Depuis près de 70 ans, le festival célèbre Perth, ses habitants et sa culture sur les rives de la Derbarl Yerrigan (rivière Swan) et cette année: l’océan avec de magnifiques spectacles.
Il s'agit du plus ancien festival artistique d'Australie. Fondé sur le Noongar Boodjar, il occupe une place unique pour célébrer la plus ancienne culture vivante du monde en défendant les riches traditions indigènes et les pratiques artistiques contemporaines.
Sunset lounge à l’Alex hotel
Deux chambres de l’Alex hôtel ont été réquisitionnées pour vous recevoir l’espace d’un moment. Vous entrerez dans un autre monde, vous vous immergerez dans un univers océanique réalisé par Tarryn Gill et Benjamin Barretto.
Dans la première chambre vous rencontrerez des créatures marines, certaines bien réelles et d’autres venant de l’imaginaire, ma préférée c’est le requin, plus « Bruce » que « Jaws », il a une bonne tête. C’est univers est féerique et vous offre un moment de paix, n’oubliez pas de lire le texte qui est mis a votre disposition. C’est une source de réflexion.
Dans la deuxième chambre l’ambiance est toute différente, vivifiante comme l’air marin, des vidéos de la mer, de la musique, Ocean eyes de Billie Eilish, des bruits…très vite nous nous rendons compte qu’il y a aussi des micros. Et là, le délire commence, chacun à un micro, nous nous faisons écho et faisons écho a la musique et aux bruits ambiants : un petit moment de folie.
Patch lighthouse à l’Octogon theatre
Un voyage illuminé, où la lumière est un paysage a exploré, a touché, a essayé et quelques fois juste à regarder. Un expérience unique où la technologie fait des merveilles et c’est un vrai plaisir de s’y plonger, et pas seulement pour les enfants.
Des acteurs nous guident dans ce parcours de découvertes, le gardien de phare, un cosmonaute, une reine des étoiles qui joue aussi du violoncelle, une reine à la robe mystérieuse qui distribue des boules lumineuses, une diseuse d’histoire et un papillon.
Chaque pièce a son histoire, son rythme et ses lumières.
Une grande pièce nous accueille avec de puissantes colonnes de lumières, des lasers qui se déplacent et nous invite à les suivre et tout le monde se prend au jeu dans une sorte de danse mystérieuse.
C’est fou ce que l’on peut faire avec la lumière avec un peu de science et d’imagination, tous les accessoires en jouent et le résultat est spectaculaire. On en prend plein les yeux.
The smallest stage au Studio underground
Nous avions le choix entre un ticket interactif ou juste un ticket de spectateur. Pas assez téméraire, mais intrigués, nous attendions avec impatience de voir de quoi il retourne.
Munis d'écouteurs, ces membres du public, enfants et adultes, rejoignent sur scène Ben Mortley notre conteur d’histoire. IIs se déplacent sur la scène, interagissant avec Ben et divers accessoires de façon remarquablement homogène. Certains enfants ont quelques hésitations mais cela ne les rend que plus naturels.
Ben est Kim, ce père de famille qui a tenté de vivre sa famille en cultivant du cannabis mais finit en prison pour deux ans, désespéré à l’idée que ses enfants grandissent loin de lui. La prison est loin de lui offrir les conditions idéales pour entretenir une relation intime avec ses enfants.
Un jour, il se met à écrire de courtes histoires et à les illustrer puis les envoi à ses garçons, et c’est le début d’une longue série. Sans jamais mentir à ses enfants, toutes ses histoires ont pour référence des sujets graves et douloureux qu’il aborde avec humour et beaucoup de sensibilité, jouant avec des accessoires et utilisant des projections sur un écran en arrière-plan.
Un spectacle amusant et émouvant, Ben est un Kim très convaincant et attachant et l’interaction avec les membres du public apporte un brin de fantaisie et de crédibilité.