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Hubert d’Aboville : "Donner de la voix aux communautés françaises"

Hubert d’Aboville tête de liste de "Ensemble aux Philippines", pour les élections consulaires 2021 pour les PhilippinesHubert d’Aboville tête de liste de "Ensemble aux Philippines", pour les élections consulaires 2021 pour les Philippines
Écrit par Lepetitjournal.com aux Philippines
Publié le 20 mai 2021, mis à jour le 20 mai 2021

Hubert d’Aboville est tête de liste de "Ensemble aux Philippines", pour les élections consulaires 2021 pour les Philippines. Il revient avec nous sur son programme. 

 

En 2013, à l'annonce de la création de postes de Conseillers consulaires, j'ai aussitôt été intéressé par l'idée d'élus locaux représentant la communauté française au sein de Conseils consulaires sous la présidence de l'Ambassadeur ou du Consul Général.

 

Il s’avérait illusoire d'imaginer que cette mission pouvait efficacement se développer sans l'aide d'une équipe locale structurée et de liens forts avec les décideurs dans le monde des services publics et les Parlementaires de l'hexagone.

 

S'investir dans l'action à minima n'a jamais été ma façon d'agir. Lorsque j'ai créé Malasimbo Music Art Festival avec mon gendre Miro, j'ai dû faire face à des problèmes d'organisation et de logistique importants pour lesquels j’étais bien préparé pour avoir organisé pour mon frère Gérard le Raid Mer de Chine en 1989 et 1990, un raid international d’une grande complexité. Le succès du Festival de Malasimbo pendant 8 ans est du à son concept, un mix de Musique, Arts, Peuples indigènes et Environnement, Et je ne saurais assez insister sur l’engagement d'une équipe soudée qui n'a jamais ménagé ses efforts et où chacun avait un rôle à jouer, je n'en étais que le chef d'orchestre à Villa Malasimbo.

 

En 2019, intéressé à m’investir dans les élections des Conseillers consulaires prévues en mai 2020, j’analysais et constatais que le bilan provisoire des Conseillers consulaires élus depuis 6 ans était bien modeste.  Dès 2014, la première réunion du Conseil Consulaire voyait abandonnait la force de la parité homme / femme par la démission le jour même d'une élue laissant ainsi sa place au 3ème de liste, un homme.

 

Les élections qui vont se tenir en mai 2021, ne laissent pas présager une prise de conscience de la part des 3 autres listes en concurrence  Depuis 2020, date initiale où devaient se tenir les élections, 2 listes ont déjà volé en éclat en nécessitant une refonte totale après moins d'un an d'existence.

 

Comme à mon habitude, j'ai pris le temps de structurer une équipe taillée à la hauteur des challenges que révélaient la mission. Il nous fallait des experts dans le domaine des retraites, des affaires sociales, du business, comprendre et apporter son support aux entrepreneurs des toutes petites entreprises, avoir des réponses pour accompagner l'éducation, la culture, les associations et ONG qui participent pleinement au développement de la France. Il nous faudrait être compétent sur des sujets comme la fiscalité et la sécurité sociale pour tous, savoir présenter des dossiers et les défendre auprès des Administrations et des Parlementaires. Aujourd'hui cette équipe est déjà opérationnelle et ce, depuis plus d'un an. Je ne parles pas ici de 3 hommes 3 femmes sur une liste électorale qui a de forts risque de se disloquer au lendemain de l'élection mais bien d'une équipe pluridisciplinaire de 11 hommes et femmes tous et toutes fortement impliqués pour s'engager dans les missions qui vont prochainement être les leurs. Nous nous engageons pour 5 ans.

 

Nous avons développé un concept nouveau « donner de la voix aux communautés françaises d'Asie ». Beaucoup plus qu'un slogan c'est, il me semble, la clef de voûte de notre action auprès et avec nos compatriotes expatriés. Notre Députée Anne Genetet a tout de suite adhéré à cette idée et, quel que soit les idées politiques de chacun des Conseillers élus, ceux qui partagent les mêmes valeurs citoyennes que nous seront les bienvenus à cette tribune.

