Après cinq jours de négociations, la Commission européenne a finalement trouvé un accord sur le plan de relance européen ce 21 juillet à l'aube. Sur les 750 milliards d'euros issus des fonds européens, 45 milliards ont été assignés au Portugal.
Un plan de relance inédit
Au terme de plus de quatre-vingt-dix heures d'âpres négociations à Bruxelles, les vingt-sept pays de l'Union européenne se sont finalement accordés mardi 21 juillet sur un massif plan de relance de 750 milliards d'euros. Depuis vendredi dernier, les pays membres débâtaient des solutions pour relever l'économie de l'Union européenne après les dégâts causés par la pandémie de Covid-19. Ce plan de relance d'une ampleur inégalée, a été minutieusement manœuvré par le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel, qui ont réussi à convaincre les pays « frugaux », (Pays-Bas, Autriche, Suède et Danemark), de s'engager dans le projet d'une Europe plus fédérale et plus intégrée même s´il a fallu faire des concessions mais c'est là le principe même d'une négociation !
45 milliards pour sept ans au Portugal
Le Portugal recevra 45 milliards d'euros, repartis sur les sept prochaines années, afin de pallier aux effets économiques et sociaux néfastes que la pandémie a engendré dans le pays. Le Premier ministre portugais a souligné via son compte Twitter qu'il s'agit d'un accord sans précédent, puisque c'est la première fois qu'un « instrument spécifique de relance économique » est approuvé. António Costa a d'ores et déjà annoncé un programme spécifique de 300 millions d'euros pour soutenir l'Algarve, région particulièrement touchée par la récession économique. Au sud du pays, la région souffre particulièrement du manque de touristes et par conséquent aussi d´une augmentation massive du nombre de chômeurs depuis le début de la pandémie. Le Premier ministre devrait détailler son plan budgétaire dans les semaines à venir.
La répartition des subventions entre les pays européens n'est pas encore connue dans tous ses détails, mais on sait déjà que l'Italie, l'Espagne et la France recevront à eux trois 100 milliards d'euros de subventions, dont 40 milliards d'euros pour l'Hexagone. Le chef de l'Etat français s'est félicité sur la chaîne nationale télévisée TF1, de la concrétisation de ce plan de relance pour une Europe plus unie et a tenu à souligner que cet accord marquait « le moment le plus important de la vie de notre Europe depuis la création de l'euro »
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