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Festa do cinema francês à Porto du 23 au 28 Octobre

Amour-deboutAmour-debout
Écrit par Marie Sobral
Publié le 24 octobre 2018, mis à jour le 24 octobre 2018

La Festa do cinema francês qui a commencé le 4 octobre à Lisbonne se poursuit dans différentes villes du Portugal jusqu´au 11 novembre. Cette semaine c´est à Porto qu´elle s´est installée, plusieurs films français sont à l´affiche parmi lesquels une sélection de longs métrages proposés par l´association ACID (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion) qui anime à cette occasion des "Masterclass".  Lepetitjournal est allé à la rencontre de Michaël Dacheux, réalisateur de "L´Amour debout" qui sera projeté ce jeudi 25 octobre.   

 

Lepetitjournal : Que signifie pour vous participer à une Masterclass et plus particulièrement au Portugal ?

Michaël Dacheux : Je ne suis pas certain de bien comprendre le mot "masterclass" : une classe de maître ?  C’est un peu ridicule, non ? S’il s’agit de parler du film en public, de rencontrer et d’échanger avec des spectateurs, alors j’en suis ravi, même si prolonger par la parole l’expérience du film, juste après sa projection, n’est pas quelque chose qui va forcément de soi. Je comprends très bien qu’on reste silencieux après un film, pour laisser s’imprimer en soi les différentes émotions et réflexions ; je sais aussi qu’entendre formuler par le réalisateur certaines intentions et étapes du travail de création aide parfois à préciser notre perception du film. Peut-être ce type de discussion favorise-t-il la fixation d’une expérience qui, même si elle reste très intime, s’enrichit d’être partagée pour ne pas s’évaporer.

Et je suis tout à fait enchanté de venir au Portugal que je connais très mal, mais dont l’humeur et la musicalité très singulières que j’ai pu ressentir dans certains films portugais me touchent.
 

Que représente pour vous le fait que votre 1er long métrage ait été sélectionné par l’ACID ?

C’est très important, pour moi, pour le film, et pour tous les gens de l’équipe qui ont travaillé. C’est un film que nous avons tourné sans aucune aide publique, ni privée, ce qui a apporté au tournage un certain sentiment, d´ailleurs pas nécessairement désagréable, de petits complots clandestins. Après le prix « Films en cours » reçu au Festival Entrevues de Belfort et qui a aidé à la post-production, cette sélection à Cannes par l’ACID apporte bien sûr visibilité et reconnaissance, mais aussi une forme de légitimité, comme si le film était finalement autorisé à exister. C’est aussi cette sélection qui a permis au film de trouver un distributeur, et de déjà rencontrer des spectateurs lors des reprises ACID ou d’autres festivals.
 

Pouvez-vous nous parler des particularités du casting et du tournage ainsi que des difficultés auxquelles vous avez dû faire face ?

Nous avons tourné un week-end par mois, durant presque un an, entre octobre et juillet, en épousant ainsi le récit du film, mais aussi pour faciliter la disponibilité de l’équipe.
Je savais que le film prendrait la forme d’un récit d’apprentissage, mais je ne voulais pas que cela reste cantonné à l’initiation d’un seul personnage : c’était important que cette histoire soit peuplée, qu’elle ne parle pas d’une seule voix. Je voulais filmer des singularités, faire entendre et se frotter différents personnages et différents types de jeu, de façon parfois dissonante. J’ai donc demandé à des gens que je voulais filmer s’ils acceptaient de participer : pour la plupart, je les connaissais et j’en ai rencontré d’autres pour le film ; certains ont l’habitude de jouer au cinéma ou au théâtre, d’autres pas du tout. Ce qui importait en tout cas, c’était d’être attentif à chacun, y compris aux figurants, de saisir ce qui, par un geste, une intonation, un accent, et de façon un peu surprenante, parfois un peu comique, parfois de façon plus poétique, pouvait montrer, de façon presque ethnographique, l’expérience concrète, matérielle, de ces personnages, et faire affleurer aussi leur intériorité, un monde un peu secret, plus sourd, peut-être inquiet.

(Propos recueillis)

En Savoir plus sur la programmation ici

 

Bande annonce

maria sobral, édition de Lisbonne du site lepetitjournal.com
Publié le 24 octobre 2018, mis à jour le 24 octobre 2018

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