

Le gouvernement australien a annoncé la suspension de son accord d'extradition avec Hong Hong, suite à la nouvelle loi de sécurité imposée par la Chine. L'Australie propose également aux résidents de Hong Kong déjà sur le territoire de prolonger leur visa.
Hong Kong : accord d'extradition suspendus
Scott Morrison, premier ministre de l'Australie, a annoncé en conférence de presse jeudi dernier la suspension des accords d'extradition avec Hong Kong. La décision fait suite à la mise en place par la Chine de la "loi de sécurité" le 31 juin, restreignant d'avantage les libertés d'expression et d'opposition au régime. M. Morrison propose également aux résidents de Hong Kong déjà présents sur le territoire australien de prolonger leur visa.
Une décision après concertations avec d'autres gouvernements
M. Morrisson explique que cette décision intervient après consultation avec plusieurs autres gouvernements : "Notre pays, en collaboration avec d'autres nations, a exprimé de manière constante ses inquiétudes quant à la promulguation de la loi de sécurité à Hong Kong. Aujourd'hui, nous confirmons que cette dernière présente un changement fondamental des conditions de notre accord d'extradition avec Hong Kong".
Eventuelles représailles contre les ressortissants australiens
M. Morrison a averti les ressortissants australiens présents à Hong Kong de possibles représailles : "Vous risquez la prison sur des faits vaguement définis par la loi de sécurité. Vous pourriez enfreindre la loi sans le vouloir." Le premier ministre a également appelé les entreprises hong kongaise à se relocaliser : "Nous sommes une grande nation d'immigration".
Relations diplomatiques tendues depuis plusieurs années
Les tensions entre l'Australie et la Chine sont latentes depuis quelques années, avec une première forte crispation diplomatique lors du refus de l'Australie d'octroyer son marché du 5G au chinois Huawei, évoquant à l'époque des menaces pour sa sécurité nationale. En Novembre 2019, Scott Morrison a déclaré : "Nous sommes deux pays différents. Nous sommes une démocratie libérale. La Chine est un régime communiste. Nous ne cherchons pas à adopter leur systéme et ils ne cherchent pas à adopter le notre. Nous avons une bonne relation mais nous savons que nous pouvons faire mieux."
Escalade des tensions avec la crise du Coronavirus
En avril dernier, la ministre australienne des affaires étrangères Marise Payne a rejoint l'appel international pour le lancement d'une enquête en Chine sur les origines de la pandémie coronavirus. Une semaine plus tard, le gouvernement pékinois impose une taxe de 80 pour cent sur l'orge australien et a suspendu la plupart de ses importations australiennes en viande bovine. Le régime pekinois a déconseillé à ses étudiants et touristes de voyager en Australie, un pays "raciste". Ces dix dernières années, la Chine a été le partenaire commercial le plus important de l'Australie, représentant 32,5 pour cent de ses exportations.
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