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Schanel Bakkouche, du magazine Vogue au rêve

Schanel BakkoucheSchanel Bakkouche
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Publié le 25 mars 2022, mis à jour le 25 mars 2022

C’est en 1977 que les Nations-Unies reconnaissent officiellement le 8 mars comme la Journée internationale du droit des femmes. Depuis quatre ans, Le Petit Journal New York étend cette journée dédiée aux femmes et aux droits de la femme sur tout le mois de mars. Cette année, notre nouvelle édition floridienne se joint à nous.

Ainsi, durant ce mois de mars 2022, de nombreuses femmes francophones de New York, de Floride et plus largement des États-Unis sont mises à l’honneur dans nos colonnes, avec le soutien du cabinet d’expertise comptable Orbiss, cofondé par une femme, Laurence Ruiz.

 

« Ce qui me faisait rêver quand j’ai rejoint Vogue, c’était de faire rêver » explique Schanel Bakkouche. À New York depuis 8 ans, diplômée de Parsons et après une magnifique expérience chez Vogue, Schanel Bakkouche a créé sa propre entreprise SFB Creative. De New York à Los Angeles, de Paris au Kenya en passant par l’Italie, la jeune femme enchaîne les missions pour les magazines et les marques, avec créativité et passion. Portrait de Schanel Bakkouche.

 

Schanel Bakkouche

Schanel Bakkouche

 

Le rêve Vogue

Une prépa Science Po, puis une école de Commerce. C’est un stage de fin d’année qui l’envoie chez Vogue, à New York. Cette expérience au sein d’un des plus grands magazines au monde lui donne envie de rester aux États-Unis. Et pour cela, elle va se battre. Conquérante. Elle décide, parallèlement à son stage qui est reconduit d’entamer des études au sein de la très prestigieuse Parson en post master program. « J’étais chez Vogue la journée et je terminais mes études de 19 heures à 23 heures. C’était une sacrée année » explique la jeune femme.

De stagiaire et assistante de la grande Camilla Nickerson, elle passe associate. Schanel réalise enfin son rêve, être embauchée par le célèbre magazine. C’est son diplôme à Parsons et un travail intense qui lui permettent d’obtenir le graal, un visa de travail. « Je me suis accrochée, j’ai pris un vrai rôle au sein de Condé Nast, chez Vogue d’abord, puis je suis passée chez W magazine, où je suis devenu fashion editor. J’ai ainsi pu découvrir les fashion markets tout en restant impliquée dans la direction artistique ». Là, elle travaille avec le très reconnu Edward Enninful « qui était alors le style editor pour W Magazine ». Elle découvre, apprend, et fait avancer sa carrière. Avec passion. Elle rajoute des cordes à son arc. « Avoir travaillé main dans la main avec Edward Enninful a été une fabuleuse expérience et c’est un mentor hors-pair. Jusqu’à ce qu’un jour, il soit nommé éditeur en chef du Vogue British » se souvient Schanel.

Tout s’effondre à ce moment-là « je me suis demandée ce qu’allait être la suite ». Edward lui souffle de commencer une expérience freelance avec plus de publications, « à cette période, j’étais sollicitée par d’autres magazines, mais je ne pouvais y répondre favorablement, étant en exclusivité avec Condé Nast ». La décision de passer à autre chose est alors prise. Difficilement, mais aussi comme une évidence, « je me vois encore partir du building Condé Nast en me disant ‘what’s next ?’ ».

 

Dans la ville des possibles…

La décision est la bonne ! Elle continue d’écrire son histoire et de tracer son chemin. « Stylist fashion editor free-lance », elle continue de collaborer avec Vogue US mais aussi le New York Times, « il y a eu un effet boule de neige, » concède-t-elle, « ma formation au Vogue américain a été très large, je n’ai pas été seulement styliste, » ce qui lui permet une grande liberté dans son travail. Ce qui lui permet de se faire reconnaître dans l’industrie.

« Aujourd’hui, je collabore avec une quinzaine de publications et pour une petite dizaine de Vogue à l’international. En 2018, quelques mois après être devenue freelance, elle crée sa propre société SFB Creative, «  je n’avais pas imaginé créer une entreprise, mais de fil en aiguille, j’ai eu tellement de marques qui m’ont contactée que c’est devenu une evidence de travailler avec une équipe et donc de créer la compagnie ». Une évidence et une nécessité.

« Aujourd’hui SFB Creative est entre Paris et New York, avec une équipe de 6 personnes, je crée du branding content pour les marques avec une vision éditoriale. Je développe une force de production pour tous les shoots sur lesquels je travaille ». La jeune femme vit son rêve entre la magie qu’elle créé lors de shoots, de Los Angeles à Milan, de Paris au Kenya, et entre la réalité des budgets, de plus en plus serrés. « Je veux faire rêver avec des shoots magiques . Je veux ramener cette touche éditoriale de story telling, de vidéo, de fun pour les marques ». Entre conte de fée et challenge. « Je suis heureuse de faire ce que j’aime, j’ai travaillé dur pour pouvoir évoluer dans quelque chose qui me plait et je trouve un équilibre intéressant entre la création et l’aspect business ». Véritable couteau suisse, elle le reconnaît  « stylisme, DA, je connais toute la production de A à Z, ce qui me permet de gérer mes projets, mes clients, de l’éditorial et de m’adapter différemment chaque fois et d’avoir su m’adapter au digital très vite ».

Schanel Bakkouche poursuit sa route, avec passion, ambition et création.

Par Rachel Brunet

Pour en savoir davantage sur SFB Creative

 

Le « Mois de la Femme » 2022 est soutenu par le cabinet d’expertise comptable Orbiss

Orbiss