Démission du Premier ministre portugais

Le 7 novembre, un communiqué du Parquet général annonçait qu’une enquête allait être ouverte par la Cour Suprême afin de déterminer si le Premier ministre avait joué un rôle dans l'attribution de licences énergétiques, notamment dans l’exploration de lithium et la production d´hydrogène. Le parquet soupçonne l’un de ses ministres et son chef de cabinet de "malversation, corruption active et passive et de trafic d’influence". Cette situation éclabousse donc le Premier ministre. Des hommes d´affaire et d´autres responsables politiques seraient aussi soupçonnés. Le Premier ministre a déclaré : « mes fonctions ne sont pas compatibles avec un quelconque soupçon sur mon intégrité. Dans ces circonstances, j´ai présenté ma démission Président de la République » 

Cette démission survient après de nombreuses perquisitions faites par la PSP ce 7 novembre au matin au sein même de la résidence officielle d'António Costa ainsi que dans certains ministères.

La justice a émis un mandat d'arrêt à l'encontre du Premier ministre, mais aussi du maire de Sines et de deux administrateurs de Start Campus. Le ministre des infrastructures João Galamba et le président du conseil de direction de l'Agence portugaise pour la protection de l’environnement sont tous deux inculpés. 

Cette affaire n'est pas un cas isolé. Henrique Araújo, le juge conseiller et président du Supremo Tribunal de Justiça déclare dans une interview accordée récemment à la presse  « Nous savons que les cas de corruption sont en augmentation et, bien que les enquêtes sur ce type de crime aient augmenté, les résultats sont loin d'être à la hauteur de ce que l'on sait »

Le Président de la République s´exprimera jeudi et la pays reste dans l´attente des épisodes à venir.

Rappelons que António Costa a connu une large victoire électorale le 30 janvier 2022, il y a moins de 2 ans, qui lui a donné une majorité absolue mais sa popularité, cependant, n´a pas cessé de diminuer en raison de scandales politiques qui se sont répétés.