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Dans quels États du Mexique l’avortement est-il légal en 2022 ?

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Écrit par Capucine Taconet
Publié le 2 novembre 2022, mis à jour le 2 novembre 2022

La semaine dernière, le Congrès de l’État de Quintana Roo a approuvé la légalisation de l’avortement jusqu’à la douzième semaine de grossesse, à 19 voix pour, 3 contre et 4 abstentions. Il est le onzième État mexicain à l’autoriser. 

Le 26 octobre 2022 restera gravé dans la mémoire des activistes féministes, qui ont vu leur lutte aboutir dans l’État de Quintana Roo, après des années de combat. Dans un pays marqué par la prégnance de l’Église catholique, l’avortement est encore illégal dans la majorité des États.   

 

Les 11 États du Mexique où l’avortement est légal

Le Congrès de Quintana Roo a permis à ce dernier de rejoindre les 10 États du pays qui permettent déjà l’avortement. Il s’agit de Baja California Sur, Guerrero, Ciudad de México, Colima, Veracruz, Oaxaca, Coahuila, Sinaloa, Baja California et Hidalgo. Ciudad de México a été le premier État à légaliser l’avortement jusqu’à 12 semaines de grossesse en avril 2007. Il a fallu attendre 2019, pour qu’un autre État fasse de même, celui de Oaxaca. Les huit autres États qui ont légalisé l’avortement l’ont fait à quelques mois d’intervalle, comme par effet domino : Hidalgo en juin 2021, Veracruz en juillet 2021, Coahuila en septembre 2021, Colima en décembre 2021, Sinolea en mars 2022, Guerrero en mai 2022, Baja California Sur en juin 2022, et Baja California en août 2022.

 

L’avortement toujours illégal dans 21 États

Si de nombreux Congrès locaux ont voté ces derniers mois la dépénalisation de l’avortement, celui-ci est toujours interdit dans 21 des 32 États que compte le Mexique. C’est le cas des États d’Aguascalientes, Campeche, Chiapas, Chihuahua, Durango, Estado de México, Guanajuato, Jalisco, Michoacán, Morelos, Nayarit, Nuevo León, Puebla, Querétaro, San Luis Potosí, Sonora, Tabasco, Tamaulipas, Tlaxcala, Yucatán et Zacatecas. Dans la quasi-totalité de ces États, l’avortement est passible d’une peine de prison allant jusqu’à six ans, comme l’illustre une carte réalisée par El Pais.

 

Les activistes mexicaines tentent de rendre l’avortement inconstitutionnel

Cependant, la législation évolue peu à peu. En 2022, des collectifs d’activistes ont déposé dans dix États différents des requêtes en contrôle de constitutionnalité concernant les articles de lois de leurs États qui criminalisent l’avortement. Ces actions légales visent à obtenir l’homologation des codes pénaux étatiques avec les critères de la Cour Suprême de Justice qui a établi en 2021 que la criminalisation de l’avortement était inconstitutionnelle. Selon Animal Politico, les actions ont mené à de premiers résultats dans les États d’Aguascalientes et de Puebla. La législation sur l’avortement pourrait évoluer dans les prochains mois.

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