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Jane Gale : 'Il faut instruire et construire'

Jane GaleJane Gale
Écrit par Rim Bohle
Publié le 21 novembre 2019, mis à jour le 2 décembre 2020

Jane Gale, principale de l'école primaire Camberwell Primary School, un établissement proposant un enseignement bilingue, nous parle de son métier-passion. Fervente supportrice d'un systeme d'apprentissage où les élèves puissent apprendre en prenant du plaisir, Mme Gale souhaite élargir les collaborations de son écoles avec des partenaires extérieurs.

Le Petit Journal Melbourne : Bonjour Madame, pouvez-vous nous raconter votre parcours dans la francophonie ?

Nous sommes originaires de Nouvelle-Zélande. Mon mari est dessinateur de bandes dessinées. Son rêve était de travailler en France, ce que nous avons fait en 1981. Nous avons vécu en Europe pendant 16 ans. Il est toujours dessinateur. Il travaille toujours pour la France. Ce pays a été notre chez nous pendant très longtemps. Il y a eu des changements dans notre situation. Nous avons donc décidé de revenir ici en Australie. J’ai decidé de reprendre le travail dans l’éducation. Je travaillais auparavant avec lui. J’ai trouvé cette petite école. Cela m’a vraiment passionné de voir qu'un tel projet était possible ici en Australie.
 

LPJ-Melbourne : Quels sont les clés du succes?

Il ne s'agit pas juste d'instruire. Il faut aussi construire autour du curriculum afin que les enfants puissent atteindre un niveau en français d'excellence. Lorsque j’étais en classe, nous avions plus tendance à proposer des chansons, des jeux de rôle, des pièces de théatre. Souvent, nous oublions de faire cela car nous sommes tellement fixés sur les points académiques. Cependant, si nous mettons en place un bon environnement, la partie académique vient tout naturellement. Il faut vraiment que les enfants prennent plaisir dans l'apprentissage de la langue. C’est un point sur lequel nous nous concentrons maintenant, sur la production orale, sur les jeux.

Nous avons mis en place un modèle d'école bilingue original. Nous sommes un peu innovateurs et c’est très motivant. Nous nous renouvellons en permanence. Notre objectif est de  pouvoir assurer à nos élèves l'acces au programme au lycée bi-national Auburn high School.

LPJ-Melbourne : Quelles sont les principales difficultés rencontrées dans la gestion d'une école bilingue?

C’est un défi de tous les jours. Il faut être passionné.e pour travailler dans une école comme celle-ci. Il faut donner plus que dans une école traditionnelle. Il faut avoir du courage. Il faut se faire comprendre avec tous les moyens. Il faut être comédien, artiste, écrivain. Une fois dans une classe, je réunissais les parents pour les informer de ce que nous faisions en classe. Un papa m’a dit après : "Tu aurais pu travailler dans le vaudeville".

LPJ-Melbourne : Accueillez-vous d enombreuses familles francophones?

Nous avons en réalité très peu de familles francophones, moins de 10 pour cent. Nous devons  recruter sur un système de zones. J’aimerais bien encourager les familles de l’extérieur à venir. Nous allons peut-être avoir avoir plus de liberté. L’année prochaine nous devrions pouvoir accepter des familles francophones hors de la zone de Camberwell.

Un autre défi est le recrutement d'enseignants francophones. C'est un  long processus. Dernièrement nous avons recruté beaucoup plus de canadiens. C’est formidable car ils peuvent travailler aussi bien dans les classes anglophones que francophones.

LPJ-Melbourne : Quels sont les futurs projets de l'école?

Nous aimerions créer de nouvelles opportunités pour les élèves afin qu'ils continuent à pratiquer leur français dans des situations diverses et variées. Nous sommes ouverts à des partenariats. Si il y a des professeur.e.s francophones qui sont intéressé.e.s pour collaborer avec nous, nous sommes vraiment interessés.

 

 

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