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New York Classic Riders : pour l’amour de la moto dans la Grosse Pomme

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Dominique Dutronc a fondé un club pour rassembler les passionnés de moto à New York. Photo : Dominique Dutronc
Écrit par Anaïs Digonnet
Publié le 27 juin 2018, mis à jour le 2 juillet 2018

Allemand par sa mère, Français par son père, né à Londres et self-made man : avec un tel profil international et touche-à-tout, Dominique Dutronc était certainement conditionné pour vivre à New York. Un rêve qu’il réalise en 2012 lorsque son emploi dans la finance, comme contrôleur de gestion dans une société qui créé des arômes, l’amène à poser ses valises à Big Apple.

Un foodie au cœur de New York

Amateur des belles tables, il décide alors de partager ses meilleures plans pour boire un verre ou manger au restaurant sur un blog qu’il bidouille à force de regarder des tutoriels sur Internet. Fait rare pour un homme de sa trempe, dans un milieu où l’on est plutôt habitué à lire les partages d’expériences et autres posts de jeunes femmes ou mamans expatriées outre-Atlantique.

Ses meilleures adresses consignées dans un blog

Depuis 2013, Dom-In-Nyc.com lui donne ainsi une tribune tout en lui permettant de partager les belles photos de ses pérégrinations dans Manhattan mais aussi de ses voyages dans les différents États du pays de l’Oncle Sam. “On est dans une ville où les gens sortent beaucoup : j’ai donc de la matière pour écrire. Et ça peut servir aux gens qui ont besoin de bonnes adresses”, souligne ce bon vivant.

La passion pour les belles cylindrées

En plus de cette plateforme sur le web, Dominique Dutronc est surtout connu pour rassembler les motards de New York. Une passion pour les deux-roues motorisés développée “surtout avec la facilité de passer le permis moto ici, en deux jours c’est fait”, explique-t-il. “Et puis, c’est le pays des grands espaces, de la route 66. J’ai des copains qui en faisaient, je m’y suis mis aussi.” Même si dans la Grosse Pomme, les routes ne sont pas toujours très sûres.

"Une communauté d'amis avec qui rouler"

Entre deux virées au volant de sa Triumph, “une réédition néo-classique”, il créé d’abord un groupe Facebook, “sans prétention, juste pour la velléité de partager des informations, des photos des balades et discuter avec des passionnés. On était un peu dans la vague “custom vintage”, où beaucoup cherchaient de belles fringues et une communauté d’amis avec qui rouler.”

New York Classic Riders : le rendez-vous des motards

Puis, à force de faire vrombir le moteur de sa belle cylindrée les samedis et dimanches, le Franco-Allemand finit par rencontrer d’autres amateurs. “On était un groupe de copains, tous Français.” Aujourd’hui, la bande a bien grandi puisqu'elle se chiffre à 1000 personnes, de près de 46 nationalités différentes dont 20% de francophones, tous rassemblés dans une même association : New York Classic Riders.

Une pratique malgré les risques 

Un petit exploit dans une ville où la culture de la moto est moins bien développée que dans les capitale européennes. Peut-être à cause des coûts engendrés par un tel loisir, des risques importants de se faire voler son engin pour ceux qui n’ont pas de garage mais aussi de l’abîmer ou d’avoir un accident, étant donné le mauvais état des routes avec leurs nombreux nids de poule et l’insécurité routière. “Là, où à Paris les automobilistes vont regarder dans le rétroviseur, sur la côte est des États-Unis, les gens n’ont pas vraiment le réflexe avant de changer de file, notamment les conducteurs de taxi”, regrette l’expatrié.

Manger des huîtres et suivre la Delaware River

Sa it-road ? Une balade entre le New Jersey et la Pennsylvanie Il organise cependant tous les samedis une balade en dehors de New York. “On se retrouve dans un café à SoHo, puis on prendre la route.” Parmi ses sorties favorites, il y en une qui consiste à descendre dans le New Jersey voisin. “On passe par Princeton, on prend les petites routes directions New Hope, qui est de l’autre côté d’un pont en Pennsylvanie et on remonte la Delaware River jusqu’à French Town pour s’arrêter manger des huîtres car j’adore cela”, détaille Dominique.

“Surtout, ce qui est important dans le groupe, c’est qu’il permet de rassembler des gens avec des parcours très différents qui ne se seraient jamais rencontrés sans cette passion pour la moto. De véritables amitiés se sont forgées”, assure fièrement le patron de New York Classic Riders.

D’autres communautés d’amateurs de moto rassemblées aux USA et en Europe

Un succès si bien établi que Dominique Dutronc a ouvert une antenne à Paris en septembre 2017, puis Toronto deux mois après, Amsterdam, San Francisco, San Diego et dernièrement Princeton, Zurich et Aarhus au Danemark. “Chaque ville fonctionne de la même manière : je sélectionne la personne qui va leader la communauté et à sa charge d’organiser des balades et des événements pour rassembler les gens”, précise-t-il.

Sur son site internet, l'organisation vend même ses propres tenues, stickers et accessoires floqués d’une figure avec un casque et des lunettes. Des goodies qui renforcent un peu plus l’esprit d’appartenance qui règne parmi les motards. Le prochain challenge de Dominique c’est aujourd’hui de trouver des sponsors pour faire grandir cette communauté.

anais digonnet
Publié le 27 juin 2018, mis à jour le 2 juillet 2018