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L’ASIE VUE DE FRANCE - Une statue Khmer, la tête à nouveau sur les épaules

Écrit par Lepetitjournal Singapour
Publié le 28 janvier 2016, mis à jour le 28 janvier 2016

La tête d'une statue du dieu hindou Harihara,  moitié Vishnu (Hari), moitié Shiva (Hara), qui faisait partie jusque récemment des collections du musée Guimet à Paris a été retournée récemment au Cambodge et réunie à son corps. La statue reconstituée est désormais conservée au musée national de Phnom Penh. Elle a été présentée au public le 21 janvier dernier.

La tête, taillée dans le grès au VIème siècle, avait été trouvée dans les années 1880 par un officiel français. Elle avait fait partie d'un certain nombre d'objets archéologiques qui avaient été envoyés en France pour représenter la grandeur de l'art Khmer auprès du public français lors de l'exposition universelle de 1889.

Le reste de la statue avait connu une autre histoire. Il aurait été retrouvé dans le contexte des nombreuses fouilles archéologiques qui ont été réalisées au Cambodge au début du XXème siècle, sans qu'il soit possible de faire immédiatement le lien avec la tête qui avait été trouvée antérieurement et qui était désormais à Paris.

Il semble cependant que, dès 1955, les spécialistes, grâce à l'intervention de l'historien et archéologue Pierre Dupont, avaient établi que la tête et le corps étaient les deux parties d'une même statue. un moulage du haut du buste de la statue a été réalisé et envoyé en France qui a confirmé que la tête parisienne s'ajustait sur le corps conservé dans les collections de Phnom Penh.

La réunion des deux éléments s'inscrit dans une convention d'échange entre le musée Guimet et le musée National de Phnom Penh. En contrepartie de la réunion de la tête et des épaules du dieu Harihara au musée cambodgien, une autre sculpture de divinité khmère, Devi, épouse de Shiva, retrouvera, elle, ses chevilles et ses pieds au musée Guimet grâce au transfert de fragments découverts récemment sur le site de Koh Ker. Les fragments échangés demeurent la propriété de leur musée d'origine. La convention d'échange a été signée pour une durée de 5 ans

?Lyrique, le porte-parole du ministère de la Culture du Cambodge, qui depuis plusieurs années a entrepris une vaste campagne de récupération de ses trésors archéologiques, a commenté l'évènement avec enthousiasme «  quand la tête a été rattachée à son corps, c'est comme si nous avions reconnecté son âme à notre patrimoine historique ».

Bertrand Fouquoire (www.lepetitjournal.com/singapour) vendredi 29 janvier 2016

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Publié le 28 janvier 2016, mis à jour le 28 janvier 2016

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