La cinquième édition de Municité a mis les petits plats dans les grands. Jeudi 23 octobre, l’hôtel Ruby Lilly, a vibré au rythme des échanges et des rencontres avec pour thème : l'hospitalité entre French Touch et efficacité allemande.


Sur scène, le podium de discussion, orchestré par Hélène Cuney, a réuni Julia Chombart (Coucou Food Market), Sebastian Ullrich (Ruby Hotel), et les cofondateurs de la pâtisserie Petit Paris, Maxime Bonningue et Gabriel Pottier.
Premier constat, pour s'intégrer, la langue allemande reste d’une grande importance. Sebastian Ullrich l'a rappelé : apprendre la langue permet de comprendre la culture. Cependant, il a insisté sur le fait que Munich est désormais un marché international. Avec l'arrivée de grandes entreprises tech comme Google et Meta, la clientèle est de plus en plus diverse.
Pour les cofondateurs de Petit Paris - tous deux anciens élèves du Lycée Jean Renoir de Munich - parler couramment les deux langues a constitué un énorme coup de pouce. Ils ont raconté la longue bataille pour faire reconnaître leurs diplômes de pâtisserie, un métier protégé en Allemagne. Six mois d'attente, où maîtriser l'allemand a grandement simplifié les choses auprès des administrations.
Quête de sens et du bon service
Qu'est-ce qui motive ces professionnels de l'accueil ? Pour Julia, c'est l'amour du contact et l'envie de faire plaisir, un héritage familial. Pour Sebastian, le facteur humain est vital. Il trouve dans son amour pour l'art de la réception une vraie confirmation de son choix de carrière. Maxime lui, a insisté sur l'équilibre de son métier : entre l'ordinateur, la cuisine et la clientèle. Quant à Gabriel, il a expliqué comment il a confirmé que sa passion pour la pâtisserie est une vraie passion et pas simplement un hobbie lors de son apprentissage.
Unanimité donc : l'hospitalité est avant tout une affaire de passion et d’humanité.
L'efficacité allemande contre le lien français
Le marché munichois a ses règles avec lesquelles les quatre invités jouent pour sortir leur épingle du lot. Sebastian Ullrich l'a rappelé : le Covid a changé la donne, avec l'essor du digital (comme le check-in) et l'internationalisation de la clientèle. Munich doit se renouveler pour rivaliser avec les capitales mondiales.
Julia Chombart a mis le doigt sur la principale différence franco-allemande. En France, on cherche le lien avec le serveur ou le réceptionniste. À Munich, on attend d'abord de la qualité et surtout de l'efficacité. Elle n’a pas encore remarqué que “son sourire fasse une grande différence”. Casser la glace avec certains habitués peut être difficile, même si la qualité du service est là.
Pourtant, la French Touch séduit, notamment dans la qualité des produits, explique Gabriel. Le marché de la pâtisserie n'est pas saturé. La pâtisserie française est plus travaillée, mais attention aux mélanges trop audacieux : le client allemand préfère souvent un style plus classique et des goûts simples, mais des produits de qualité. Le défi est donc d'intégrer cette touche française dans un cadre de service très efficace.
Avec des équipes de 40 à 50 personnes, le management est central pour Julia et Sebastian. Sebastian gère un groupe de « 50 caractères et 50 types d'attentes ». Son secret pour que l’efficacité et la réussite soit au rendez-vous : un recrutement qui s’articule autour des critères suivants : passion, humain et envie d’international.
Pour Julia, le défi est de créer du lien avec les jeunes en mini-jobs et de s'assurer que cette équipe diverse transmette une seule et même expérience au client. Le management biculturel lui permet de naviguer entre l'efficacité allemande et l'esprit convivial à la française.
La soirée s'est poursuivie avec le networking organisé puis libre autour d'un super buffet signé Chez Pierre.
Les soirées municité sont organisées par le trio constitué d'Anne-Chrystelle Bätz (Présidente de l'association Emploi Allemagne), Hélène Cuney (Coach et créatrice des podcasts Dessine-moi Munich) et Océane Izard (Designer Multidisciplinaire de Seven and half studio) et mises en oeuvre grâce au soutien financier d'une subvention STAFE.
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