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Coronavirus : la barre des 500,000 cas positifs dépassée aux USA

Coronavirus USACoronavirus USA
Capture d’écran réalisée ce 11 avril à 9h30
Écrit par Rachel Brunet
Publié le 11 avril 2020, mis à jour le 11 avril 2020

Selon les chiffres de l’université Johns Hopkins, qui fait référence, la barre des 500,000 cas confirmés au covid-19 a été dépassée ce samedi matin. Le week-end dernier, les autorités américaines avaient prévenu que la semaine serait l’une des plus difficiles de l’histoire du pays. Les États-Unis déplorent près de 19,000 décès des suites de la nouvelle maladie, dont près de 6,000 dans la seule ville de New York.

 

Plus de 500,000 cas

Chaque jour de la semaine qui vient de s’écouler, le nombre de cas confirmés au covid-19 s’est alourdit dramatiquement ainsi que celui du nombre dedécès. En l’espace de deux semaines, les États-Unis sont devenus le pays le plus touché par la pandémie de nouveau coronavirus. À ce jour, ce sont 501,615 patients américains confirmés au covid-19 qui sont dénombrés aux USA, première puissance économique mondiale. Autre barre presque atteinte : celle des 20,000 morts qui devrait, selon les estimations des autorités, être dépassée très rapidement. À ce jour, les États-Unis est désormais le pays le plus endeuillé au monde, des suite de la pandémie, devant l’Italie.

À New York City, les chiffres sont tout aussi dramatiques. Près de 95,000 personnes ont été contaminées au covid-19 et près de 6,000 personnes en ont perdu la vie depuis la mi-mars. La ville a donc commencé jeudi à enterrer ses morts dans de vastes fosses communes, sur l'île de Hart Island, surnommée depuis longtemps « l'île des morts ». Officiellement, il s'agit d'enterrements temporaires, alors que morgues et pompes funèbres sont débordées. Des dizaines de corps de victimes du coronavirus, non réclamés par leurs proches, ont donc commencé à y être ensevelis ce jeudi, selon plusieurs médias locaux. Le rythme des enterrements est effréné dans cet État de New York, épicentre de la pandémie. Jeudi 9 avril, encore près de 800 décès ont été décomptés. Un record.

Mais dans ce décor de désespoir, une bonne nouvelle : le nombre des hospitalisations et des admissions en soins intensifs n’a jamais été aussi bas depuis le début de la pandémie, notamment grâce au confinement, affirme le gouverneur Andrew Cuomo.

 

Une majorité d’hommes et de personnes en surpoids

Pourquoi certaines personnes développent-elles une forme grave de la maladie ? Quel que soit le pays, une très grande partie des patients en réanimation sont des hommes en surpoids. Sans explication pour l’instant. Mais avec des chiffres. Des statistiques britanniques sur les malades du Covid-19 traités en soins intensifs confirment ce phénomène : 73 % sont des hommes et 73,4 % sont en surpoids ou obèses.

Ce décompte établi au 3 avril par l’organisme indépendant ICNARC, suggère que les malades en surcharge pondérale ont sensiblement moins de chance de sortir vivant de leur passage en soins intensifs : 42,4 % des malades obèses (indice de masse corporelle supérieur à 30) survivent contre 56,4 % pour ceux de poids moyen ou faible (IMC inférieur à 25).

De même le sexe masculin semble un facteur de moins bon pronostic : 55,4 % des femmes survivent, contre moins de la moitié pour les hommes (47,8%), d’après ces données portant sur environ 2 200 patients d’Angleterre, du Pays de Galles et d’Irlande du Nord, admis en soins intensifs.

Une piste avancée pour expliquer le plus grand nombre d’hommes gravement malades du Covid-19 dans les hôpitaux : les meilleures défenses naturelles des femmes face aux virus.

Ces données chiffrées pourraient être alamarmantes pour un pays comme les États-Unis où 93 millions d’Américains, sur les 330 millions d’habitants, sont obèses.