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JEUX OLYMPIQUES - Où pratiquer le tennis à Rio ?

Écrit par Lepetitjournal Rio de Janeiro
Publié le 12 mai 2015, mis à jour le 20 mai 2016

Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Rio approchent. A cette occasion, Lepetitjournal.com, en partenariat avec Les Sportifs de Rio, vous propose une fiche pratique de la situation de chacun des 28 sports olympiques au Brésil et surtout des éléments pour pouvoir les pratiquer dans la ville-hôte des prochaines olympiades. Aujourd'hui : le tennis.

Le tennis au Brésil
Le tennis arrive au Brésil avec l'immigration anglaise de la fin du 19e siècle, venue à São Paulo et à Rio. On le retrouve aujourd'hui sur tout le territoire, mais surtout dans les villes, en majorité dans les Etats du Sud et du Sud-Est.

En 1892, le São Paulo Athletic Club est fondé par des Anglais qui se dotent des premiers cours de tennis. En 1904 est organisé le premier tournoi interclubs regroupant les athlètes de São Paulo, le tennis club de Santos et de Paulistano. A Rio, c'est Fluminense qui se dote le premier de terrains de tennis, suivi par le Country Club en 1916. En 1924, dix clubs brésiliens fondent la Federação paulistana de tênis, qui en comptera 23 dix ans plus tard. Plus tard, en 1955, sera créée la Confédération brésilienne de tennis regroupant les différentes fédérations au niveau fédéral.

Du côté des icônes brésiliennes de tennis, C'est en 1932 que le Brésil fait ses débuts en Coupe Davis avec le meilleur tennisman de l'époque, Nelson Cruz. En 1938, c'est au tour de Wimbledon avec Alcides Procopio. Grande figure brésilienne du tennis, Maria Esther Bueno réussit à être numéro un mondial en 1959, 1960, 1964, 1966. Chez les hommes, c'est Gustavo Kuerten, qui remporte dans sa carrière 20 titres en simple sur le circuit ATP entre 1995 et 2008. Il est le seul joueur de l'histoire à avoir gagné trois finales de Grand Chelem sans en avoir jamais perdue.

Aujourd'hui, les successeurs de "Guga", toujours favorables à la terre battue, ne sont pas vraiment légion. Thomaz Bellucci, 27 ans, trois titres et 68e joueur mondial, est le premier brésilien à avoir passé la première semaine de Roland-Garros depuis Gustavo Kuerten avec un 1/8e de finale en 2010. Plus loin, on retrouve à la 79e place, João Souza (26 ans), sans aucun titre. L'espoir peut notamment reposer sur le Franco-Brésilien Gabriel Décamps, 16 ans. Chez les femmes, Teliana Pereira, 26 ans, est la seule brésilienne du Top 100, à la 77e place. Mais elle porte de nombreux espoirs, ayant notamment remporté l'an dernier le premier titre féminin d'une Brésilienne depuis 27 ans, à Bogota, son unique trophée à ce jour. 

Le tennis à Rio
Il est en apparence assez simple de pratiquer le tennis à Rio. Pour ceux qui désirent pratiquer à l'occasion, en loisir, il y a quelques terrains dispersés dans la ville, mais peu sont réellement en état et disponible gratuitement. Les filets sont souvent la propriété des professeurs, supprimant la possibilité de pratiques en autonomie. Les deux meilleurs terrains complets et refaits récemment sont à la plage de Flamengo. D'autres sont disponibles à la Lagoa, au palais Leopoldina (Bangu), dans la favela da Maré (Vila Olimpica) ou à l'Aterro do Cocotá, sur l'Ilha do Governador.

Un bon moyen de pratiquer, si vous êtes francophones, est alors de faire partie de la Ligue Franco-Carioca de Tennis. Organisée par le jeune Français Victor Chevallier, c'est une compétition amateur pour laquelle il suffit de le contacter pour s'inscrire. Les joueurs se défient de manière autonome, puis lui envoient les résultats pour monter dans le classement. "Cela permet de trouver des partenaires, pratiquer facilement et être invité à jouer sur différents terrains", de Barra da Tijuca à Niteroi, et d'Ipanema à l'Ilha da Fundão, explique-t-il au Petitjournal.com.

Les principaux clubs (Flamengo, Fluminense, Botafogo, Vasco da Gama, Country Club) proposent des terrains propres et des surfaces variées. Mais le paiement du titre et des mensualités pour être membre du club, en plus du prix du cours, décourage facilement. Dans ce cadre, le recours à des professeurs freelance est courant, avec des différences pédagogiques sensibles dans l'enseignement.

L'école Tennis Evolution, créée par Victor Chevallier, sort du lot. Diplômé de l'Etat Français depuis plus de cinq ans, il dispense des cours individuels et collectifs à l'hôtel Sheraton (lundi et mardi après-midi), entre Leblon et Vidigal, ainsi que dans son club de Botafogo (lundi et mardi matin, mercredi, jeudi, vendredi et samedi toute la journée) depuis mars dernier. Pratiquant une pédagogie évolutive propice au développement des plus jeunes. Il cherche à démocratiser ce sport par un enseignement adapté au niveau et aux attentes des joueurs. 

Dans les heures creuses de la journée, Victor Chevallier enseigne à magner la raquette aux enfants de Vidigal et Rocinha. "Quand j'ai vu tous ces jeunes de la favela qui sont dés?uvrés, sortis du système scolaire, et qui à douze ans ne savent toujours pas comment on court, je me suis dis que mon école de tennis me permettrait d'effectuer un travail d'éducation plus large. Je suis content que les cours que je donne me permettent d'avoir ce genre d'activités", indique le Français. "J'aide l'ONG FuturoBom de Marcus Fonseca qui propose aux enfants d'apprendre à faire du tennis et du football contre l'obligation d'apprendre l'anglais", ajoute-t-il. Ils ont en plus un repas chaud matin midi et soir servi par le Sheraton. Son objectif : proposer du tennis à l'école pour toucher plus tôt ces jeunes, parce que, dit-il : "Lorsqu'ils sortent du système scolaire, à dix ans pour certains, c'est déjà trop tard." 

Xavier DAUSSIN avec CC (www.lepetitjournal.com - Brésil) Rediffusion actualisée

- Voir le site de Tennis Evolution

- Voir le site des Sportifs de Rio

- Voir le groupe Facebook des Sportifs de Rio

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Publié le 12 mai 2015, mis à jour le 20 mai 2016

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