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Jubilé de la francophonie avec l’auteure Gaëlle Nohant

Gaëlle Nohant francophonieGaëlle Nohant francophonie
Écrit par Houda Belabd
Publié le 28 septembre 2020, mis à jour le 29 septembre 2020

L’Organisation Internationale de la Francophonie célèbre en cette année 2020, son cinquantenaire. Depuis le vendredi 20 mars dernier, Journée internationale de la francophonie, et jusqu’à la fin de l’année, des événements sont organisés aux quatre coins du monde afin de fêter le jubilé de cette organisation dédiée à la langue française. Notre édition est entrée dans la danse et prend part à cette célébration. 

En notre qualité de premier média francophone de part le monde à l’attention des expatriés francophones, avec quelque 69 éditions sur cinq continents, notre édition new-yorkaise a décidé de rendre hommage à la langue de Molière en publiant dans ses colonnes, depuis mars et jusqu’à la fin de cette année, des auteurs francophones installés aux États-Unis ou dont l’intrigue de l’ouvrage se passe au pays de l’oncle Sam.

Aujourd’hui, nous vous invitons à découvrir l’auteure Gaëlle Nohant et son roman « La femme révélée », surtout si vous êtes avide d’une fresque romanesque pétrie de contrecoups et de rebondissements à jamais mémorables.

 

Gaëlle Nohant

L’auteure Gaëlle Nohant ©️Droits réservés

 

De Chicago à Paris

Eliza Donneley vivait pleinement sa Golden life à Chicago avec son nanti de mari et son chérubin qu’elle affectionnait de toutes ses entrailles. Un jour, elle a pris la ferme décision de tout laisser derrière elle et de commencer, à zéro, une nouvelle vie à Paris… Toute seule ! Sa décision étant prise, elle met son plan à exécution en se contentant d’emporter une valise minimaliste, un appareil photo et le portrait de son fils unique. Direction l’hôtel le plus piteux de la place parisienne... Déboussolée et misérable, elle découvre une ville dite des lumières où il ne fait guère bon être précaire. Mais grâce à quelques acquaintances, Eliza devient Violet, une baby-sitter qui doit faire face à la vie velléitaire qu’elle s’est infligée.

Violet Lee. Tel est son nom d’emprunt qui marque le coup d’envoi d’une vie pétrie de secrets et de mystères. Le nom de la femme atone qu’elle est devenue ; celle qui se laisse volontairement et passivement caresser par le souffle d’une idylle sentimentale périlleuse.

Après en avoir vues des vertes et des pas mûres en France, Violet redevient Eliza et regagne Chicago en 1968. Les émeutes enclenchées par le mouvement d’opposition à la guerre du Vietnam et l’assassinat de Martin Luther King l’ont mise devant le fait accompli : elle n’est pas prête à perdre la chair de sa chair. Encore une fois elle décide, tout brusquement, de suivre son instinct de femme libre, à ses risques et périls, mais surtout, son instinct de mère prête à jouer le tout pour le tout pour retrouver son fils. Mais… va-t-elle y arriver ?

 

La femme révélée

 

 

Un mot sur Gaëlle Nohant

Née à Paris en 1973, Gaëlle Nohant est une écrivaine française qui vit, aujourd’hui, à Lyon. Après des études brillantes en Lettres, elle affûte sa plume dans divers concours littéraires, sort un premier essai et plusieurs romans à succès. Elle est également l’auteure d’un document sur le rugby et d’un recueil de nouvelles.

Son coup de gueule 

Il y a deux ans, Gaëlle Nohant a adressé une lettre ouverte au corps professionnel des éditrices et éditeurs  dans laquelle elle dresse un bilan détaillé de la vie des auteurs et autrices dont certains frôlent le seuil de pauvreté. Voici son appel : « Aidez-nous à obtenir un statut fiscal et social qui protégera les auteurs et la création littéraire en France. Réunissons-nous autour d’une table et réfléchissons honnêtement à ce qui ne tourne plus rond dans le système, aux moyens d’enrayer un cercle vicieux dont pâtissent tant d’acteurs de la chaîne du livre ».

Extrait du roman La femme libérée

« Je me suis éloignée vers la Madeleine, rassérénée par l'air vif. Le soleil soulignait les arêtes des toits et redessinait les visages. Moi qui viens d'un monde si orgueilleusement vertical, j'observais ces façades alignées comme des vieilles dames prenant le thé, les lignes Art déco qui venaient rompre l'ensemble, et partout la pierre des musées, des églises et des monuments, patinée par les siècles. Ici, le passé se fait obsédant. Les plaques au-dessus des porches rappellent que tel poète ou tel homme politique a vécu là, les statues veillent sur les squares et les carrefours. Je me demande si tous ces bras de pierre ne finissent pas par vous ligoter. À Chicago c'est l'inverse, on ne courtise que le futur. Comme s'il fallait oublier le sang versé pour bâtir la ville, ce sang venu de tous les coins du monde se mêler à celui des abattoirs. On se hâte de détruire pour reconstruire de nouveaux symboles de fierté et de puissance, toujours plus hauts, plus arrogants. Le passé est cette boue qui s'accroche à nos chaussures, cet accent qui trahit notre origine. Ce sont ces souvenirs qui nous déchirent. 

Sur les grands boulevards, je me laisse attendrir par une débauche de luxe et de soleil. Je longe les boutiques de haute couture et observe ces élégantes qui ressemblent à celle que j'étais, quand je m'appelais Eliza et que j'arpentais State Street avec Dinah, tandis que Solly nous suivait en portant les paquets. Les avenues rectilignes, les tapis rouges et les voituriers, les élégantes attablées en terrasse sont un rêve d'Américaine fortunée. »

 

 

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La femme révélée