Fin Juillet l’Association des Rodeomen et Cowboys de Dumbéa en Nouvelle-Calédonie s’est réuni pour une formation rodéo. C'était le dernier entrainement avant la Foire de Bourail qui aura lieu ce week-end du 13 au 15 Août.
Tout le monde a mis les bouchées doubles pour cet entrainement de qualité, où Djess Pain a pu partager les enseignements acquis lors de son séjour en Australie et où Patrice Pain, propriétaire des chevaux de rodéo de Nouvelle-Calédonie, a fourni les montures pour un entrainement rodéo à cheval plus qu'intense!
Une formation pour professionnaliser les rodeoman au "Saddle bronc riding" en Nouvelle-Calédonie
Le "Saddle bronc riding" ou rodéo à cheval, est la monte de chevaux sauvages sellés. L’autre type de rodéo est la monte de taureau ou de bœuf. Ce week-end était destiné à la monte de chevaux exclusivement. Le but de la discipline : un cavalier doit tenir 8 secondes sur le dos du cheval.
Ce n’est pas la première fois que l’Association des Rodeomen et Cowboys de Dumbéa organise une formation de la sorte en invitant des rodéomen australiens. A cause de la pandémie de Covid-19 et des restrictions de déplacement : pas d’invité australien cette année mais les conseils avisés de Djess PAIN, jeune rodéoman de 23 ans. Djess monte à cheval depuis « toujours » et débute le rodéo en 2014. En 2019 il part en Australie pour quelques mois avec son épouse et est accueilli par l’APRA : Australian Professional Rodeo Association qui l’entraîne pendant 2 mois. Pendant cette période : il monte 12 fois, rythme très intense pour un rodeoman.
Djess en est revenu toujours plus passionné par sa discipline et avec l’envie de la transmettre :
Aujourd'hui je veux transmettre mon savoir-faire et ce que j'ai appris en Australie pour que ça avance ici. Et j'aimerai pouvoir inviter des rodéomen de là-bas pour qu'on s’entraide.
Même envie du côté de Patrice Pain, qui fournit les chevaux de rodéo à travers le pays :
« En Nouvelle-Calédonie on a des super éléments, de très bon rodeomen, mais c’est le seul sport qu’on n’arrive pas à faire sortir du territoire pour envoyer nos jeunes à l'étranger. C'est parce qu’on n’a pas les bonnes règles et les bonnes bases dès le départ. Et c’est ce qu’on veut créer ici. »
Suite de l'entrainement rodéo sur cheval mécanique et sur cheval "sauvage"
La deuxième journée d’entrainement a commencé par une séance sur le cheval mécanique, essentielle dans la préparation physique des rodeomen.
S’en est suivit plusieurs séances de rodéo sur chevaux tout sauf mécaniques.
Bryan Ollivier et Axel Roy, 2 jeunes rodeomen présents à la formation, sont unanimes : ils aiment l’adrénaline que leur procure ce sport. Alex me confie :
Le rodéo c'est un mode de vie. A chaque fois qu'on monte sur une bête on ne sais pas si on va revenir sain et sauf. Donc quand on revient on est fier et content de nous, c'est des challenges à chaque fois de monter un nouveau cheval ou un nouveau taureau. A chaque fois les bêtes sont différentes. Ce sont des challenges permanents.
2 femmes parmi les PickUpMen à la sécurité : Alizée et Emmanuelle Pain
Depuis l’année dernière on peut compter deux femmes parmi les pickup men : ces cavalier(e)s qui viennent chercher le rodéoman après qu'il ai tenu les 8 secondes sur sa monture. Elles assurent le bon déroulé du rodéo et la sécurité du rodeoman.
Emmanuelle m’explique :
« Nous sommes les pickup-men, on fait la sécurité. L'année dernière on a fait 2 rodéos, celui de la Fête de Koumac et celui de la Fête du boeuf. Et cette année on repart pour une année complète donc là on sort nos jeunes chevaux pour leur apprendre à accoster ceux qui buck. Ce sont les chevaux qui attrapent les rodéomen et donc il faut aussi apprendre à ces chevaux là à travailler. »
RDV avec tous ces athlètes à la Foire de Bourail dans quelques jours, pour des sensations fortes et une ambiance conviviale et familiale. Bonne chance à tous !