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INSOLITE - Situations coronavirales (2ème partie)

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Crédit SCMP
Écrit par Le Vent de la Chine
Publié le 17 février 2020, mis à jour le 17 février 2020

Dans ce climat pathologique, ces quelques anecdotes cocasses, rumeurs incroyables, slogans créatifs, ont le mérite de redonner le sourire !

Quel est le lien entre le jeu du mah-jong (particulièrement populaire durant le Nouvel An chinois) et le coronavirus ? Jouer à l’un peut conduire à contracter l’autre. Dans le Zhejiang, à Quzhou, un cas d’une telle transmission a été recensé, conduisant les autorités à confisquer 600 tuiles de mah-jong soigneusement choisies pour empêcher les habitants d’y jouer. Elles seront redonnées aux villageois après l’épidémie. Des campagnes similaires ont été menées dans deux autres provinces, allant même jusqu’à détruire les tables de mah-jong au marteau !

Les cadres ont aussi fort à faire à traquer les rumeurs sur internet : au Guizhou, un cochon doté de parole aurait conseillé à sa propriétaire de manger neuf œufs avant l’aube pour éloigner le virus. Beaucoup y auraient cru et postèrent des photos de leurs œufs bouillis sur les réseaux sociaux… La police retrouva la femme à l’origine de cette histoire invraisemblable le jour même : elle déclara avoir lu quelque part que les œufs renforçaient le système immunitaire. Pour avoir propagé de fausses rumeurs, elle était détenue pendant 10 jours.

Pour la fête des lanternes le 8 février, un jeune homme de Wenzhou, ville en semi-quarantaine, brisait l’ennui en donnant un concert depuis son balcon. Même si le spectacle fut apprécié par les voisins qui brandirent leur téléphone portable en guise de briquet, il fut désapprouvé par les autorités pour risque de postillons…

Pour la Saint-Valentin, adieu fleurs, chocolats ou bijoux ! Selon un sondage, un tiers des Chinoises préféraient recevoir des masques et des produits désinfectants en guise de cadeau… Dans le même esprit romantique, un couple du Shandong décidait tout de même de se marier (cf photo), malgré le fait que les rassemblements soient interdits à cause du virus. La mariée s’explique : « On a dû annuler toute la fête, seuls nos parents étaient présents… En fin de compte, mon fiancé n’a dépensé que quelques centaines de yuans pour m’épouser, mais ce n’est pas grave, l’important c’est qu’il soit le bon » !

Le virus donne aussi des idées aux malhonnêtes : le 9 février à Hong Kong, une Chinoise de 29 ans était arrêtée après un prétendu vol de 10 000 HKD  perpétré par deux policiers venus procéder à un contrôle de sa quarantaine dans sa chambre d’hôtel à Sham Shui Po. Après visionnage des caméras de sécurité, il s’avéra que personne ne s’était présenté à sa porte…

Enfin, les petites villes et les villages ont toujours recours aux bonnes vieilles méthodes propagandistes pour inciter les gens à rester chez eux, porter un masque, délaisser la consommation d’animaux sauvages, blâmer ceux qui dissimulent leur fièvre, ou dénoncer ceux qui continuer à se retrouver pour jouer au mah-jong ! Les calicots rouge et blanc qui habillent les rues ne manquent pas d’arguments : « rentrer au village natal avec votre maladie, ne va pas rendre vos parents heureux, mais malades » ; « rendre visite à ses amis équivaut à un suicide collectif, faire la fête c’est avoir envie de mourir » ; « les gens que vous rencontrez dans la rue sont comme des zombies qui en veulent à votre vie » ; « si vous sortez aujourd’hui, de l’herbe poussera sur votre tombe l’année prochaine » ; « restez chez vous, vos meilleurs amis sont la télévision, l’air conditionné et le wifi » ; « n’allez pas à l’épicerie tant que vous avez une échalote chez vous » ; « porter un masque, c’est mieux que de respirer par un tube » ; « économiser quelques sous à se passer de masques, dépenser une fortune en traitements à l’hôpital » ;  « ceux qui ne déclarent pas leur fièvre sont des ennemis de classe qui se cachent parmi le peuple » ; « mangez des animaux sauvages aujourd’hui, allez à l’hôpital demain » ; « prenez votre revanche sur vos parents qui avaient tué vos cybercafés il y a quelques années, en dénonçant leurs salons de mah-jong »… !

 

Le Vent de la Chine
Publié le 17 février 2020, mis à jour le 17 février 2020

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