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Interview d’Anne Genetet candidate pour Renaissance, Majorité Présidentielle

Anne Genetet avec Emmanuel MacronAnne Genetet avec Emmanuel Macron
Anne Genetet avec Emmanuel Macron
Écrit par Isabelle de Casamajor
Publié le 21 mai 2022, mis à jour le 22 mai 2022

Le 5 juin prochain vous allez pouvoir voter pour le premier tour des législatives, le petit journal a interrogé les candidats de la 11eme circonscription des français établis hors de France afin de vous aider à faire votre choix.

Aujourd’hui Anne Genetet nous répond.

 

Anne Genetet

Pourquoi avez-vous souhaité vous présenter aux prochaines élections législatives ?

Nous vivons une période extrêmement complexe marquée par le retour du tragique en Europe avec la guerre en Ukraine. Il y a aussi la crise écologique ou encore les suites de la pandémie. Dans ce contexte, je crois que la France a besoin de stabilité et elle a besoin d’une action pragmatique au service de tous. Les Français ont d’ailleurs choisi de réélire Emmanuel Macron pour 5 ans de plus sans ambiguïté. Dans notre circonscription, ce choix était encore plus net et les Français de l’étranger sont très nombreux à soutenir largement l’action du Président et de notre majorité.

 

Ainsi, j’ai deux grandes motivations pour solliciter la confiance des électeurs pour un 2ème mandat: d’une part poursuivre le projet de transformation de la France porté par le Président Emmanuel Macron et d’autre part poursuivre mon travail de terrain dans la circonscription que ce soit pour les entrepreneurs Français, ou bien pour les dossiers techniques, parfois individuels encore en cours de traitement. Je pense notamment à la lutte contre les violences domestiques à l’étranger, les enfants enlevés par un parent, les équivalences de permis de conduire, la protection sociale des travailleurs nomades. Enfin, j’aimerais encourager un projet de protection de l’environnement en co-développement avec un pays de notre circonscription. Il y a encore tant à faire pour protéger et mettre en valeur nos compatriotes!

 

Quel est votre rapport avec la 11ème circonscription des français établis hors de France?

J’y vis depuis 2005, date à laquelle je me suis installée à Singapour. C’est une circonscription immense composée de 49 pays allant de la Russie à la Nouvelle Zélande en passant par l’Iran. C’est une circonscription très diverse avec comme dans chaque circonscription de France métropolitaine, d’outre-mer ou de l’étranger, des Français qui sont tous différents! Chacun a un environnement qui lui est propre, son mode de vie, ses choix, ses valeurs, et sa manière de voir le monde.

 C’est aussi une circonscription passionnante en ce qu’elle est témoin et acteur d’un basculement du monde vers l’Asie et le Pacifique, avec l’axe Indopacifique comme pivot des prochaines coopérations autant que des prochains affrontements de puissances. La France y a toute sa place. Elle est déjà présente par ses territoires d’outre-mer mais aussi par ses communautés de Français implantées dans tous les pays de la région. Ce message de « France puissance de l’Indopacifique », je m’attache à le transmettre à mes interlocuteurs australiens et notamment mes homologues parlementaires avec lesquels j’entretiens de très bonnes relations.

Par ailleurs, j’ai développé des liens solides et une véritable proximité avec les Français de la circonscription et notamment d’Australie. Je diffuse une lettre d’information mensuelle qui est très lue, je propose chaque mois un temps d’échange et de dialogue grâce à l’outil Facebook live (on peut parler de « permanence virtuelle »). Et si une de nos communautés traverse une situation difficile ou bien en cas d’urgence, je leur propose une visioconférence dédiée (j’ai eu jusqu’à 200 participants connecté dans une même réunion !). J’ai un site Internet qui est un véritable média d’information, je nourris mes réseaux sociaux quotidiennement. Enfin, je réponds aux très nombreux e-mails que je reçois par dizaines chaque jour et je veux ici saluer mes collaborateurs qui m’assistent de manière formidable dans ce travail exigeant.

 

En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français de l'étranger ?

Que ce soit comme médecin généraliste exerçant au centre de santé Croix-Rouge en service de protection maternelle et infantile auprès de populations en difficulté, que ce soit dans mes engagements associatifs, tout mon parcours est marquée par le goût du service et de l’écoute : être utile à autrui, c’est clairement ce qui me fait lever le matin depuis mes plus jeunes années. Et cela ne m’a jamais quitté y compris au cours des 20 dernières années passées à l’étranger au travers là encore de mes choix professionnels et de mes choix bénévoles auprès d’O.N.G. Mes quatre enfants ont été scolarisés dans notre réseau AEFE. À travers eux, j’ai aussi connu les « affres » du retour en France ! J’ai connu l’entreprenariat à l’étranger par ma propre expérience et celle de mes proches. J’ai enfin connu la douleur d’avoir un parent ou un enfant malade en France et qu’on ne peut rejoindre. La vie à l’étranger j’en connais donc déjà de très nombreuses aspects. Et mon expérience de députée m’a permis d’approfondir cette connaissance des spécificités de la vie à l’étranger.

 

Comment voyez-vous le mandat de député ?

