Ce week-end, c'est le retour de la Formule 1. Comme d'habitude, les voitures et les pilotes vont démarrer à Melbourne pour le premier GP de la saison. Une course où l'on attend un duel entre Mercedes et Ferrari, et où les changements de règles devraient offrir plus de spectacle.
Après quatre mois de trêve, la Formule 1 revient ce week-end, du 18 au 20 mars. Et comme de coutume, elle reprend à Melbourne, pour le Grand Prix d'Australie. La discipline sort de deux années dominées par Mercedes. En 2014 et 2015, la marque à l'étoile a obtenu les mêmes résultats : 16 victoires en 19 courses, le titre des constructeurs et celui des pilotes (avec Lewis Hamilton) sans avoir vraiment été menacée par la concurrence. Mercedes semble prête à poursuivre sa marche en avant cette année puisqu'elle sort d'essais hivernaux exemplaires. Une fiabilité impressionnante, une vitesse et une régularité toujours au top : pas de doute, le triple champion du monde Lewis Hamilton et son équipier Nico Rosberg seront favoris.
Ferrari en embuscade
Mais en 2016, les espoirs d'un championnat plus disputé sont bien réels. Les amateurs de Formule 1 comptent sur Ferrari et sa capacité à revenir au contact du constructeur allemand. Vainqueurs de trois Grand Prix la saison dernière grâce à Sebastian Vettel, les Rouges ont titillé leurs rivaux en certaines occasions. Surtout, lors des essais d'intersaison le mois dernier, la firme au cheval cabré a montré des progrès évidents, alignant les tours rapides. Un travail souligné par Toto Wolf, directeur exécutif de l'équipe Mercedes. "Ferrari a franchi une étape. Ils ont dû revenir à deux ou trois dixièmes de seconde au tour, peut-être même un seul" pense l'Autrichien. Un écart faible qui permettrait à la Scuderia de lutter pour le titre grâce à son quadruple champion Vettel, donc, et Kimi Räikkönen, une fois sacré.
Renault de retour, Haas débute
Derrière, la hiérarchie semble s'être resserrée et la bataille dans le peloton promet d'être passionnante. Le local de l'étape Daniel Ricciardo, sur Red Bull, tentera d'accrocher un top 5 et pourquoi pas un podium avec un peu de chance. Derrière, surveillons le retour de Renault et l'arrivée de la nouvelle écurie américaine Haas, où pilote le seul Français du plateau, Romain Grosjean. Renault a pris du retard à cause de son rachat tardif, et Haas a vécu des problèmes de jeunesse logiques lors de sa préparation. Mais dans une course souvent mouvementée ici, les points sont jouables ce week-end, pour l'une comme pour l'autre.
Car le Grand Prix d'Australie est l'un des plus passionnants de la saison. Le circuit de l'Albert Park, tracé au coeur de la ville, est piégeux avec sa piste glissante et ses murs toujours proches. Les erreurs et les accrochages y sont nombreux, ce qui redistribue généralement les cartes.
Un règlement modifié pour plus de spectacle
Et cette année, priorité au pilotage avec des changements de règlement. D'abord, les qualifications du samedi proposeront un système par élimination toutes les 90 secondes, où les pilotes devront gérer une pression plus importante. La séance sera donc animée et des surprises ne sont pas à exclure. Ensuite, le choix des pneus à utiliser en course sera plus large et offrira de la diversité dans les stratégies des uns et des autres. De quoi avoir plus de suspense, de dépassements, et de rebondissements. Enfin, la règlementation a réduit les échanges par radio entre le pilote et ses ingénieurs. Par exemple, le pilote n'aura plus d'informations concernant l'usure de ses pneus et sa quantité d'essence. Il bénéficiera donc de moins d'aide et des erreurs sont donc à prévoir, en stratégie comme en pilotage.
Avec ces changements et un circuit toujours propice au spectacle, le Grand Prix d'Australie à Melbourne est le rendez-vous de ce week-end à ne pas manquer.
Le programme complet ici : https://www.grandprixevents.com/f1-races/australia/australia-race-schedule
Pierre Lépine, lepetitjournal.com/melbourne, mardi 15 mars 2016