Encore une semaine pleine de surprises et de découvertes le long de la Swan river, encore paisible et calme car le « Fremantle doctor », la brise de mer n’a pas encore été attisé par les températures d’estivales.
Sunrise sunset par Katie West
Une pause au bord de la rivière, un petit abris en bois , un banc et quelques chaises. Un bel endroit à découvrir.
L’occasion d’admirer les reflets du soleil couchant sur la rive sud de la rivière alors que nous sommes déjà dans l’ombre.
L’occasion de prendre un the avec des inconnus.
Seule ombre au tableau le bruit emmenant du Stirling bridge, incroyablement puissant.
A blessed curse par Maitland Schnaars, Brooke Leeder et Azariah Felton
Au bord de la rivière, un espace ouvert juste quelques chaises alignées, le soleil qui descend sur le port, le pont, le train qui passe à intervalle régulier et les danseurs qui évoluent devant nos yeux.
Impact minimal, et c’est bien le message que ce spectacle nous communique en reprenant l’histoire de C.Y O’Connor qui a façonné irrémédiablement la ville de Fremantle, regagnant de la terre sur la mer, détruisant la barre rocheuse qui obstruait partiellement la rivière.
Ce fut une malédiction pour les aborigènes, mais pas seulement, car O’Connor en perdit la raison et finit par se suicider peu de temps avant la fin des travaux du port.
C’est aussi l’histoire de tous, nous sommes invités à participer à un rituel de purification avant que les danseurs prennent possession de l’espace. En compétition avec les mouettes résidentes des lieux, mais aussi en harmonie, leur vêtements sont de même couleurs comme pour mieux se fondre dans l’environnement.
Les cinq danseurs traversent l’espace avec légèreté en formation diverses comme pour décliner toutes les possibilités jusqu’au moment où l’atmosphère devient plus pesante, des soubresauts agitent le soliste qui plonge dans un cauchemar dont l’issue est inéluctable. Les autres l’accompagnent, tous acteurs de la marche inexorable du progrès.
Ce spectacle est d’une grande beauté.
Kepa Kalyakoorl – Aquiferous par Cara Teusner-Gartland, Daniel Jan Martin et Sandra Harben
Voyager le long de la rivière et arrêtez-vous dans les lieux sacrés. Ceux-ci sont représentés par des trous dans le plancher de l’ancienne « Custom house ». Vous pouvez voir de l’eau au fond de ces trous qui représente l’eau qui se trouve sous la ville .
Des projections de lumière représentent les reflets de l’eau et l’histoire de la rivière vous est raconter en fond sonore. Pas toujours facile à suivre, heureusement une carte distribuée à l'entrée donne quelques indications.
Très visuelle et apaisante, cette installation vous invite dans un autre monde.
Vespers par Rachael Dease et Tim Collins
Installés sur la plage le long de la rivière, nous regardons le soleil descendre petit à petit, il faut dire que nous l’avons en pleine figure.
La gêne est bien vite oubliée quand se dessinent en amont de la rivière quelques voiles et la musique commence. Ses bateaux, les «Coutas» sont des anciens bateaux de pêches originaires du Victoria, très élégants, ils capturent la lumière du couchant. A leur approches, la musique s’intensifie, celle à bord d’un des bateaux fait écho à celle émise de la plage. Tout s’accorde à merveille, l’image et le son, nous n’avons plus qu’à nous laisser bercer par ce ballet nautique au fur et à mesure que le soleil descend de l’autre cote de la rivière. Un moment de plénitude, bien appréciable.
Ces deux semaines et trois week end ont été intense et d’une grande beauté. Rendez-vous dans deux ans.
Vous pourrez encore voir ce soir le spectacle lumineux de Moombaki à Coogee qui clôturera la Biennale 2021.