Ce qu'il faut savoir sur la prochaine élection municipale à New York City

 

 

Le calendrier de “2025 General Election”

Le 4 novembre prochain l’évènement électoral intitulé “2025 General Election” aura lieu dans la plupart des grandes villes américaines. Ces élections locales sont des élections municipales qui visent à consacrer un maire et la liste de conseillers municipaux pour un mandat de 4 ans renouvelable une fois dans le cas de New York City. 

Dans cette dernière ville, il est possible pour les “early voters”, de voter entre le 25 octobre et le 2 novembre, soit une semaine et demie avant la date officielle de l’élection.

 

 

New York City élira son 111ème maire en novembre 2025

Le premier maire de New York City, Thomas Willett, fut désigné en 1665. Auparavant, la ville, fondée en 1624 par des colons hollandais, s’appelait New Amsterdam et était administrée par des bourgmestres hollandais, pour la plupart membres de l’Eglise Réformée. C’est en 1664 que les Anglais s’emparent de la ville et la rebaptisent New York, par référence au Duc d’York.

Plusieurs maires vont laisser leurs noms à différents lieux, rues, ponts, stations de métro, ou établissements scolaires de la ville, tels que Stephanus Van Cortland, élu en 1677, William Peartree, élu en 1703, Richard Varick, élu en 1789, Robert A. Van Wyck, maire en 1898, Fiorello H. LaGuardia, élu en 1934, Robert F. Wagner, élu en 1954, ou Edward I. Koch, élu en 1978 , qui a donné son nom au Ed Koch Queensboro Bridge, qui enjambe l’East River à hauteur de Roosevelt Island.

 

Faut-il être démocrate pour être élu maire de New York City?

Contrairement à une croyance assez répandue, il est possible de devenir maire de New York City sous les couleurs du parti républicain. Sur les 30 dernières années, les républicains ou assimilés ont gouverné la ville pendant 16 ans, grâce aux mandats successifs exercés par Rudolph W. Giuliani, élu pour la première fois en 1994, et Michael R.Bloomberg, trois fois maire à partir de 2002, lorsque la loi locale permettait encore de faire trois mandats.

Rudolph Giuliani, maire de 1994 à 2001, fut le premier maire républicain à se faire réélire, après un premier mandat, au cours duquel il fit de la lutte contre le crime et la délinquance sa priorité d’action qui lui valut sa réputation “d’homme à poigne”.

 

Le renoncement de l’actuel maire, Eric Adams

Élu maire de New York City en 2022, Eric Adams, ancien officier de police du NYPD et du New York City Transit Police et Président du secteur de Brooklyn, qui envisageait encore en avril 2025 de se représenter sous une étiquette d’indépendant, a annoncé en septembre dernier son retrait de la course électorale, au vu de sondages catastrophiques.

De manière plus préoccupante pour lui, à l’origine de ces mauvais sondages, fut sa mise en examen en septembre 2024 pour des charges supposées de fraude, corruption et sollicitations de dons illégaux de source étrangère pour financer sa campagne électorale. À sa décharge, bien qu’Adams avait initialement dénoncé cette procédure comme une vengeance pour s’être opposé à la gestion de la crise des migrants par l’Administration Biden, en février 2025, le Department of Justice, contrôlé par l’Administration Trump, a abandonné toutes les charges d’accusation à son encontre.

 

 

Quels sont les candidats en lice pour la mairie de New York ? 

Trois candidats se disputent les votes des new-yorkais à l’occasion du vote municipal de novembre 2025.

Zohran Mamdani, qui a gagné la primaire démocrate en juin dernier, coiffant de douze points son rival Andrew M. Cuomo, ancien gouverneur de l’État de New York. Mamdani, 33 ans, était encore un inconnu un an plus tôt. Il a réussi par son charisme et son magnétisme à attirer de nombreux jeunes votants autour du thème attractif de rendre à nouveau New York City une ville abordable pour ses habitants. Un vrai challenge pour l’une des villes où le coût de la vie est l’un des plus élevés au monde.

 

Curtis Sliwa, 71 ans, représente le parti républicain. Fondateur du mouvement des Guardian Angels, un groupe de “vigilants” qui sillonnent le métro, affublés de bérets rouges, pour combattre la délinquance quotidienne sur l’ensemble de ce réseau souterrain. Défait par Eric Adams en 2021, et actuellement placé troisième dans les sondages, Curtis Sliwa, axe son programme sur la lutte contre l’insécurité, notamment dû aux malades mentaux, et sur l’abandon du statut de ville sanctuaire de New York, qui protège actuellement les migrants.

 

Andrew M. Cuomo, 67 ans. Défait lors de la primaire démocrate par Zohran Mamdani, Andrew Cuomo se présente comme indépendant. Fort de ses réalisations lorsqu’il était gouverneur de l’État de New York, dont la prolongation de la ligne de métro Q, le long de Second Avenue, la rénovation complète de l’aéroport de LaGuardia ou l’ouverture de la station de Moynihan Train Hall près de Pennstation, il espère, malgré les différentes polémiques dont il est l’objet, séduire tous ceux qui misent sur l’amélioration des infrastructures et la lutte contre l’insécurité.

 

À chacun des candidats, leurs casseroles !

Comme de coutume lors d’une campagne électorale, chacun des trois candidats se doit d’affronter des polémiques fondées ou non.

Pour Zohran Mamdani, les principales critiques et polémiques se concentrent sur ses positions pro-palestiniennes et des accusations d’antisémitisme. Il est aussi mis en cause pour vouloir décriminaliser la prostitution, pour manquer d’expérience, pour vouloir mettre fin à certains programmes de sélection au mérite dans les établissements scolaire, et pour projeter d’augmenter les taxes sur les plus aisés.

Curtis Sliwa est mis en cause dans des violences commises avec les Guardian Angels contre un passant en 2024 et pour avoir falsifié des opérations de secours grâce à l’action des Guardian Angels.

Quand à Cuomo, il porte toujours les stigmates de harassement sexuel dont il fut accusé par au moins 13 femmes employées dans ses services, et qui lui avaient coûté son poste de gouverneur de New York State.

 

Qui va gagner la mairie de New York ?

Les instituts de sondage et les parieurs donnent Zohran Mamdani largement vainqueur, notamment grâce à son programme de modération du coût de la vie, de la gratuité des bus, et de la création d’un réseau d’épiceries détenues par la ville et affichant des prix sans faire de profits. Réponse le 4 novembre.