Lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP23) qui a lieu à Bonn en Novembre, Singapour, par l’intermédiaire de son ministre, Masagos Zulkifli, a désigné l’année 2018 comme une année d’action pour le climat, l’environnement et les ressources en eau.
"En tant que petite ville-état insulaire vulnérable aux impacts du changement climatique, Singapour est déterminée à mettre en œuvre efficacement l'Accord de Paris", a déclaré le ministre.
Il est vrai que les chiffres d’évolution à Singapour de cette problématique sont importants. Comme l’a souligné le ministre singapourien lors de son intervention le taux de réchauffement sur Singapour de 1951 à 2012 était de 0,26°C par décennie, soit plus du double de la moyenne mondiale de 0,12°C sur la même période.
Selon lui, la température moyenne quotidienne du pays devrait augmenter de 4,6°C d'ici la fin du siècle et le niveau moyen de la mer d'environ 1m d'ici 2100.
"Depuis nos premières années d'édification de la nation, Singapour a mis l'accent sur le développement durable. Malgré tout, nous voulons faire plus pour sensibiliser nos concitoyens au changement climatique et inspirer et soutenir l'Accord de Paris", a-t-il déclaré.
M. Masagos a également annoncé que Singapour se joindrait à la Déclaration ministérielle sur les marchés du carbone.
La déclaration, entérinée par 19 pays sous la direction de la Nouvelle-Zélande lors des négociations de Paris sur le changement climatique en 2015, stipule que les pays intéressés travailleront ensemble à l'élaboration de normes et de lignes directrices pour utiliser les mécanismes du marché qui garantissent l'intégrité environnementale et évitent tout double comptage ou double réclamation des unités de réduction des émissions.
En tant que nouveau président de l'ASEAN pour 2018, Singapour travaillera également avec ses collègues et les partenaires de dialogue du bloc régional pour atteindre les objectifs climatiques, notamment réduire l'intensité énergétique dans la région de 20 % par rapport aux niveaux de 2005 d'ici à 2020 et augmenter la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique de l'ASEAN à 23 % d'ici à 2025, a déclaré le ministre.
Source : CNA