Comment la Corée et la France célèbrent 140 ans de relations diplomatiques en 2026 ?

Il y a des anniversaires diplomatiques à ne pas manquer. En 2026, le 4 juin précisément, sera célébré celui des 140 ans de liens entre la France et la République de Corée. Pour l’occasion, les deux pays ont bien l’intention de marquer les esprits politiques, économiques, culturels, artistiques et même gastronomiques… Placées sous le slogan “Créativité, Opportunités, Solidarité”, les célébrations s’annoncent marquantes et inédites tout au long de l’année 2026. Lepetitjournal.com vous partage la programmation en avant première… 

Ces 140 ans sont un jalon dans un chemin qui s’inscrit dans la durée” rappelle Eva Nguyen Binh, présidente de l’Institut Français. L’Histoire compte, l’avenir tout autant.

Le meilleur de la scène coréenne dans une dizaine de villes françaises 

Un logo, en un seul trait continu et aux couleurs des deux pays, symbolise les 140 ans d’un lien ininterrompu depuis 1886. Une affiche, inspirée d’art pictural coréen avec la mise en scène d’objets symboliques, annonce aussi la couleur de ce qui attend la France et la Corée du Sud en 2026. En France d’abord, une dizaine de villes - dont Paris bien sûr - proposent des expositions, festivals, concerts, spectacles et forums franco-coréens. “Ce sera une célébration immense, éclatez-vous !” commente Ilyul Lee, Directeur du Centre culturel Coréen lors d’une conférence de presse le 18 novembre, le jour de son anniversaire d’ailleurs. 

Parmi les temps forts de l’année, nous notons en particulier une exposition sur les secrets de la beauté coréenne, ou K-beauty, au Musée Guimet du 18 mars au 6 juillet 2026. Il y a aussi la nuit européenne des musées “Focus Corée” le 23 mai 2026 avec des performances artistiques et des rencontres culinaires. Nous nous régalons d’avance ! Le Festival d’Avignon prend le relai l’été en mettant en avant des artistes coréens lors de sa programmation annoncée en avril 2026. “La puissance des mots est l’un de nos vecteurs. Nous invitons cette fois la langue coréenne” se réjouit Tiago Rodrigues, directeur du Festival d’Avignon, qui se rendra également pour la première fois en Corée.  La fondation Fiminco, quant à elle, mettra à l’honneur l’art numérique coréen à Romainville. 

“Il y a une vraie passion pour la culture française en Corée”, témoigne Pierre Morcos, Conseiller culturel à l’ambassade de France en Corée

 

La France déploie ses chefs, ses artistes et ses institutions en Corée

“Il y a une vraie passion pour la culture française en Corée”, témoigne Pierre Morcos, Conseiller culturel à l’ambassade de France en Corée et directeur de l’Institut Français en Corée du Sud. La programmation pour les 140 ans des relations s’étend dans près de 20 villes en Corée. “Beaucoup de projets vont dialoguer entre les deux pays, avec un programme qui se veut à 360 degrés.” explique le conseiller lors de la conférence de presse à Paris. Des expositions, concerts, salons du livre et évidemment festivals sont prévus. Sans annoncer de date précise, Pierre Morcos mentionne l’inauguration du Centre Pompidou Hanwha Séoul, une antenne qui permettra au public coréen de voir une partie de la collection permanente du centre aujourd’hui fermé pour rénovation. 

“Un véritable dialogue gastronomique se met en place, pour transmettre par le geste et le savoir” confie le chef Joël Boilleaut, vice-président de l’association MCF 

Un autre évènement en particulier attire notre attention : près de 400 grands chefs français se rendront en Corée en mars 2026 le 70ème congrès Mondial des Maîtres Cuisiniers de France (MCF). “Un véritable dialogue gastronomique se met en place, pour transmettre par le geste et le savoir” confie le chef Joël Boilleaut, vice-président de l’association. Au printemps, la villa Bucheon ouvrira ses portes, la première résidence d’artistes français dans le domaine des arts graphiques. Ailleurs, à Séoul, Busan, Daegu, Andong, Jeju ou encore Gwangju, des ponts solides se créent entre les deux cultures. “Ces 140 ans sont un jalon dans un chemin qui s’inscrit dans la durée” rappelle Eva Nguyen Binh, présidente de l’Institut Français. L’Histoire compte, l’avenir tout autant.