De Michel-Ange à Hayez, les oeuvres des Médicis aux Rothschild à la Galerie d’Italie

De Michel-Ange à Le Caravage, plus de 120 œuvres sont exposées à la Galleria D’Italia de Milan dans le cadre de l’exposition “Des Médicis aux Rothschild, mécénat, collectionneurs et philanthropes”. A voir jusqu’au 26 mars 2023.

Dans une exposition originale et raffinée, la Galleria d’Italia de Milan (piazza della Scala) raconte la façon dont, de la Renaissance à l’âge moderne, la relation entre les banquiers et les artistes a changé la richesse financière en un patrimoine d’une inestimable valeur.
“Des Médicis aux Rothschild, mécénat, collectionneurs et philanthropes” présente plus de 120 œuvres de diverses époques provenant des musées internationaux comme la National Gallery de Londres, Musée du Louvre de Paris, Albertina de Vienna, Staatliche Museen de Berlino et The Morgan Library & Museum de New York. Des oeuvres de Verrochio, Michel-Ange, Caravage, Gerrit van Honthorst, Valentin de Boulogne, Antoon Van Dyck, Angelika Kauffmann, Francesco Hayez, et une inédite de Giorgio Morandi.

De Cosimo et Lorenzo de Médicis aux Rothschild, nombre des plus grands mécènes, collectionneurs et philanthropes de tous les temps étaient de grands banquiers qui voulaient consacrer leur ascension sociale en rivalisant avec l'aristocratie et les souverains pour protéger et encourager les artistes, allant jusqu'à acheter leurs œuvres. Certaines de ces collections ont été dispersées, d'autres au contraire ont été regroupées au sein de musées et d'autres enfin, qui sont parvenues à la Galleria d’Italia, appartiennent toujours aux héritiers de ceux qui les avaient créées. Pour les grands banquiers, le mécénat artistique et la collection apparaissent comme des outils stratégiques de représentation et d'affirmation sociale, voire un exemple éloquent de la transformation habile du capital économique en capital culturel et symbolique.

L'exposition se présente comme une occasion de reconsidérer ce phénomène au cours des siècles à travers l'analyse de personnalités qui ont marqué de manière incisive l'histoire de la collection et du goût, tels que Cosimo et Lorenzo de Medicis, les familles Giustiniani et Torlonia, Enrico Mylius et en Europe centrale, Moritz von Fries, Johann Heinrich Wilhelm Wagener, Nathaniel Mayer Rothschild, jusqu’en Amérique avec John Pierpont Morgan.
A travers leurs portraits, les témoignages de leur histoire biographique exceptionnelle, souvent riche d'initiatives humanitaires importantes, et surtout grâce à des œuvres d'art exemplaires issues de leurs collections, il est possible d'évoquer leur figure et leurs choix de collection.

Témoignage du goût et des choix des collections de ces personnalités, l'exposition présente une grande variété de genres artistiques : peintures, sculptures, dessins, gravures, petits bronzes, médailles et camées précieux. Parmi les œuvres les plus importantes figurent le Petit Ange au dauphin de Verrocchio, la Crucifixion d'Annibale Carracci, la Vierge à l'escalier, sculpture de Michel-Ange, le Saint Jérôme en méditation de Le Caravage, le Portrait du comte Josef Johann von Fries d'Angelika Kauffmann, le Portrait d'Everhard Jabach d'Antoon van Dyck, La fuga di Bianca Cappello da Venezia de Francesco Hayez et l'inédite Nature morte de Giorgio Morandi.

Le parcours de l'exposition est divisé en onze sections, chacune consacrée à un banquier. La dernière section rappelle notamment la figure du banquier "humaniste" Raffaele Mattioli, protagoniste de la renaissance économique et culturelle dans l’Italie d'après-guerre.