Une jeune Sud-Coréenne est décédée après avoir été poignardée par un collègue qui la harcelait depuis des années. Un meurtre qui a choqué le pays et a relancé le débat sur le harcèlement des femmes.
Une jeune Sud-coréenne poignardée par son harceleur
De nombreuses manifestations ont eu lieu à Séoul et dans le reste de la Corée du Sud après le décès d’une Sud-Coréenne de 28 ans, poignardée dans les toilettes de la station de métro de Sindang, à Séoul, le 14 septembre dernier. La jeune femme était une employée du métro de la capitale coréenne et était harcelée depuis des années par son agresseur, un collègue âgée de 31 ans. Ce dernier avait été relevé de ses fonctions en octobre 2021 et attendait un procès après que la victime l'ait poursuivi pour l'avoir harcelée et menacé de mettre en ligne sur internet des "séquences vidéo filmées illégalement" d'elle si elle continuait à refuser de sortir avec lui.
Seuls 5% des harceleurs sud-coréens incarcérés
Les nombreuses fleurs et les témoignages présents sur le lieu du crime reflètent un malaise bien ancré dans la société sud-coréenne. Le harcèlement des femmes reste encore tabou. La loi coréenne n’a évolué qu’il y a un an en la matière en prévoyant entre trois et cinq ans de prison, alors qu’une simple amende de 72 euros était prévue auparavant. Le problème est que, même en cas de signalement, les harceleurs sont souvent libérés sans être réellement inquiétés. Seuls 5% des individus arrêtés finissent en prison. Ce meurtre pourrait changer la donne. Jeon Joo-hwan, le "tueur de la gare de Sindang", a été condamné jeudi à neuf ans de prison pour avoir harcelé et filmé illégalement la femme qu'il est accusé d'avoir assassinée. Il attend maintenant son procès pour le meurtre de son ancienne collègue.