Madrid est devenue, au cours de la dernière décennie, la capitale la plus discriminante d'Europe et la deuxième avec le plus d'inégalités sociales, selon une récente étude nommée "Socio-Economic Segregation in European Capital Cities. East Meets West", qui analyse l'évolution de l'écart entre les riches et les pauvres, de 2001 à 2011, dans 13 capitales européennes. La communauté de Madrid est fracturée par une diagonale allant du sud-ouest au nord-est : au nord se concentrent les catégories socio-professionnelles les plus élevées, quand les plus basses vivent au sud. Les chiffres le prouvent. Par exemple, en 2011, la moyenne de cadres dirigeants dans la région était d'environ 5%. Elle montait à 16% à Pozuelo de Alarcón, Boadilla del Monte ou Las Rozas, communes du nord-ouest madrilène, et chutait à 1% du côté de Parla ou Fuenlabrada, plus au sud. Même son de cloche avec les chiffres du chômage : la moyenne nationale était de 22,9%. Le taux de chômage s'élevait à 31,6% à Parla et 27,6% à Fuenlabrada, alors qu'au nord, il tombait à 17%. "Le cas de Madrid est très surprenant. La ville a expérimenté la deuxième montée la plus agressive d'Europe, juste derrière Tallinn (Estonie), à travers les indices de discrimination", explique à El País Maarten van Ham, professeur à l'Université technologique de Delf (Pays-Bas) et coordinateur de l'étude au niveau européen.
Baptiste LANGLOIS (www.lepetitjournal.com) Jeudi 22 octobre 2015
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