Lors de la conférence de presse matinale du 21 avril du Président AMLO, le sous-secrétaire d'Etat à la Santé, Hugo López-Gatell, a déclaré la phase 3 de l'épidémie de coronavirus. Le gouvernement a appelé à la prolongation des mesures de distanciation sociale jusqu'à la fin du mois de mai.
L'entrée dans la phase 3 de l'épidémie de coronavirus
Après des premières mesures concrètes annoncées à la fin du mois de mars, le gouvernement a annoncé le mardi 21 avril l'entrée du Mexique dans la phase 3 de l'épidémie de coronavirus. Cette troisième phase correspond à la phase épidémique à proprement dite, le virus circule activement sur tout le territoire et l'objectif est désormais d'atténuer les effets de la maladie.
Même si les différentes régions ne sont pas touchées de la même manière (moins d'une cinquantaine de cas dans le Chiapas VS plus de 1 600 cas à Mexico), aucune distinction n'a été faite et les mesures s'appliquent sur l'ensemble du territoire national.
Hugo López-Gatell a déclaré que « l'entrée dans la phase 3 peut être si rapide qu'elle ne permettrait pas l'adaptation du système de santé », ce qui pourrait poser de grandes difficultés dans la prise en charge des malades.
Des mesures de distanciation sociale renforcées mais pas de confinement total
Le risque principal étant la saturation des services hospitaliers du pays, le gouvernement a rappelé l'importance du respect des mesures de distanciation sociale.
Cependant, le sous-secrétaire de la Santé a mentionné qu'un confinement total ne serait pas envisageable au Mexique car, contrairement à d'autres pays comme la Chine, l'Italie ou les Etats-Unis, les inégalités sont plus élevées (plus de la moitié de la population vit dans la pauvreté).
Les mesures de distanciation sociale seront donc renforcées et imposées jusqu'au 30 mai, mais le gouvernement réserve aux états les moins touchés une possibilité de réouverture le 18 mai.
Ces mesures restent les mêmes que celles de la phase 2, mais le Conseil de Santé vise à clarifier le pouvoir des autorités fédérales et étatiques : "Il ne peut y avoir de mesures moins rigoureuses que celles ordonnées par l'autorité fédérale, mais les autorités étatiques ont l'obligation de les faire respecter. Si une autorité étatique a la possibilité d'ordonner des mesures supplémentaires sans affecter les droits de l'homme, il lui incombe de le faire.".
Aujourd'hui le bilan national est de plus de 700 morts et près de 8 800 cas confirmés.
Retrouvez le dernier communiqué de presse de l'Ambassade de France suite au passage dans la phase 3 de l'épidémie.