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Bilan culturel No18 du mois de février 2022 à Perth

Beneath the sea - Tony Pankiw_0Beneath the sea - Tony Pankiw_0
Écrit par Isabelle de Casamajor
Publié le 5 mars 2022

Le Fringe World Festival et Festival de Perth n’ont pas été les seuls à proposer des activités culturelles au mois de février.

 

Blue room - Mother of compost

Mother of compost au Blue room theatre

Artiste et militante pour le climat, Noémie Huttner-Koros nous a offert un show solo extraordinaire, pertinent, puissant mais aussi plein de fantaisie.

La maternité la hante, quel avenir pour les bébés à naitre, faut il continuer à procréer ? Elle embrasse la notion de maternité jusqu’à l’étendre à tout ce qui nous entoure et notamment au compost qui redonne vie, le cycle peut être infini.

Elle nous invite à faire partie de sa famille, tout d’abord en nous faisant participer au nettoyage des feuilles puis en lisant des textes préparés en avance. Une grande famille qui materne cette terre qui nous abrite et nous nourrit.

Sous des airs faussement baba-cool, elle glisse quelques vérités cinglantes, micro-plastiques, augmentation de la température et transformations chez certains animaux. Elle égaye son discours avec des images qui défilent en arrière plans et se lance dans une danse en symbiose avec l’accouplement des limaces.

Un brin de folie pour un sujet sérieux et inquiétant, et qui n’enlève rien au message délivré de façon remarquable.

 

 

The blue room - The Ugly

Ugly au blue room theatre

Bien connue des habitués du théâtre le Blue room Joe Paradise Lui et Phoebe Sullivan nous offre un spectacle peu conventionnel et fantaisiste sur les fantasmes sexuels et les stéréotypes associés. Lui : « Yellow fever » et elle : « Sexy blond slut », un duel de genre, de pouvoir et de race, tous les opposent. Elle se dévêt rapidement sous les projecteurs quand il garde son manteau et accessoires de camouflage malgré l’atmosphère torride jusqu’à la fin mais dans l’ombre il est la musique, le rythme et des paroles insolentes.

Un spectacle audacieux, drôle, vivant et rythmés qui se terminent avec un message fort.

Chacun d’eux cachent ses blessures sous des artifices différents, elle, quand n’a plus rien à enlever ou presque et lui, en enlevant finalement sa pelisse. Ce n’est pas leur nudité qu’ils dévoilent mais leur vulnérabilité et traumatismes.

 

The dress - Richie Kuhaupt

Sculpture at Bathers à Fremantle

Tous les deux ans, le Bathers Art Precinct de Fremantle devient une galerie à ciel ouvert pour les œuvres des sculpteurs d'Australie occidentale. Cette année, Sculptures at Bathers présente les œuvres de 73 artistes installées autour de Bathers Beach et de Kidogo Arthouse, avec des expositions satellites au Victoria Quay voisin et à « The Republic of Fremantle » dans Packenham Street.

 

Windsweepers - Gemma Ben-Ary

Toutes sortes de sculptures, toutes avec une histoire ou un message, Ces balais qui tourne avec le vent représente le travail invisible des femmes, quelques soit leur origines. Tout comme ces balais d’origine des Philippines, d’Indonésie et de Grande-Bretagne.

Seagrass sentimnel - Tony Jones

Ou encore ces quatre visages qui veille sur notre environnement, les herbiers marins qui constituent un élément vital de l’écosystème mais qui a souffert au large de Fremantle de l’extraction du sable pour les cimenteries. Cette sculpture s’inspire de matériel marin recyclé.

Parasite - Valerie Schönjahn

Cette branche de Pohotukawa (aussi appelé arbre de Noël en Nouvelle Zélande, il occupe une place importante dans la mythologie maori) noirci selon la technique japonaise shou-sugi-ban qui consiste à bruler le bois superficiellement afin de le protéger des intempéries et des parasites. Les pièces de porcelaines blanches tranchent sur le bois noir à la croisée des cultures, des techniques et des éléments. La beauté bourgeonne là où on ne l’attend pas nécessairement.

L’histoire extraordinaire du piano de William et Lucy est retranscris en bronze. En provenance d’Angleterre, le Marquis of Anglesea se brise sur les rochers perdant ainsi tout son chargement. Ils retrouveront leur piano sur la plage. Un bien précieux comme beaucoup de ceux qu’on emportaient les premiers migrants pour commencer une nouvelle vie en terre inconnue.

Il y en a encore beaucoup d’autres à découvrir. Cinquième édition depuis sa création en 2013, sculpture at Bathers a bénéficié pour la première fois de financements fédéraux et étatiques ont permis aux artistes de recevoir un cachet.

Sélectionnés par un jury de conservateurs, les artistes participants sont des artistes émergents et  établis, et comprennent plusieurs artistes aborigènes importants.

Vous pourrez admirer de magnifiques sculptures contemporaines et même les acheter…

 

Glass half full - Gordon Mitchell

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