

L’Adie révèle les résultats d’une enquête inédite qui évalue l’impact des idées reçues sur l’envie d’entreprendre.
Alors que l’on pourrait penser qu’aujourd’hui souffle un vent de création d’entreprise sans pareil, force est de constater que l’activité entrepreneuriale reste très inférieure à l’intention de créer. Manque de fonds, manque de diplôme, trop femme, trop âgé, trop jeune, démarches administratives trop lourdes, les ambitieux sont souvent découragés avant même de se lancer. Au rang des difficultés rencontrées, les idées reçues liées à l’entreprenariat constituent des barrières psychologiques majeures qui peuvent conduire au renoncement.
Pourtant, il existe des structures qui accompagnent les futurs entrepreneurs à réaliser leur rêve d’indépendance professionnelle. Parce qu’elle a pour crédo de refuser le gâchis de talents, l’Adie finance et accompagne chaque année dans leurs démarches plus de 10 000 futurs entrepreneurs, en France mais également en Nouvelle-Calédonie et à Wallis et Futuna.
Déceler le potentiel de chacun là où d’autres ne le voient pas et donner leur chance aux personnes ayant un projet, des envies et des convictions, telle est la mission de l’Adie qui cette année encore a lancé une grande campagne de sensibilisation durant la semaine du 28 janvier au 1er février. Une semaine d’information qui a sonné comme un manifeste de déclaration du droit à l’initiative économique pour tous ceux qui en ont le désir, exprimé ou étouffé, que ce soit par leurs propres craintes ou les obstacles dressés par la société.
De leur côté, les équipes de l’Adie Nouvelle-Calédonie ont organisé, partout sur le territoire, des points-info afin de répondre aux questions des porteurs de projet et de diffuser le droit à l’initiative économique.
Des résultats d’étude qui en disent long …
A l’occasion de la « Semaine de l’Adie contre le gâchis des talents », l’association a mené une enquête exclusive avec l’institut Think auprès d’un échantillon représentatif de plus de 2 000 personnes sur les idées reçues qui freinent.
Cette étude modélise pour la première fois l’impact véritable des idées reçues sur le passage à l’acte entrepreneurial.
Si l’étude confirme que l’entrepreneuriat fait rêver 1 personne sur 3, de nombreux freins dissuaderaient près de la moitié d’entre eux de créer leur entreprise.
Un constat qui confirme l’influence de ces préjugés sur de potentiels créateurs, conduisant à l’autocensure.
Et les femmes dans tout ça ?
La société française présente un retard certain en matière d’égalité hommes/femmes par rapport au reste de l’Europe. Plafond de verre, inégalité salariale, maternité, gestion du planning, souvent les femmes se retrouvent contraintes à faire des choix qui mettent de côté leur vie professionnelle. Face aux préjugés, elles doivent s’affirmer plus fort que les hommes mais malgré cela la bonne nouvelle est qu’elles sont aussi tentées que les hommes par la création de leur entreprise (30% versus 32% pour les hommes) !!
Contre toute attente, elles sont aussi plus optimistes et 61% pensent que tout le monde peut entreprendre (vs 51% des homme).
Malgré tout, elles sont 40% à penser qu’il est plus dur pour elles de devenir entrepreneur alors que seulement 23% des hommes ont cette vision.
Loin de la « start-up nation », les idées reçues brident les potentiels entrepreneurs
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les aspirants à la création d’entreprise n’ont pas le sentiment de vivre en France dans un environnement particulièrement positif sur la création d’entreprise.

Ils sont aussi plus de 50% à penser que les Français imaginent dans leur majorité qu'il est plus difficile de créer son entreprise quand on a plus de 50 ans, moins de 25 ans, si l'on est une femme, et si l’on n’a pas de diplôme.
Certaines de ces idées reçues les contaminent. Deux potentiels créateurs d’entreprise sur cinq déclarent qu’elles pourraient bien les dissuader de se lancer, d'autant que la moitié d'entre eux ne sont pas convaincus que la société portera sur eux un regard bienveillant une fois qu'ils seront entrepreneurs.
"Ces résultats illustrent bien le décalage entre perception et réalité. A l’Adie, nous aidons les entrepreneurs à se défaire de ces barrières pour rendre leur projet possible. Mais il reste du chemin à parcourir pour changer profondément ces perceptions négatives, facteurs de renoncement. C’est pourquoi nous lançons une semaine de sensibilisation pour faire savoir au plus grand nombre que chacun peut entreprendre en France" déclare Frédéric Lavenir, président de l’Adie.
Bilan de la semaine de l’entrepreneuriat pour tous
Du 28 janvier au 1er février, les équipes de l’Adie Nouvelle-Calédonie et Wallis&Futuna ont organisé des événements sur tout le territoire, y compris sur les îles et dans les tribus, afin de promouvoir, au plus près des habitants du pays, le droit à l’initiative économique.
Au total ce sont 263 personnes qui ont été directement sensibilisées à la création d’entreprise et qui ont pu échanger avec nos équipes.
80 d’entre elles ont prévu de donner suite à leur projet de création d’entreprise avec l’Adie et 30 ont déjà un rendez-vous de financement positionné.
Sur le même sujet