 

Je suis conscient que je n'ai pas respecté l'ordre, ni même la stricte formulation de vos questions. Ma passion a sans aucun doute bousculé la structure même que vous souhaitiez donner à cette interview. Pour me faire pardonner et avant de conclure, je vais répondre en quelques phrases à la première d'entre-elles :

 

Qui je suis ?

Je suis Hubert d'Aboville, un breton de 66 ans, établis aux Philippines depuis 1981. Je suis marié depuis bientôt 40 ans à ‘Ara’, nous avons 4 enfants et le 4ème petit-enfant est attendu aussitôt après les élections consulaires. J'ai connu des postes à responsabilités importantes dans le monde des affaires et entreprenarial, et comme Conseiller du commerce extérieur puis Président sur une période de 20 ans, Président de l'Ecole Française de Manille en 2005 et 2006 et Président de la Chambre de commerce européenne de 2007 à 2012. J’ai été nommé Chevalier dans l'Ordre National du Mérite, et Officier de l'Ordre de Léopold II. Pourtant mes plus grandes passions trouvent leurs origines dans mes actions d'aide à la protection de l'environnement et de la diversité culturelle par l’intermédiaire d'une fondation que j'ai créé en 2004, D'ABOVILLE  Foundation & Demo Farm qui travaille avec les tribus Mangyan de l’île de Mindoro et à la préservation du buffle Tamaraw, endémique de l’île et en danger d'extinction. Elle a été honorée par la prestigieuse DARWIN INITIATIVE Organisation par l'attribution d'une aide financière importante sur 3 ans. Ce projet est piloté par un français engagé depuis près de 10 ans à mes côtés. Il y a 30 ans j'ai créé une autre fondation : « Together-Ensemble » qui soutient les projets du Père Yves Caroff décédé en 2008, également nous intervenons  à l'occasion de grandes catastrophes naturelles tels que les typhons, les éruptions volcaniques, la sécheresse, ...

 

Ma vie professionnelle est désormais simplifiée. J'ai transmis à mes enfants la passion de l'engagement et de l'aide aux plus défavorisés. Ce sont eux qui devront poursuivre les actions  initiées. Aujourd'hui je suis plus disponible et armé de la même passion que celle qui coulait dans mes veines lorsqu'en 1976 je quittais la France pour un tour du Monde en auto-stop. Comme toujours je m'engage et engage mon équipe à fond dans cette merveilleuse aventure que sera la mission de Conseiller des Français et Françaises de l'Etranger.

 

En guise de conclusion, je profite de cette tribune qui m'est offerte pour vous confirmer que ni moi, ni mon équipe, nous nous contenterons d'un rôle défini très a minima par la loi. Ce rôle nous le voyons comme un lien très actif entre la communauté française, les autorités françaises locales et hexagonales. Nous le concevons en étroit partenariat avec les Parlementaires qui s'intéressent aux Français de l'Étranger. Ce sera un rôle dans lequel nous ferons beaucoup de suggestions, nous proposerons beaucoup d'idées, nous poserons beaucoup de questions. Cette mission doit permettre d'attirer l'attention de l'Administration sur des « détails parfois perturbant ». En fait, nous voyons notre mission comme un rôle très libre ou le Conseiller des Français de l'Étranger peut presque définir sa fonction, la loi le lui permet en fait. Si il en a la volonté, il peut faire évoluer son mandat, en coopération étroite, bien évidemment avec les Parlementaires, les Ambassadeurs et les Administrations en charge des Français de l'Étranger. Tout seul sa mission sera limitée, Avec une équipe et un réseau d'influence, ses actions seront centuplés pour le bien de l'ensemble de la communauté.

 

 

Ensemble aux Philippines

Hubert d’Aboville

Anne Busschaert

Didier Mougenot

Charlotte Lesage

Christophe Vicic

Olivia Grgic

 

Pour en savoir plus sur les élections consulaires et les autres listes : Elections consulaires : modalités de vote et candidats aux Philippines

 

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