Son talent est sans doute aussi grand que son cœur. L’artiste français Béju, installé en Floride, sera récompensé le 11 novembre prochain du prix « Exceptional Work in the Category of Art » par la prestigieuse association des promoteurs immobiliers du sud floridien pour son projet « Between the lines ». Un autre prix au palmarès de l’artiste infatiguable dont un des signes distinctifs, en plus d’un démarche artistique prolifique, est de se déplacer en 2CV…
Béju parle ici de son parcours et de « Dudali », sa création qui vit aux 4 coins du monde
L’artiste Béju et son œuvre
Béju et ses sculptures de West Palm Beach
Être exposé dans l’espace public est l’opportunité pour un artiste de montrer son travail au plus grand nombre. Loin des galeries où les codes empêchent souvent le grand public de s’aventurer. En 2018, il inaugure sa première installation permanente « ZenGarden » une sculpture colossale. Un Dudali, assis en tailleur, une représentation du zen qui invite le passant à la quiétude. Une parenthèse artistique dans une vie où tout va toujours trop vite. Ça sert à ça l’art urbain : interpeller le passant et l’inviter à l’art.
Le 13 mai dernier, Béju inaugurait sa seconde installation urbaine à West Palm Beach. Un autre projet décroché. Une autre victoire artistique urbaine. Deux sculptures en cuivre, deux Dudali reposant sur des roches de verre. Elles traduisent tant l’esprit de Dudali que l’histoire du passé industriel du site au milieu de son environnement naturel. Se balançant au gré des vents, les deux oeuvres sont éclairées la nuit, avec des caractéristiques changeantes de couleur. Le travail de l’artiste sera récompensé le 11 novembre prochain. C’est la prestigieuse Construction Association of South Florida qui honore le travail de l’artiste du prix de « Exceptional Work in the Category of Art ». « "Between the lines" est un projet artistique pour The Warehouse District Flats à West Palm Beach. Il est composé de deux sculptures intitulées Fatin Dudali et Bercade Dudali, et a été financé par Eastwind Development grâce à l'ordonnance 1% de West Palm Beach pour les arts » explique l’artiste. Et de rajouter « c'est le premier et le seul art public cinétique de West Palm Beach ».
Récompenser le travail de l’artiste
« Il y a des artistes qui ont la grosse tête, je trouve cela idiot, tant au niveau humain que créatif » explique l’artiste qui a un excellent contact avec tous les corps de métiers intervenant dans la construction. Une camaraderie sans faille mais aussi une finesse artistique qui lui ont permis que le promoteur immobilier du complexe où a été installé son dernier projet artistique de présenter ce dernier au concours du CASF. « J’adore ce que tu fais et je voudrais proposer ton projet pour une récompense, m’a dit le promoteur en mai, juste après l’inauguration du complexe immobilier, » explique Béju « et je viens d’apprendre la bonne nouvelle, mon travail a été choisi. Pour moi, cette récompense est très importante. Il faut vivre de son art, être artiste, c’est aussi ne pas ignorer le côté business de son art. Cela fait partie de notre travail marketing que de se montrer ».
Dans un complexe de plus de deux cents appartements, magnifié par une piscine en forme de diamant et construit en un peu plus d’une année, en plein covid. C’est là que le travail de Béju a trouvé sa place et recevra sa récompense.
Saisir l’occasion quand elle se présente, le mantra de l’artiste. « Ce prix représente l’appréciation de mon travail par le CASF. C’est assez important parce que le Hard Rock Cafe a gagné ce prix, une année. Et par ailleurs, au niveau business, les gens qui vont voir mon travail, sont des gens qui manipulent des millions de dollars ».
En Floride, c’est donc le troisième prix pour l’artiste, « c’était une super surprise, et ce n’est pas un prix délivré par un comité artistique, donc c’est aussi très important pour moi ».
Que souhaiter à Béju à part un quatrième prix dans le futur ? Beaucoup d’installations publiques et privées, bien évidemment…
Pour en découvrir davantage sur le travail de Béju