L´Eglise Saint Louis des Français à Lisbonne, propriété de l´Etat français, remonte au XVIe siècle et est le symbole le plus ancien de la présence française au Portugal. Lieu de culte mais aussi monument apréciable du fait de son architecture, de sa décoration et en particulier des oeuvres picturales qu´elle abrite
(Photos : M.J. Sobral)
Bref panorama historique
Cet édifice religieux a souffert du tremblement de terre de 1755 mais est resté debout. En 1765, une restauration importante a eu lieu, puis au long du XIXe et du XXe siècle il y a eu quelques travaux ponctuels mais jamais une véritable restauration en profondeur comme celle qui vient d´avoir lieu et qui s´est achevée en octobre. Finalement, Saint Louis des Français pourra en 2012 célébrer avec pompe ses 440 ans d´existence à l´adresse de la Rua das Portas de Santo Antão.
Jean-François Grange Chavanis, architecte en chef des monuments historiques a été chargé de diriger et conduire l´équipe franco-portugaise qui a procédé à l´actuelle restauration de ce monument religieux. Il nous a consacré un peu de son temps pour expliquer avec ses mots, ce qu'ont été pour lui les difficultés et les défis qui se sont posés lors de ce chantier. "Comme dans tout chantier de restauration, il est essentiel de concilier les aspects technique, budgétaire, historique et artistique dans le respect des délais, nous dit- il, sans privilégier exagérément un aspect ou l'autre. Cet équilibre instable est toujours difficile à respecter, c'est la clef d'un chantier réussi?. C´est ce qu'avec talent, il est parvenu à faire puisque la restauration intérieure de l´édifice est arrivée à bon terme avec l´appui de l´Etat français, le conseil de Fabrique et des sponsors privés.
Mais y a t´il eu une surprise particulière lors de cette restauration intérieure de l´église ? "Oui, nous répond l´architecte en chef, la surprise principale est la découverte progressive, sous les couches successives de décor, d'états anciens que les sondages préalables au chantier, pourtant nombreux et précis, n'avaient pas révélés. Les traces, mêmes partielles, du décor du XVIIe siècle, en particulier dans la nef, sont très touchantes et confirment que St. Louis n'avait pas été détruit en totalité par le tremblement de terre de 1755. Enfin, ce n'est pas tout à fait une surprise, mais la restauration montre bien que le décor de St. Louis, d'une exceptionnelle qualité, est le témoin d'une collaboration heureuse entre deux peuples qui se poursuit au XXIe siècle".
Custódia Domingues (www.lepetitjournal.com/lisbonne.html) lundi 21 novembre 2011
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En savoir plus :
http://www.saint-louis-des-francais.org/
Lire aussi : L'église et la confrérie du Bienheureux Saint Louis, Roi de France
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