Une semaine après la démonstration des partisans de Bolsonaro à Rio de Janeiro, les opposants au chef de l’État brésilien ont pris le pavé à leur tour dans 85 villes du pays. Retour en images.
À une semaine d’intervalle, ce sont deux Brésil qui se sont affrontés.
Le premier a défilé à Rio, derrière “son“ président. Aux cris de « mito, mito » (mythe, mythe), ils ont célébré leur champion sans aucun geste barrière, et conspué les journalistes (celui de CNN Brasil a par exemple dû être exfiltré par les forces de l’ordre). Casqués, mais sans masque. À moto plutôt qu’à pied. C’était le 23 mai dernier, dans les rues de Rio.
Le deuxième Brésil a défilé hier, dans au moins 85 villes du pays, à l’appel de certains partis de gauche, de syndicats, de mouvements féministes ou contre le racisme. Ce Brésil-là était masqué et à pied. À São Paulo, des volontaires circulaient dans la foule agglomérée pour distribuer du gel alcoolique et des masques FFP2.
« Ce gouvernement est plus dangereux que la pandémie »
Ce n’était pas la manifestation du siècle, pas la foule des grands soirs que l’avenue Paulista a déjà connue. Dans le contexte pandémique (on craint déjà une troisième vague au Brésil), le principe de cette manifestation n’avait pas fait l’unanimité parmi les partis d’opposition. Mais il y avait du monde tout de même. Un autre Brésil qui ne pouvait plus attendre pour descendre dans la rue, proclamant que le gouvernement était « plus dangereux que la pandémie ».
Retour en images sur ces deux séquences qui, à une semaine d’intervalle, ont donné un avant-goût de la campagne présidentielle à venir et de ce qui va s’y opposer de façon radicale.
Photos: Manifestation de Rio : Réseaux sociaux et Alan Santos/PR (Fotos Públicas) / Manifestation de São Paulo : Guillaume Thiériot