Édition internationale

Julia Chombart, quand la passion pour l'hospitalité devient un mode de vie

De l’effervescence des palaces cinq étoiles aux pop-up gourmands de Munich, le parcours de Julia Chombart est celui d’une femme curieuse, passionnée et toujours en mouvement. Elle est aujourd’hui responsable RH et opérations chez Coucou Food Market et incarne une certaine idée du savoir-faire français à l’étranger : rigueur, hospitalité et goût du détail.

Julia ChombartJulia Chombart
Écrit par Emma Granier
Publié le 8 octobre 2025, mis à jour le 10 octobre 2025

Julia Chombart fait partie des 4 invités de l'événement networking municité du 23 octobre 2025, Gastfreundschaft & French Touch : réussir dans l’hospitalité munichoise. Entre hôtellerie, restauration, entrepreneuriat et culture franco-allemande, cette édition vous plonge au cœur d’un secteur emblématique où l’interculturalité, le sens du détail et l’art de recevoir prennent tout leur sens.

 

Trouver sa voie, entre passion et concret

Élevée dans une famille où l’on aime recevoir, et où l’on sait que cela demande soin et attention, Julia ne se retrouve pas dans le parcours académique classique. Même si elle décroche son bac et entame des études en école de commerce, elle sent rapidement qu’il lui manque quelque chose.

« Grâce à l’aide de mes parents et de conseillers, j’ai fait le point sur ce que j’aimais. J’avais besoin de concret. J’ai toujours aimé organiser, créer du lien, participer à des associations, que ce soit au lycée ou avec mon père. L’organisation d’événements me plaisait vraiment. »

Elle reprend donc des études d’hôtellerie à Strasbourg. La première année, consacrée à la découverte des métiers du secteur, est une révélation. De la cuisine au housekeeping, du bar à la réception, elle découvre un univers exigeant et complet qui la passionne.

Apprendre par cœur la liste des 180 fromages AOP n’était pas un problème ! 

Deux stages dans des palaces à Deauville et à Saint-Tropez confirment son choix. Puis vient une alternance à Saint-Rémy-de-Provence, en réception : « C’est le poste que j’ai préféré. On est un peu comme un chef d’orchestre, en lien avec tous les services et surtout dans un contact privilégié avec les clients. On a une vision globale de l’expérience client. »

 

De la Nouvelle-Zélande à Munich, en passant par Chronopost

Forte de ces expériences, Julia s’envole pour la Nouvelle-Zélande avec le groupe Sofitel. L’expérience est marquante : « Travailler dans un grand groupe m’a beaucoup appris. Les process y sont très cadrés. Pour vous dire, on dit bonjour à la réception de tous les Sofitel du monde - normalement ! »

Mais au bout de quelques temps, un léger décalage s’installe avec sa famille restée en France. De retour sur le vieux continent, elle s’oriente vers la gestion de sites, un poste à mi-chemin entre hôtellerie et services.

« Au début, je cherchais des postes d’event manager. Puis j’ai trouvé ce poste qui consistait à vendre des prestations hôtelières dans des immeubles de bureaux. » Elle travaille alors pour de grands clients comme le siège de Chronopost. Quelques années plus tard, elle doit choisir entre le management d’équipe et la vente. Elle opte pour la seconde voie et rejoint une entreprise de SEO, un nouveau souffle, avec des horaires plus réguliers et un rythme de vie plus stable.

C’est à cette période qu’elle rencontre son futur mari, installé en Allemagne. En janvier 2024, le couple s’installe à Munich. Julia commence par un minijob chez Coucou Food Market, avant d’y être embauchée à long terme. Elle y est désormais responsable RH et opérations.

 

Coucoufood Market, le goût du lien

Le projet de Coucoufood Market : transmettre le savoir-vivre à la française à travers la gastronomie et un service chaleureux. L’entreprise, fondée il y a six ans, a ouvert un point de vente par an dont un stand de crêpes au Viktualienmarkt, et développe de nombreux événements et pop-up.

« Ce que j’aime, c’est cette idée d’accueil à la française, mais sans le côté guindé. On veut partager quelque chose de simple, authentique et convivial », explique Julia.

 

 

 

Et demain, un hôtel à son image ?

Pour la suite, Julia se voit bien ouvrir son propre établissement : une vingtaine de chambres, une belle table, du haut de gamme à taille humaine. « J’aimerais que ce soit un lieu de vie, pas juste un hôtel. Mais pour ça, il faut trouver l’endroit… et avoir envie d’y rester. »

Pour l’instant, elle et son mari gardent le goût du mouvement — et celui, inaltérable, du service bien fait.

 

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