Nous avons rencontré Bernhard Horst, responsable du BMW Startup Garage à Munich et qui sera l’invité du premier événement networking Municité, co-organisé par Emploi Allemagne, le podcast Dessine-moi Munich et lepetitjournal.com Allemagne à Munich.
Après plus de vingt ans au service du groupe BMW, Bernhard Horst “parle” BMW tellement la culture du groupe est indissociable de son expérience personnelle. Après sa formation comme ingénieur en électronique, il est d’abord acheteur pour les éléments électroniques et les logiciels utilisés par BMW. Il participe ensuite à plusieurs projets comme le lancement de la nouvelle MINI ou la mise en place de la conduite autonome (Driving on plant grounds). Il rejoint le Startup Garage BMW il y a deux ans et en a aujourd’hui la direction.
Le futur comme objectif au quotidien
Le Startup Garage propose aux innovateurs de financer une “preuve de leur concept” (proof of concept). Il ne s’agit donc pas de venture capital, mais de venture clienting comme nous l’explique Bernhard. "BMW reste un client des start-ups et finance un test pour avoir un aperçu du produit ou service qui est proposé." Chaque année, ce sont trente projets qui sont testés et évalués pour savoir si leur concept pourrait ensuite être utilisé, à terme, par le groupe. La start-up Xanadu et ses solutions d'informatique quantique fait partie de ces heureux élus.
Rester à la pointe de l’innovation est donc l’intérêt central du “Garage”, cette entité à part entière au sein de l’entreprise allemande. Mais les start-ups y trouvent aussi leur compte. “C’est du donnant-donnant, les start-ups apprennent aussi énormément durant cette phase de test. Une multinationale comme BMW doit respecter des normes et des procédures spécifiques. La législation pour l’homologation des voitures par exemple est différente dans chaque pays."
Outre les procédures administratives, la construction des véhicules est elle-même un sujet de recherche et d'apprentissage constant. Une voiture est constituée de 4 000 pièces qui sont achetées par le constructeur à des producteurs tiers. Ces starts-up apprennent également comment ces 4 000 pieces fonctionnent ensemble tout en respectant les normes locales et internationales.
Pour rentrer dans le Startup Garage, la sélection est stricte. Les start-ups doivent être “mûres” comme le dit Bernhard. Ce qui signifie qu'elles doivent avoir une entité légale et un financement institutionnel. Actuellement, vingts start-ups ont passé le stade de la production sur les 160 qui ont été choisies pour la période de test depuis la création du Garage.
Une organisation hybride à l’intérieur de BMW
Le champ d’action du Startup Garage peut, in fine, concerner tous les départements de BMW. Les plus impliqués sont l’IT et la production (amélioration de la chaine de production avec des robots plus efficaces) mais on retrouve également le facility management (gestion des installations et infrastructures) mené par des architectes. Le Garage a donc un fonctionnement transversal au sein du groupe, allant des motos aux Rolls Royce et MINI.
Plus précisément, parmi les champs de recherche stratégiques du groupe actuellement, on retrouve la robotique, la conduite autonome, ou encore l’intelligence artificielle et ses usages potentiels pour la sécurité des voitures à l’avenir.
Autant d'éléments qui permettent au groupe de penser et d'appréhender dans de bonnes conditions, ce que sera la conduite du futur. Sur ce thème, nous retrouverons Bernhard Horst le 12 octobre prochain dans les locaux du Startup Garage à Munich, pour une discussion animée par Hélène Cuney lors de la première soirée networking Municité. Save the date !
Conduire le futur, découvrir l’événement Municité
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