Édition internationale

YO GEE TI – Quand danse rime avec rêverie

Écrit par Le Petit Journal Shanghai
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 15 juin 2013

Subtil mélange de danse contemporaine et de hip-hop, Yo Gee Ti est une création du chorégraphe français reconnu Mourad Merzouki. Après Shenzhen et Pékin, l'unique représentation à Shanghai avait lieu mardi soir. Afin de mieux comprendre cette ?uvre, Mourad Merzouki donnait une conférence la veille.

 

Article réalisé en partenariat avec le site FaguoWenhua dans le cadre du Festival Croisements.

 

Yo Gee Ti est né d'une rencontre d'un chorégraphe français avec un jeune styliste taiwanais. Inspiré par les créations et l'atelier de Johan Ku, Mourad Merzouki a su retranscrire cet univers au travers de la danse, mais aussi de la scénographie et du jeu de lumières. Car, si les interprètes français et taiwanais donnent vie à l'ensemble, chaque détail compte dans ce spectacle qui se veut comme une succession d'images. Les mouvements de machines à coudre exécutés par les danseurs s'associent aux fils qui pendent pour nous livrer un tableau empreint de poésie, oscillant entre énergie et tendresse.

Connaissant très peu la danse contemporaine et la culture taiwanaise, Mourad Merzouki a fait de ces faiblesses une force. Poussant l'écriture chorégraphique jusqu'à se rapprocher d'une perfection visuelle, il prouve que la danse est un art et le hip-hop une danse à part entière.

Faire évoluer le hip-hop

(Crédit Photo: Michel Cavalca)

Le chorégraphe est un des acteurs de l'évolution du hip-hop à travers le monde. Il est conscient qu'il reste du chemin à parcourir pour que le cliché du « jeune à casquette dans la rue » ne soit plus systématiquement associé à cette danse. Lui essaie de la mêler avec d'autres atmosphères pour la faire grandir, pour lui donner sa place dans les théâtres. Danse contemporaine et stylisme, musique classique et boxe, l'audace de Mourad Merzouki est sans limite. Et le résultat sur scène ne choque pas tant il parait naturel. Son attachement à toujours aller vers l'étranger, il le justifie : « la danse crée des dialogues avec les cultures différentes ». A l'image de ce jeune homme, ancien danseur professionnel, qui pendant la conférence a dit avoir fait spécialement le déplacement de la province du Hunan, ayant été touché par la beauté des mouvements et des images des créations chorégraphiques.

Mais, bien loin de vouloir sacraliser le hip-hop, Mourad Merzouki veut garder ce contact avec la rue car « ce sont les allers-retours entre la scène et la rue qui permet de garder une connexion avec la société moderne, et en cela le hip-hop est unique ».

Alexandre Pouilly (www.lepetitjournal.com/shanghai) Vendredi 14 Juin 2013

 

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Le Petit Journal Shanghai
Publié le 13 juin 2013, mis à jour le 15 juin 2013
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