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STREET ART - Lisbonne sous un autre angle

Écrit par Lepetitjournal Lisbonne
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 21 octobre 2014

Alors que souvent lorsque l'on arrive à Lisbonne nos yeux se posent tout d'abord sur les azulejos et les bâtiments colorés, il existe, en réalité, un deuxième visage, qui s'offre à celui qui regarde la ville avec plus d'attention. La capitale portugaise possède une deuxième peau, tout aussi colorée mais qui nous raconte une histoire chaque fois différente. Cette seconde enveloppe n'est autre que le street art, puisque aujourd'hui Lisbonne est, au même titre que Berlin ou Londres, une capitale européenne revendiquant cet art.

Le street art prend ses quartiers à Lisbonne
Le street art arrive très tardivement dans la ville, c'est seulement après la révolution des ?illets de 1974 que les murs se voient recouverts de messages écrits ou fresques politiques. Aujourd'hui, plus qu'un moyen de contestation politique, on veut avant tout montrer du beau, du lyrique. D'après un recensement réalisé en 2008, la capitale portugaise compte 4000 immeubles abandonnés. C'est ainsi que ceux du Bairro Alto -quartier historique-  se sont vus recouverts de couleurs grâce à un plan de réhabilitation de la ville en 2008. Simultanément, on annonce la création,  au sein du service culturel de la mairie, d'une "Galeria de Arte Urbana" (GAU) : des panneaux de bois sont installés dans la rue touristique du centre ville Calçada da Gloria, et des peintres d'art mural, invités à s'y exprimer.

(Photos : C. Dief)

Un phénomène en plein essor


L'initiative prend rapidement de l'ampleur : soutenu par la municipalité, le projet Crono permet à des stars internationales qui signent sous le nom de Blu, Os Gêmeos ou Erica Il Cane de prendre d'assaut cinq immeubles abandonnés de l'avenue Fontes Pereira de Melo, près de la place Marquês de Pombal. Dans un autre quartier historique de Lisbonne, "Alfama" , un parking souterrain est transformé en galerie : chaque étage est attribué à un artiste portugais (dont l'excellent Mar qui y fait nager son poisson-clown). Depuis l'an dernier, ce sont les camions à benne et les poubelles de collecte de verre qui se font refaire une beauté. L'objectif est de redonner vie à Lisbonne et des appels à candidature sont souvent lancés sur la page Facebook de GAU à cet effet.

Prochains rendez-vous
Lisbonne est devenue un point névralgique du street art en Europe. Laura Ramos, une journaliste native de Lisbonne, a décidé de prendre le pouls de sa ville et de recenser jour après jour, oeuvre après oeuvre, les changements qui s'opèrent dans la ville. Sur sa page Facebook (https://www.facebook.com/oquedizlisboa)  les intéressés peuvent suivre jour après jour les oeuvres les plus récentes qui sont crées dans la nuit para des artistes nocturnes. Il existe d'ailleurs un projet de documentaire sur l'effervescence de ce mouvement, déjà soutenu par un fonds collaboratif, et qui devrait voir le jour l'année prochaine.
Autre initiative, l'institut français du Portugal se propose comme terrain d'intervention pour des artistes de street art avec son exposition "Hors les murs". L'institut français du Portugal a confié le commissariat de cette exposition à la galerie Underdogs, galerie dédiée à l'art public. "Hors les murs" est une mise en scène réalisée par quatre artistes français et portugais, qui ont chacun, depuis des années, développé leur travail en recourant à divers formats et diverses techniques dans l'espace public de nos villes contemporaines.

Nous invitons tous ceux qui aiment la culture à se promener dans Lisbonne et à découvrir, au gré des rues et des quartiers, un mélange de street-art et d'azulejos bleus azur, couleur du ciel de la capitale portugaise.

Charlène Dief (www.lepetitjournal.com/lisbonne.html) mardi 21 octobre 2014

En savoir plus : page Facebook de GAU  www.facebook.com/galeriadearteurbana

Lire aussi notre article :  IFP - "Hors les murs", exposition collective d'Art Urbain jusqu´au 7 mars 2015


logofblisbonne
Publié le 20 octobre 2014, mis à jour le 21 octobre 2014

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