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Perth festival: Retour sur la première semaine

Perth festival 2022Perth festival 2022
Perth Festival 2022
Écrit par Isabelle de Casamajor
Publié le 17 février 2022

Le FRINGE WORLD festival se termine et le PERTH FESTIVAL  commence, le programme de cette année a été développé autour du thème de l’océan. Cet océan qui nous est cher et familier à Perth.

Malheureusement les festivités d’ouverture ont été annulés à cause de la situation liée au Covid mais fort heureusement le reste des spectacles auront bien lieu.

 

Perth Festival - Mary Stuart

Mary Stuart à Heath Ledger theatre

Premier spectacle du Perth festival, un théâtre plus classique que ce que nous avons pu voir pendant le FRINGE WORLD mais c’est avec beaucoup de plaisir que j’ai assisté à cette adaptation de la pièce de Frederich Schiller. Bien que nous connaissons l’issue tragique de l’histoire, cela n’enlève rien aux rivalités, intrigues, trahisons et duel rhétorique. La scène est sobre, intemporel et grandiose, elle met en évidence les antagonistes, les deux reines, Kate Walsh et Caroline Brazier s’affronte en style, chacune avec le sien avec justesse et maitrise. Une petit mention particulière pour le petit chien, Kenzo dont les regards nous ont attendris lorsqu’on l’a enlèvé à Mary Stuart.

Il faut aussi souligner que ce n’est pas souvent que nous avons l’occasion de voir une pièce de femmes, ou les hommes sont seconds rôles. Celle-ci a été aussi été adapté par une femme et mise en scènes par une femme. Elles sont attachantes, humaines en fait, avec leurs insécurités, leurs vanités, leurs peurs et besoins mais aussi surhumaines avec leur force, détermination, victorieuse contre leur destiné pour survivre et maintenir leur position, ces femmes vraiment sont mises à l’honneur.

 

Perth Festival - And the earth will swallow the whole

And the Earth will swallow the whole au Studio underground au state theatre

Un spectacle qui vous laisse sans voix, beaucoup de poésie et d’esthétique, cela commence avec un morceau de Beethoven au piano qui petit à fusionne avec le synthétiseur et résonne plus profondément alors que la fumée envahie la scène. Le piano se déplacent progressivement pour faire place aux danseurs.

Six danseurs se déplacent comme un seul corps jusqu’à ce qu’un drame les plonge dans les ténèbres et les sépare. L’une d’entre eux se retrouvent perdu dans un océan de soie, les mouvements de cet immense tissu sont activés par les danseurs qui ont disparus. Je n’aurais pas pensé qu’il soit possible de générer de tel mouvements avec un simple morceau de tissu.

L’utilisation de l’espace est peu conventionnelle, nous observons la tragédie depuis un balcon tout autour de la scène. Ensuite pour la deuxième partie, nous serons debout sur la scène autour des acteurs qui effectue la préparation du corps de la danseuse, ses doigts sont enrobés de papier de soie, des fleurs sont préparées pour orner ses cheveux. Un memento mori effectué très méticuleusement sans hâte dans un état méditatif et quasi hypnotique, ses danseurs sont aussi des acteurs incroyables.

Deux parties très différentes et d’une grande beauté, tout en nuances qui nous ont transportées.

 

Perth Festival - Platinium

Platinium à City beach quarry

Cette année le Western Australian Ballet célèbre ses 70 ans, loin de se reposer sur ces lauriers, il déborde de créativité et nous a offert pour ce « Ballet in the quarry » un subtil mélange de pièces abstraites et classiques, de Mendelssohn à Radiohead, toutes pleines d’émotions

La première pièce, Reset, résonne de modernité dont l’intensité du rythme de la vie d’aujourd’hui anime les danseurs, ils passent de duos à trios puis en un ensemble dynamique où l’interaction humaine prédomine, toujours en mouvement jusqu’à tomber leur maillots pour dévoiler un justaucorps chamarré et l’ensemble ce fluidifie comme pour se fondre dans son environnement.

Suivi par Truth de Ludovico Einaudi, un duo sensuel qui rappelle les tangos argentins envoutant entre désir et souffrance qui termine la première partie.

Nous reprenons avec « Concerto Impertinente! » classique mais pas trop, on sent un vent de liberté soufflait, ce qui nous amène au tant attendu « Take me with you » qui commerce comme un intrigue où les clés sont révèlées petits à petits entre l’ombre et la lumière. Un grand nombre de danseurs sur scène qui se croisent se réunissent se séparent sans jamais se méprendre. C’est une véritable performance de coordination tout en fluidité et grâce, d’une grande puissance émotionnelle.

Une très belle soirée d’été sous une lune presque pleine dont la musique résonne encore.

 

Perth Festival - Platinium

 

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