Adjointe du Consul général de France, Cédrik Fouriscot, Myriam Gil est présente à tous les niveaux : dans les réunions, derrière les dossiers, en lien avec les équipes, et souvent… là où il faut trouver des solutions. Bras droit, officier de sécurité, interlocutrice de terrain, facilitatrice du quotidien : le titre officiel de Myriam Gil ne dit pas tout, tant ses fonctions sont multiples et transversales. Portrait d’une diplomate discrète, au plus près du terrain.


Être au bon endroit, au bon moment
C’est l’essence même de la mission de Myriam Gil : veiller à ce que tout fonctionne dans un environnement où l’intensité, la diversité et parfois l’imprévu font partie du quotidien. En tant qu’adjointe du Consul général, elle l’épaule de près : préparation de dossiers, gestion des priorités, relais sur le terrain lorsque les agendas s’entrechoquent… Elle veille à la continuité du fonctionnement consulaire.
Mais son rôle ne s’arrête pas là. Elle coordonne les services - consulaires, événementiels ou techniques, notamment - et s’attache à faire circuler la bonne information, au bon moment, entre les bonnes personnes. « Je suis souvent celle qu’on vient voir… quand il y a un problème ! » dit-elle avec humour. Une manière simple et lucide de résumer une fonction qui demande réactivité, sang-froid, et forte adaptabilité.
Une « couteau suisse » assumée, capable d’enchaîner dans la même journée un point logistique sur une visite ministérielle, un échange avec un partenaire culturel, un suivi budgétaire avec la régie… puis un tour complet du dispositif de sécurité avant un événement.
La sécurité, une vigilance de chaque instant
Officier de sécurité du poste, elle assume ici une responsabilité technique importante : organiser les exercices incendie ou de crise, diffuser les consignes, s'assurer que chacun connaît son rôle, et entretenir les liens avec les autorités locales. Une tâche de fond, peu visible mais essentielle, pour garantir la sécurité de tous.
Un œil sur la politique, une oreille pour la communauté française
Au-delà de l’opérationnel, elle garde un œil attentif sur l’environnement local : la vie politique, les attentes de la communauté française, les tensions émergentes. Elle « prend la température » de ce qui « monte » à New York, repère les signaux faibles, identifie les sujets sensibles.
Dans cette logique d’interface, elle assure également le lien avec les autres représentations françaises à New York, comme la Mission permanente auprès de l’ONU ou la Villa Albertine, sur des sujets partagés tels que le dialogue social. Là encore, son rôle de facilitatrice consiste à faire le lien et construire des passerelles.
Et au cœur de tout cela : l’écoute. Écouter pour comprendre, relier, agir. Une posture qu’elle cultive, au service des équipes, des partenaires, des usagers, et des enjeux du terrain.
Un parcours marqué par l’engagement
Rien d’étonnant à retrouver Myriam Gil aujourd’hui au poste de numéro deux du Consulat : son parcours est celui d’une fonctionnaire engagée, attachée à la mission de service public.
Avant d’intégrer le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, elle travaille à l’OFPRA, en lien direct avec des publics vulnérables, puis à la Mairie de Paris comme directrice de cabinet d’un élu en charge de l’enfance. Deux expériences fondatrices où elle développe un fort sens du collectif et de la protection.
Elle rejoint ensuite l’ambassade de France en Italie comme conseillère de presse, une fonction transversale qui lui permet d’appréhender tous les volets d’une mission diplomatique. Elle prend goût à la diversité des sujets et au « décloisonnement », une curiosité qu’elle continue de cultiver au Consulat comme à New York.
New York, révélatrice de surprises et de passions…
Dans cette ville-monde, Myriam Gil se dit impressionnée par la richesse humaine et la diversité de la communauté française. Structurée, dynamique, cette communauté se déploie dans tous les domaines –- métiers, régions, associations - avec une énergie particulière.
Autre découverte marquante : l’attachement profond à la mémoire partagée entre la France et les États-Unis. Elle rencontre de nombreux vétérans américains de la Seconde Guerre mondiale, lors de cérémonies de remises de décorations. « Ce lien historique reste un ciment très fort entre nos deux pays, incarné par des gens qui gardent la France dans leur cœur », souligne-t-elle.
Et puis, bien sûr, il y a la gastronomie, outil de rayonnement et de soft power par excellence. Elle se réjouit de voir à quel point les chefs, artisans et producteurs français contribuent à faire vivre l’image de la France à New York. Impossible pour elle de désigner un restaurant préféré : « Nos Français à New York font tous des choses formidables. »
…et immense terrain d’exploration
Géographe de formation - « dans une autre vie », dit-elle en souriant - Myriam Gil cultive une passion durable pour l’architecture new-yorkaise. L’un de ses plaisirs favoris : arpenter la ville à vélo ou à pied, au fil des rues de Manhattan, de Brooklyn ou du Queens, à la découverte de nouveaux quartiers.
« Pour moi, c’est un peu comme un voyage dans le voyage. Il y a tellement de nationalités et d’histoires particulières qui ont façonné cette ville que l’on a l’impression de s’évader tous les jours. » Un regard curieux et attentif sur la ville, à l’image de sa manière de travailler : mobile, ouverte, et toujours à l’écoute.
Sur le même sujet



