C’est une mission très exigeante et tout à fait passionnante. Si on voulait résumé les choses, on pourrait dire qu’il y a 3 dimensions dans le mandat d’un député : le législatif, le terrain et être force de proposition. Le premier rôle d’un député, c’est de soutenir un projet collectif, un projet au service de l’intérêt général. Un député est d’abord un représentant de la Nation. Ce projet, c’est celui que les Français ont choisi lors de la présidentielle. C’est pourquoi, il est indispensable de donner une majorité au Président Emmanuel Macron pour mettre en œuvre son projet. Sinon, la France sera paralysée. Ensuite, au sein de ce projet national, il faut savoir défendre son point de vue, défendre les spécificités de ceux que vous représentez. Ce n’est pas toujours simple, en particulier pour nous, Français de l’étranger. Il faut faire beaucoup de pédagogie car le « monde parisien » nous connaît mal. Il y a bien sûr de nombreux préjugés sur les Français de l’étranger alors que nous sommes un atout considérable pour la France. Porter la voix des Français de l’étranger, c’est vraiment le rôle que je me suis assignée au cours de ce mandat. C’est la raison pour laquelle j’ai obtenu une mission parlementaire sur la mobilité internationale. J’ai remis au Premier ministre un rapport contenant 215 propositions sur la fiscalité, protection sociale, simplification administrative ou retour en France. Dans tous ces domaines, nous avons obtenu des avancées et de nombreuses mesures ont été mises en œuvre comme la plateforme France Consulaire qui facilitera considérablement nos problèmes administratifs. Bien sûr, il faut être à l’écoute, essayer de trouver des solutions, faire le lien avec l’administration, défendre les budgets. Il y a énormément de choses à faire. Pendant la pandémie, il a aussi fallu essayer de trouver des moyens d’aider nos communautés. C’est ce que l’on a fait par exemple avec la mise en place de campagnes de vaccination dans une dizaine de pays. Il y a toujours des choses à faire, c’est une mission pour hyperactifs ! 

 

Quels sont, selon vous, les défis qui attendent les Français de votre circonscription ? Et plus particulièrement ceux de l’Australie.

Ils sont nombreux mais pour ce qui concerne l’Australie, nous allons essayer de faciliter encore la relation avec la France. Par exemple avec un accès simplifié aux services publics. Dans la continuité de la plateforme France Consulaire lancée en 2021, nous créerons France Services Français de l’étranger qui permettra de joindre tous les services publics  7j/7 24h/24.

Cependant pour moi le premier grand défi, c’est bien sûr de faire face aux désordres écologiques. Inondations, incendies, sécheresse, blanchissement de la barrière de corail (je suis membre du Comité national de l’initiative française pour les récifs coraliens), ce sont des risques auxquels notre communauté est confrontée. C’est pourquoi je souhaite que la France accélère sa transition écologique que l’on aille plus rapidement vers un nouveau modèle de développement. La France a de nombreux atouts pour un être un leader de cette transition. On doit maintenant aller plus vite, plus fort et c’est ce que nous allons faire, si les Français nous font confiance.

 

Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?

Ma campagne repose sur une équipe de bénévoles que je remercie chaleureusement. J’ai beaucoup de personnes qui me soutiennent partout dans la circonscription au sein des associations, des chambres de commerce, des militants et des élus de la majorité présidentielle. C’est le cas en Australie avec Bernard Le Boursicot, Charly Strasbach, Élise Leger, François Romanet et Marie Gittard dans le NSW, Cédric Thiery dans le VIC,  Alain Etchegaray dans le QLD, Christine Caseris dans le WA, John Mac Coll dans le SA et Christophe Gregoire dans l’ACT.

 

Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si vous êtes élu ?

Beaucoup a été fait mais il reste encore beaucoup à faire. Déjà, je souhaite que nous puissions accélérer sur la transition écologique. Nous allons mettre en place une planification en particulier dans le domaine de l’énergie, pour électrifier le parc automobile, encourager les mobilités douces et la rénovation thermique des logements. Mais c’est repenser notre modèle de développement qui est nécessaire. Ensuite, que l’on travaille aussi sur notre commerce extérieur et la manière dont on accompagne nos entrepreneurs français à l’étranger qui sont le dernier maillon de la chaîne de l’export. Je souhaite aussi m’engager sur le développement de la stratégie de l’axe indopacifique au travers de coopérations qui dépassent le cadre militaire, dans l’environnement, dans l’économie, dans le secteur maritime, etc. J’ai démarré un travail de diplomatie parlementaire notamment avec des parlementaires australiens et j’espère que je pourrai l’amplifier et faire aboutir des projets concrets. Enfin, bien sûr pour les Français de l’étranger plus spécifiquement, je souhaite avancer dans différents domaines. D’abord la simplification administrative en faisant aboutir France Services Français de l’étranger qui permettra de joindre tous les services publics 7j/7 24h/24. Ça serait une formidable avancée. Il faut continuer à étendre notre réseau d’éducation en français à l’étranger, tout en étant très attentif à la situation financière des établissements et à la modération des frais de scolarité. Pour finir, je voudrais aussi que l’on renforce notre résilience face aux crises. On a des personnels dévoués et un centre de crise qui est exceptionnel. Néanmoins, il y a certaines situations dans lesquelles il faudrait des moyens nouveaux, des outils informatiques plus modernes par exemple. Et il serait nécessaire de mieux former les personnels et nos concitoyens qui sont impliqués dans la gestion des risques locaux, en particulier les chefs d’îlots. Vous le voyez, il y a encore plein de chantiers à mener.

 

Il y a-t-il quelque chose que vous souhaitez rajouter ou dire à nos lecteurs vivant en Australie ?

Oui, il faut que les Français d’Australie se mobilisent pour les législatives. D’une part parce que la France fait face à de nombreux défis et que le Président Emmanuel Macron a besoin d’une majorité nette et solide à l’Assemblée nationale pour continuer à faire avancer la France et à la moderniser. Ensuite, parce que s’ils veulent être entendus, il faut qu’ils participent activement à vie démocratique. C’est une chance de pouvoir voter à l’étranger et d’avoir un représentant. Dès le 27 mai par Internet et le 5 juin à l’urne, je compte sur vous.

 

Anne Genetet

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