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Jacinda Ardern prône une réforme des modes de gouvernance

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Écrit par Rim Bohle
Publié le 18 juillet 2019, mis à jour le 2 décembre 2020

La rédaction du Petit Journal Melbourne a assisté ce jeudi soir à la conférence donnée par Mme la première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern, à l'hotel de ville de Melbourne, en présence de la mairesse Sally Capp. Mme Ardern a discuté des difficultés posées par les modes de gouvernance actuels. Elle a ensuite détaillé les objectifs fixés par son gouvernement pour combattre la pauvreté infantile et le réchauffement climatique.

Réflexion sur les modes de gouvernance

Lors de son discours jeudi soir à l’hôtel de ville de Melbourne, Jacinda Ardern a tout d’abord proposé une réflexion sur les modes de gouvernance dans un monde globalisé  "meurtri par des tensions communautaires, mu par une nécessité de faire face au changement climatique."

Jacinda Ardern comprend la méfiance envers les politiques

Mme Ardern dit entendre le désamour pour les dirigeants actuels : "De plus en plus de citoyens voient que leur gouvernement n’entend pas leur besoin et dans le pire des cas, travaille contre leurs intérêts, même dans les plus anciennes démocraties. C’est un environnement propice aux politiques spectacle avec lesquelles seul le bruit et la surprise fonctionnent".

La politique endroit du 'changement'

Mme Ardern ajoute : "Nous avons une influence sur la vie quotidienne des gens. Pour le meilleur ou pour le pire, qu’ils le veuillent ou non. Nous prenons des décisions qui influencent leur environnement, leur vie professionnelle, leur revenu et leur santé." Elle pense cependant que  "la politique peut-être un endroit pour le changement et une force pour le bien."

Dénonce la fragmentation des réponses politiques aux problèmes

Mme Ardern voit comme nécessaire une réforme des systèmes politiques en place : "Un ministère traitant d’une partie du problème ne peut pas régler l’ensemble d’un problème complexe, comme casser le cycle de la pauvreté des enfants et les violences domestiques, se préparer pour le changement climatique ou fournir des services pour la santé mentale plus efficaces".

Nouvelle-Zélande 'bouge' plus facilement

Elle note que les réformes sont plus aiśées dans son pays : "Petit pays, la Nouvelle-Zélande est souvent sur le devant de la scène en terme d’avancées parceque nous pouvons bouger plus rapidement et parfois nous pouvons aller plus loin par rapport aux pays plus grands". Elle ajoute: "Je suis cependant très à l'aise avec l'idée que toute transformation prend du temps. Nous devons emporter les citoyens avec nous".

Deux priorités: pauvreté des enfants, changement climatique

Mme Ardern détaille ensuite les les deux priorités de son gouvernement pour les prochaines années:  le combat contre le réchauffement climatique et  la réduction de la pauvreté, en particulier chez les enfants : "En 2017-2018, environ 250.000 enfants néo-zélandais vivaient en dessous du seuil de pauvreté. Nous avons mis en place des objectifs ambitieux sur dix ans pour réduire de moitié ce chiffre, avec notamment des aides pour 384.000 familles dans le besoin".

Redéfinit la notion: 'animal politique'

Mme Ardern se décrit à plusieurs reprises comme un "animal politique". Elle redéfinit cette expression en l'utilisant pour signifier qu’elle connait parfaitement les rouages du système politique et communicationnel, ce qui profite aux réformes qu’elle souhaite mener. Elle conclue non sans humour : "Je suis de nature très optimiste. Si vous passez 10 ans dans l’opposition, vous apprenez à creuser en vous très profondément pour trouver l’optimisme".

 

 

 

 

 

 

 

 

Rim Bohle
Publié le 19 juillet 2019, mis à jour le 2 décembre 2020

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