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LOGEMENT – Légendes et réalités de la location à Madrid

Écrit par lepetitjournal.com Madrid
Publié le 17 mars 2009, mis à jour le 13 novembre 2012
En pleine crise immobilière, la location se porte mal, merci. Si les propriétaires peinent à vendre leurs logements, le marché de la location n'en gagne pas pour autant en dynamisme ni, surtout, en qualité. Et les locataires continuent à subir les aberrations du secteur

(Photo LPJ)

La location de logement n'a jamais vraiment fait partie de la culture espagnole. Avec l'avènement de la crise et l'effondrement du marché immobilier, qui devrait voir ses ventes chuter de 31% en 2009, les choses pourraient légèrement changer. Mais si la location tend à se développer, ce n'est pas sans douleur.
C'est une première en dix ans : le coût de la location en Espagne en 2008 a chuté. Sans statistiques officielles, difficile de chiffrer la baisse. Les principaux sites d'annonces* l'estiment à environ 8% sur l'ensemble du territoire. A Madrid, cette tendance reste inférieure à la moyenne nationale. Moins 1,6% selon Idealista.com et moins 4% selon Fotocasa.
Le prix au m² tourne dans la capitale aux alentours de 15 euros le m2 (de 12.02 euros/m² à Pacifico, jusqu'à 18,16 euros/m² à Salamanca). Si quelques opportunités commencent à voir le jour en périphérie, la majeure partie des offres restent inaccessibles pour les budgets moyens.

Une baisse des prix qui n'arrive jamais
De fait, si les propriétaires peinent à trouver acheteur et que nombre d'entre eux se sont rabattus sur la location, la réciproque est de mise pour les locataires. Crise oblige, de plus en plus de particuliers ont recours à la location, délaissant les perspectives d'achat, trop onéreuses et trop risquées en cette saison. La demande de location croît ainsi plus vite que l'offre. Et les prix ne bougent (presque) pas.
Tandis que l'Euribor continue de chuter, les spéculations vont bon train. Les spécialistes avancent que si la location devrait connaître un "boom"au cours des deux prochaines années, le marché de la vente devrait ensuite rebondir. Ce, par l'intermédiaire des banques, propriétaires des hypothèques impayées, qui, estime-t-on, devraient ajuster le prix des logements au marché et proposer les moyens de financement adaptés.

Les aides aux locataires
Face à la surévaluation des loyers et à la baisse du pouvoir d'achat, les locataires pâtissent en premier lieu de la situation. Des "camas calientes"et autres "pisos pateras"* à la co-location classique, toutes les solutions sont bonnes pour réduire les coûts.
Quant aux aides annoncées par le gouvernement, leur allocation se fait attendre. Destinée aux moins de 30 ans, la Renta Básica de Emancipación (RBE) devait notamment permettre aux jeunes locataires de toucher 210 euros d'aide par mois. Un coup de pouce bienvenu pour concrétiser une prise d'indépendance, hors du foyer familial. Dans les faits, plus de 65.000 locataires attendent toujours le versement de l'aide. En cause : les lenteurs bureaucratiques et le manque de communication entre les diverses administrations.
Une enquête de la Plataforma para una vivienda digna dénonçait récemment l'inefficacité des services publics de location. En ligne de mire : le Plan Alquila et la Agencia Municipal de Alquiler. Selon l'enquête seuls 350 contrats par mois seraient conclus par leur intermédiaire.
Antoine Tesson (www.lepetitjournal.com) lundi 16 mars 2009.

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* Sites de recherches de location les plus connus :
www.idealista.com - http://www.fotocasa.es/ - www.enalquiler.com - http://madrid.loquo.com/ - http://casas.trovit.es/ - http://clasificados.elpais.com/ - http://www.elmundo.es/suvivienda/ -
Les petites annonces Lepetitjournal.com

* Camas calientes et Pisos pateras représentent le degré ultime de la cohabitation en temps de crise. Un propriétaire peu scrupuleux loue un couchage pour un certain nombre d'heures, au terme duquel l'occupant s'en va, libérant la place encore chaude pour le "locataire"suivant. De la sorte les lits ne refroidissent pas et les populations les plus fragiles trouvent un hébergement à prix réduit (compter 30 euros la semaine).

Revue de presse :
http://www.elpais.com/articulo/economia/espanoles/deciden/alquilar/elpepueco/20090213elpepueco_2/Tes
http://www.publico.es/dinero/207699/alquiler/baja/media
http://www.soitu.es/soitu/2009/01/27/info/1233068353_700830.html
http://www.elmundo.es/suplementos/suvivienda/2009/576/1236294008.html
http://www.elmundo.es/elmundo/2009/02/25/suvivienda/1235581792.html

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Publié le 17 mars 2009, mis à jour le 13 novembre 2012