Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 4
  • 0

Connaissez-vous le “Drop bear”?

Drop bearDrop bear
Le drop bear
Écrit par Isabelle de Casamajor
Publié le 11 août 2022, mis à jour le 9 juillet 2024

Les Drop bears sont des marsupiaux exceptionnellement grands et vicieux qui vivent au sommet des arbres et attaquent les personnes sans méfiance (ou d'autres proies) qui marchent sous eux en leur tombant sur la tête depuis le haut.

 

Identification

De la famille du koala, le Drop bear a la taille d'un léopard ou d'un très grand chien, sa fourrure est d'un orange plutôt foncé avec des motifs tachetés plus foncés. La créature est décrite comme un animal fortement bâti avec des avant-bras puissants et des griffes acérés pour grimper dans les arbres et s'accrocher à ses proies. Il n'a pas de canines, mais utilise des prémolaires larges et puissantes pour mordre.

 

Habitat

Forêts à canopée fermée et forêts ouvertes en bordure des forêts denses. Il n'a jamais été rencontré près des routes ou des habitations humaines.

 

Distribution

On peut trouver le Drop bear dans les régions densément boisées de la Great Dividing Range dans le sud-est de l'Australie. Cependant, certains rapports font également état de leur présence dans le sud-est de l'Australie du Sud, dans les Mount Lofty Ranges et sur Kangaroo island.

 

Régime alimentaire

Les rapports d'autopsies et examen des excréments suggèrent que les espèces de mammifères de taille moyenne à grande constituent une part importante du régime alimentaire de l'animal. Souvent, les proies, telles que les macropodes, sont plus grandes que le Drop Bear lui-même.

Les Drop Bear chassent en embuscade les animaux terrestres, depuis la canopée, attendant jusqu'à quatre heures avant de les tuer par surprise. Une fois que la proie est en vue, il se laisse tomber (jusqu'à huit mètres) pour bondir sur sa victime sans méfiance. L'impact initial étourdit souvent la proie, qui peut alors être mordue au cou et rapidement maîtrisée.

Si la proie est suffisamment petite, le Drop bear la remontera dans l'arbre pour se nourrir sans être harcelé par d'autres prédateurs.

 

Danger pour les humains

La légende urbaine veut que des promeneurs dans la brousse se fassent " tomber dessus " par ces Drop bears, ce qui entraîne des blessures, principalement des lacérations et parfois des morsures. La plupart des attaques sont considérées comme accidentelles et il n'y a pas d'histoires d'incidents mortels.

 Pour les victimes du Drop bear, tout se passe vraiment très vite, leur capacité à sentir un touriste est incroyable.

a déclaré Michael Harvey, du Musée australien (qui n'est pas un scientifique).

Il existe quelques remèdes populaires qui agiraient comme un répulsif contre les ours, comme par exemple se mettre une fourchette dans les cheveux ou se tartiner de Vegemite ou de dentifrice derrière les oreilles ou sous les aisselles, s’uriner dessus et ne parler l'anglais qu'avec un accent australien.

Il n'existe aucune preuve de l'efficacité de ces répulsifs.

 

Ce que vous devez savoir

Le Drop bear (parfois dropbear) est un canular du folklore australien contemporain mettant en scène une version prédatrice et carnivore du koala (Phascolarctos cinereus), alors que les koalas sont généralement des herbivores dociles, et ne sont pas des ours.

Cet animal imaginaire est souvent évoqué dans les contes destinés à effrayer les touristes.,

Ces histoires sont souvent accompagnées de conseils invitant l'auditeur à adopter diverses tactiques censées dissuader les attaques du Drop bear.

 

Origine du Drop bear

L'origine du mythe du Drop bear est inconnue. La plus ancienne référence écrite trouvée par la Bibliothèque nationale d'Australie est une mention passagère dans une petite annonce du Canberra Times en 1982. Le terme était d'usage populaire bien avant, notamment pour effrayer les scouts qui campaient, ou les touristes urbains qui venaient séjourner à la campagne.

Il semble que le Drop bear soit devenu un conte pour effrayer les touristes, alors qu'il s'agissait à l'origine d'une simple histoire de fantômes destinée à effrayer les enfants australiens. Tous les Australiens n'ont pas grandi avec des histoires de Drop bears, mais ceux qui le furent se souviennent que leurs parents leur en ont parlé, surtout ceux qui ont grandi à la campagne ou dans des communautés agricoles.

 

Une blague très sérieuse

  • Le Musée australien a créé une petite exposition dans le musée lui-même, exposant des pièces qui, peuvent, ou non, se rapporter à de véritables Drop bears.
  • L'Australien Chris Toms et le musicien néo-zélandais Johnny Batchelor ont formé en 1981 à Sydney un groupe pop -punk / pop-mélodique appelé "The Dropbears".
  • Australian Geographic a publié un article sur son site Internet le 1er avril 2013 (jour du poisson d'avril) prétendant que des chercheurs avaient découvert que les drop bears étaient plus susceptibles d'attaquer les touristes que les personnes ayant un accent australien.
  • Evelyn Araluen, une poétesse et éditrice littéraire australienne a remporté le prix Stella 2022, avec son premier livre, "Dropbear".
  • Le Drop bear figure également dans une publicité pour le rhum Bundaberg. Dans cette publicité, Bundy Bear, la mascotte du rhum, fait du camping avec un groupe de jeunes hommes. Alors que les hommes partagent et ouvrent des canettes de rhum, ils remarquent un groupe de jeunes touristes allemandes qui montent une tente à proximité. Mais regardez plutôt.
  • Dans une scène du « Paul Hogan show » dans les années 80 , Paul Hogan (Crocodile dundee) joue une parodie d'Indiana Jones appelée "Kootamundra Hoges", qui explore la fictive "Vallée des Goannas" lorsqu'il est attaqué par des koalas tueurs. Les koalas sautent des arbres et commencent à attaquer Hogan, qui tombe sur le sol couvert d'eux.
  • Pas plus tard qu'en janvier 2020, une journaliste britannique de la chaîne ITV a fait parler d'elle après avoir été victime d'une farce dans un parc animalier australien: Ce n'etait qu'un koala.

 

Je vous laisse maintenant le soin d’expliquer aux australiens comment chasser le dahu.

Flash infos

    Pensez aussi à découvrir nos autres éditions