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Emeline Foster « je suis la numéro 2 sur la liste de Gérard Epelbaum »

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Emeline Foster
Écrit par Rachel Brunet
Publié le 12 mars 2020

En 2019, Le Petit Journal New York a décidé de rendre hommage aux femmes francophones de New York en lançant le « Mois de la Femme ». Parce qu’un an plus tard, les femmes sont toujours sous-représentées dans les médias, nous poursuivons notre projet tant éditorial que sociétal en publiant, chaque jour de mars 2020, le portrait d’une femme francophone de la ville. Aujourd’hui, nous avons rendez-vous avec Emeline Foster. Executive Director de la French American Foundation USA, elle est aussi engagée en politique et occupe la deuxième place sur la liste menée par Gérard Epelbaum, en vue des prochaines élections consulaires du 16 mai prochain.

 

De Bordeaux à New York

Emeline Foster née et grandit à Bordeaux. Fascinée par la vie politique, elle est diplômée d’une licence en Sciences Politiques obtenue à l’Université Paris II, ainsi que d’un Master en Études Politiques obtenu à l’EHESS de Paris. L’Ecole des Hautes Études en Sciences Sociales est une véritable révélation pour elle. Elle débute sa carrière comme assistante parlementaire, puis devient première assistante du conseiller régional Franck Margain, hier UMP aujourd’hui LR.

À Paris, Emeline Foster rencontre son mari. Il est Américain. C’est tout naturellement qu’après quelques années passées en petite couronne, le couple décide de partir Outre-Atlantique.

Fraîchement débarquée à New York, et forte de son début de carrière dans la sphère politique, Emeline devient la directrice de campagne d’Antoine Treuille qui se présente aux législatives de 2012, sous les couleurs Diver Droite. Cette expérience lui permet de mieux appréhender le fonctionnement de la communauté française de New York. Nous sommes alors en 2011 et Emeline attend son premier enfant qui naîtra juste à la fin de la campagne.

À l’automne 2012, Emeline rejoint le Consulat général de France à New York et devient Chef de Cabinet de l’ancien Consul, Bertrand Lortholary et du Consul adjoint, Bernard Faro. En parfaite symbiose avec le duo, elle s’épanouit dans cette mission, où elle s’occupe, entre autres, des visites ministérielles et présidentielles jusqu’en 2016.

Lors du changement de Consul, Emeline Foster est appelée par la French-American Foundation USA pour occuper le poste de Directrice du Développement. Quelques mois plus tard, elle est nommée Executive Director de la fondation. Elle devient la première femme à occuper ce poste.

 

La féminisation de la French American Foundation USA

Consciente du travail à faire en tant que femme, elle féminise son équipe. Avec le programme « Young Leaders » de la fondation, elle fait en sorte que plus de femmes participent à ce programme, originellement réservé aux hommes. Avec son équipe, elle met en place des évènements tournés vers la femme comme une rencontre dédiée à la Journée de la femme. Emeline Foster met un point d’honneur à toujours mettre en avant des femmes lors des conférences qu’elle et son équipe organisent, toujours dans un souci bienveillant de parité.

Emeline se dit privilégiée et reconnaît qu’elle n’aurait jamais eu cette opportunité professionnelle en France. Elle l’affirme « je me sens vraiment à l’aise dans mon rôle et je n’ai pas le syndrome de l’imposteur ». Ces postes à responsabilités, peu accessibles en France pour les femmes, surtout celles qui ont des enfants, sont une opportunité pour les femmes de ce côté de l’Atlantique : elles peuvent viser des postes à responsabilité, s’y épanouir et gérer leur mission avec professionnalisme. Le plafond de verre semble plus fragile dans la ville des gratte-ciel.  Bien que toujours existant.

Dans sa vie de femme, là encore, Emeline Foster se sent privilégiée, de part sa vie professionnelle et familiale qui lui offrent un confort de vie. « Ici, je vis ma vie, il n’y a pas le regard du voisin ». New York lui a enseigné une chose capitale, « être libre d’être qui je veux ». Ce qu’elle n’aurait peut-être pas osé dans l’Hexagone.

 

La liberté politique

C’est peut-être cette liberté qui porte la jeune femme à s’engager en politique pour la prochaine élection des conseillers des Français de l’étranger. C’est aussi une véritable expérience qu’elle apporte à ses colistiers. « Il y a plus d’un an, autour d’un repas japonais, Gérard Epelbaum m’a demandée d’être sur sa liste ». Et de rajouter « Gérard est l’une des premières personnes dont j’ai entendu parler quand j’ai posé un pied aux USA. C’est une personne pleine d’humilité et de générosité ».

Femme de challenge, fascinée par la politique et portée par une implication claire, Emeline Foster accepte la proposition et devient ainsi la numéro 2 - et première femme - de la liste portée par Gérard Epelbaum, candidat à sa propre réélection dans le cadre des élections consulaires qui se dérouleront le 16 mai 2020.

« Nous sommes tous très impliqués » explique Emeline Foster. « L’équipe se voit chaque samedi ». Enthousiaste, la bordelaise reste toutefois grave face au rôle qui l’attend, si elle est élue « il y a beaucoup de gens ici, qui sont en difficulté et leur situation va au-delà d’une couleur politique. »

Touchée par la confiance que Gérard Epelbaum lui accorde, Emeline Foster se veut sereine en ce début de campagne pour laquelle elle précise « il n’y a pas d’animosité entre les listes ».

Dans cette ville au rythme effréné, la mère de deux enfants remet donc un pied en politique. Une ville qu’elle aime malgré « ses inégalités trop marquées » une ville qui n’est pas toute rose. Différences de richesses, différences d’accès aux soins, ces inégalités constantes la dérangent, sans doute, une fois encore, parce qu’elle se sent privilégiée, mais aussi impuissante, malgré ses actions de bénévolat.

Ce qu’Emeline Foster a envie de dire aux autres femmes tient en une phrase :  « À New York, il faut savoir saisir les opportunités, ne pas hésiter à taper aux portes, demander des conseils et de l’aide, et offrir la même chose en retour le jour où quelqu’un vient vers vous ». 

Frapper aux portes est en effet important pour Emeline Foster, c’est ce qu’elle a fait quand elle est arrivée à New York...

Merci chère Emeline, de faire partie des 31 femmes mises en avant dans le cadre du Mois de la Femme instauré par notre édition.

 

Gérard Epelbaum

Les femmes colistières de Gérard Epelbaum : ( de gauche à droite )  Sophie Cabanis, Odile Gorse, Emeline Foster, Francoise Cestac, Adriana Agbo, Pamela Wittmann, Fanny Karaman.

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