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CULTURE – Le cinéma philippin célébré à la Mostra de Venise

Écrit par Lepetitjournal.com aux Philippines
Publié le 13 septembre 2016, mis à jour le 13 septembre 2016

Alors que la politique philippine continue de susciter inquiétudes et incompréhensions en Europe, le "vieux continent" tout entier célèbre le génie de son cinéma, après l'attribution, samedi 9 septembre dernier, du Lion d'or, premier prix du célèbre festival vénitien, à The Woman Who Left du Philippin Lav Diaz.

 

 

Lav Diaz, un cinéaste hors norme

Lav Diaz est aujourd'hui sans doute le plus connu des cinéastes philippins, reconnu par la critique internationale dès le tout début des années 2000. Habitué des grands festivals européens (Léopard d'or 2014 du festival de Locarno pour From What is Before, prix Alfred Bauer 2016 du festival de Berlin pour A Lullaby to the Sorrowful Mystery), il propose un cinéma audacieux et engagé.

Ses films fleuves (jusqu'à 8 heures pour plusieurs d'entre eux), à la photographie extrêmement soignée, s'ancrent souvent dans la réalité tourmentée de l'histoire récente de l'archipel philippin. Son cinéma hors norme, dont l'esthétique raffinée sert toujours un propos fort, sans jamais chercher cependant à en réduire la complexité, séduit les amateurs européens d'arts et d'essai, mais peine encore à trouver d'efficaces réseaux de diffusion.

Pour un portrait de Lav Diaz, se reporter à notre article du 23-11-2016.

 

The Woman Who Left, une fable politique ?

 

Le Lion d'Or vénitien, attribué par un jury présidé par le réalisateur britannique Sam Mendes, attire une nouvelle fois l'attention sur la force et la beauté des amples narrations du cinéaste philippin.

 

Le long-métrage primé, s'il travaille à nouveau une photographie en noir et blanc extrêmement ciselée, présente cependant un format plus resserré que d'habitude : quatre heures environ.

Le film suit la sortie de prison et le parcours de résilience et de vengeance d'une femme, innocentée, après trente ans de réclusion, du crime dont un homme riche l'a accusée par dépit amoureux.

La beauté du film n'a d'égal que sa violence et plusieurs critiques y ont lu une "allégorie" de l'histoire douloureuse du peuple philippin quand d'autres relèvent le caractère "mythique" de cette fable universelle.

François COUDRAY (www.lepetitjournal.com/manille) mercredi 14 septembre 2016

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Publié le 13 septembre 2016, mis à jour le 13 septembre 2016

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