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LFM - Pour la réussite de tous les élèves

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Écrit par Lepetitjournal.com aux Philippines
Publié le 29 avril 2018, mis à jour le 29 avril 2018

Les élèves à besoins éducatifs particuliers sont, depuis la rentrée de septembre 2017, une priorité pour le Lycée français de Manille.

 

Troubles des apprentissages, dyslexie, déficit de l’attention, autisme… Scolariser un enfant qui nécessite une adaptation de ses apprentissages est souvent un vrai défi pour les parents expatriés.  L’enfant lui-même ne rencontre pas toujours l’accompagnement adapté à ses besoins.  C’est pourtant une obligation légale de l’école française d’accueillir ces élèves et de mettre en place les dispositifs nécessaires à leur intégration et à leur réussite. Depuis la rentrée de septembre 2017, cette loi s’applique à tous les établissements du réseau de l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger).

 

C’est pourquoi, depuis la rentrée scolaire de septembre 2017, au Lycée Français de Manille, une nouvelle cellule a vu le jour : le pôle EBEP (élèves à besoins éducatifs particuliers) répond à cette obligation et à ce besoin.

 

L’équité : une notion clé

 

équité
Si vous demandez à un éléphant, à un singe et à un poisson de monter à un arbre, tous les trois partent avec des conditions différentes, surtout s’ils sont confrontés à la même consigne, par soucis d‘égalité. Ainsi, l’éléphant et le poisson, face à cette consigne, se retrouvent handicapés par leur corps puisque ce dernier n’est pas pris en compte dans l’exercice. Le singe se trouvera au contraire en situation de confort, sa force et son agilité se trouvant être des qualités nécessaires à la réussite de cet exercice ! L’égalité peut donc se transformer en injustice.

 

Les élèves ne sont en effet pas égaux face à certains exercices. Et leurs besoins spécifiques doivent être pris en considération. Ne pas les prendre en compte « c’est comme si on interdisait à un élève de porter ses lunettes » en classe. Pour certains enfants, c’est le cerveau qui a besoin de lunettes, pour reprendre l’expression d’Annick Vincent, médecin psychiatre du Québec !

 

Ce n’est pas l’égalité qui est en jeu, mais l’équité qui doit permettre à tous les élèves d’atteindre les objectifs pédagogiques fixés en tenant compte de leurs besoins spécifiques.

 

Le pôle EBEP : une complémentarité des intervenants

 

La cellule est constituée de quatre professionnels spécialistes de l’enfant et de l’adolescent dont les approches et les expertises s’avèrent complémentaires : deux enseignantes coordinatrices, l’une pour le primaire et l’autre pour le secondaire, une psychologue et une orthopédagogue. Elle est pilotée par le directeur du primaire et le chef d’établissement.

 

Si les enseignants sont formés et missionnés pour mettre en place, au quotidien, des pédagogies différenciées et personnalisées, ils se trouvent en effet confrontés aujourd’hui à certaines situations de troubles spécifiques d’apprentissage et de handicaps qui nécessitent l’appui de cette cellule.

 

L’objectif est de permettre à l’élève de progresser et de réussir à son meilleur niveau en prenant en compte les difficultés qui handicapent sa scolarité.  Cette cellule facilite la mise en place des adaptations et des aménagements pédagogiques, et permet des interventions adaptées et personnalisées selon les besoins, au sein de l’école.

 

L’orthopédagogue, spécialiste de l’adaptation scolaire, du dépistage, de la rééducation du langage écrit, du raisonnement mathématique et de la remédiation des fonctions exécutives, intervient auprès de tous les élèves et prioritairement auprès de ceux qui ont un trouble des apprentissages « dys » et/ou déficitaire de l’attention. Elle leur apprend à adapter leurs stratégies d’apprentissage en fonction de leurs forces : le développement de la métacognition est mis à profit. L’utilisation d’outils technologiques est favorisée pour pallier les difficultés qui restent permanentes. Elle intervient en individuel, en petit-groupe ou en classe, en étroit partenariat avec les enseignants et en collaboration avec les parents.

 

La psychologue, spécialiste du fonctionnement humain et du comportement, permet une meilleure compréhension des élèves et une plus fine évaluation de ses difficultés. Elle aide également les élèves et leurs familles à accepter leur différence.

 

« Il ne s’agit pas de médicaliser l’école, mais bien d’avoir une approche psycho-pédagogique afin de donner à l’élève toutes les conditions nécessaires à sa réussite », explique la psychologue.

 

Le travail d’équipe de cette cellule et la complémentarité des expertises de ces quatre membres permet d’avoir une approche globale des difficultés des élèves. Des réponses plus appropriées à chacun des profils peuvent ainsi être proposées, du quotidien de la classe aux aménagements des épreuves des examens officiels (DNB, baccalauréat).

 

La réussite scolaire : un travail d’équipe

 

Aujourd’hui, au Lycée français de Manille, les élèves qui en ont « des besoins particuliers » peuvent bénéficier d’un auxiliaire de vie scolaire pour l’accompagner dans ses apprentissages. L’AVS accompagne l’élève en classe et l’aide à mettre en place les stratégies et les outils nécessaires à son intégration et à sa réussite. Au terme du programme d’accompagnement qui lui est confié, il doit permettre à l’élève de devenir autonome.

 

L’élève a, par ailleurs, besoin d’être soutenu par ses parents.  « Même si l’élève apprend à l’école, nous constatons que l’investissement des parents, dans les dispositifs mis en place et dans le suivi de l’élève, est un gage de réussite », remarquent les intervenants du pôle EBEP. « L’acceptation et la reconnaissance des difficultés de l’élève par son entourage est un préalable indispensable à la réussite de son adaptation. »

 

De la précision des diagnostics dépend notamment la pertinence et l’efficacité des prises en charge. Le pôle EBEP oriente ainsi les familles vers les thérapeutes ou les médecins, seuls compétents pour établir ces diagnostics (en France ou aux Philippines selon la langue de la famille).

 

Tout projet d’adaptation scolaire implique donc nécessairement l’élève, ses enseignants, parfois certains intervenants spécialisés et la famille.

 

Autant de signes positifs pour l’inclusion de tous les élèves et la réussite scolaire de chacun !

 

Pour en savoir plus sur la prise en charge des élèves à besoins particuliers par l’AEFE, cliquez ICI.

 

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Publié le 29 avril 2018, mis à jour le 29 avril 2018

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