Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

Michel Trigalleau, candidat dans la 2ème circonscription des Français de l’étranger

Michel Trigalleau, candidat dans la 2ème circonscription des Français de l’étrangerMichel Trigalleau, candidat dans la 2ème circonscription des Français de l’étranger
Écrit par Guillaume FLOR
Publié le 17 mai 2022, mis à jour le 23 mai 2022

Pour les législatives de 2022, les Français établis en Amérique centrale, du Sud et Caraïbes, devront faire leur choix parmi 14 candidatures, dont celle de M. Trigalleau qui a répondu à nos questions.

 

Rappelons tout d’abord que pour les Français établis sur le continent américain et dans les Caraïbes, le premier tour des élections législatives 2022 se tient une semaine avant le reste du monde.

Premier tour des élections législatives 2022 :

  • Samedi 4 juin pour le continent américain et les Caraïbes
    • Dimanche 5 juin pour le reste du monde

Second tour tour des élections législatives 2022 :

  • Samedi 18 juin pour le continent américain et les Caraïbes
    • Dimanche 19 juin pour le reste du monde

Il est également important de souligner le fait qu’il est possible de voter par Internet et que pour l’ensemble des électeurs français de l’étranger, celui-ci aura lieu du vendredi 27 mai au mercredi 1er juin pour le premier tour et du vendredi 10 au mercredi 15 juin pour le second tour.

 

Michel Trigalleau, candidat dans la 2ème circonscription des Français de l’étranger
2ème circonscription des Français de l’étranger

 

Né en 1959, ingénieur agrégé de Génie Civil et d’Urbanisme, expert en Développement Durable, Michel Trigalleau est donc candidat dans la deuxième des 11 circonscriptions des Français établis hors de France. Celle-ci comprend une trentaine de pays d'Amérique centrale et du Sud, et des Caraïbes, pour une population d’environ 100 000 Français inscrits sur les registres consulaires.

 

1/ Pourquoi avez-vous souhaité vous présenter aux prochaines élections législatives ?

La première raison c’est l’urgence climatique qui se joue dans les pays d’Amérique Latine et des Caraïbes. C’est l'une des régions du monde où les effets et les impacts du changement climatique, tels que les vagues de chaleur, la diminution des glaciers, la baisse des rendements agricoles, les incendies de forêt, l'appauvrissement des récifs coralliens et les événements extrêmes liés au niveau de la mer, sont les plus intenses.

La limitation du réchauffement de la planète à moins de 2 °C comme le dicte l'Accord de Paris sur le climat, est essentielle pour réduire les risques dans une région qui est déjà confrontée à des asymétries économiques et sociales pour son développement durable. Ce constat, je le fais à chacune de mes missions d’Expert en Développement Durable dans la région.

La deuxième raison c’est que les citoyens de l'étranger et particulièrement ceux de l’Amérique Latine et des Caraïbes sont les oubliés de la France !

Je le dis avec beaucoup de conviction car je suis, moi-même, un Français de l’étranger. Tout est compliqué : il est impossible d’ouvrir un compte bancaire si l’on n’a pas une adresse en métropole, d’avoir un accès aux diverses plateformes de service parce que l’on n’a pas un numéro de téléphone au bon format français de 10 chiffres…. Mais il y a des problèmes plus graves qui concernent les visas, les certificats administratifs, les retraites etc… Et pourtant il est très facile de régler cela avec un minimum d’engagement !

 

2/ Quel est votre rapport avec cette circonscription ?

Comme je l’ai dit, je suis un expert international qui accomplit des missions dans les pays d’Amérique Latine et des Caraïbes (problèmes de migrants entre le Mexique et les États-Unis, programme de lutte contre la pauvreté, école bioclimatique, programmes divers de formation…). Engagé à l’ONU, j’interviens sur demande pour des ONG, associations, gouvernements en tant que conseil ou maître d’œuvre. Partant de ces postulats, ma candidature pour la 2ème circonscription devient normale et légitime.

Ma suppléante, Sylvie TAUSSIG, vit au Pérou, elle a été chercheuse du CNRS et connaît bien les problématiques des Français. Elle est aussi très engagée dans la vie universitaire et culturelle des pays latins.

 

3/ En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français de l'étranger ?

Comme Français de l'étranger, je mesure au quotidien toute la difficulté que nous avons pour faire respecter nos droits. Il y a réellement des différences de traitement entre les Français de métropole et nous.

Mes expériences et ma connaissance du terrain confirment la nécessité de remettre l’humain au centre de nos débats. C’est pourquoi j’ai fait le choix de n’être rattaché à aucun parti politique afin de mener mon programme en toute liberté pour défendre les intérêts de nos concitoyens et proposer des mesures pour protéger la planète et la vie de nos enfants conformément aux objectifs de développement durable initiés par l’ONU.

 

4/ Comment voyez-vous le mandat de député ?

Par définition, le mandat du député est de représenter la Nation, de participer à l'exercice de la souveraineté nationale, de voter la loi et de contrôler l'action du Gouvernement. Pour ma part cela ne me suffit pas !

L’inaction de nos élus conduit aux situations actuelles de nos concitoyens qui sont et restent confrontés aux problèmes que l’on connaît. On le voit, lors des campagnes législatives, les candidats investis ont un discours politique en lien avec leur mouvement, qui est en total désaccord avec la réalité du terrain. Leur discours est essentiellement en relation avec l’élection présidentielle qui vient tout juste de se terminer. Le député français de l'étranger est souvent accusé à tort « de n'être pas légitime », et pourtant il porte les voix du monde pour un pays qui a une réalité planétaire.

La France existe dans le monde grâce aux Français de l’étranger, et nous sommes ses ambassadeurs. En conséquence l'enjeu ne peut pas être seulement hexagonal avec des français du « nord global » qui pensent et parlent pour les Français des « suds globaux ». Faire autrement, c’est perpétuer ces inégalités. Au sein de l’Assemblée nationale, je porterai les voix des concitoyens de l’étranger au plus haut de l’État et agirai pour que les textes de lois soient en accord avec les droits de l’Homme dont la France est signataire.

À travers ma candidature, je souhaite apporter une nouvelle dimension au rôle du député des Français de l’étranger, en devenant une force de proposition sur tous les dossiers de la circonscription. J’entretiendrai des relations rapprochées avec les pays comme les organismes institutionnels mais aussi avec le tissu économique et associatif. Je veux être un levier incontournable dans les relations entre la France et les pays d'Amérique latine et des Caraïbes. J’ajoute l’enjeu de promouvoir la francophonie

Pour cela je vais créer au sein mon cabinet une Hotline pour vous associer à mes travaux, où vous pourrez exprimer vos idées et vos doléances.

 

5/ Quels sont selon vous les défis qui attendent les Français de votre circonscription ?

Les trois axes que je cite ci-après sont tous prioritaires, et je les conduirai tous de front : 

1/ Je dirais que le plus gros défi sera de combattre le réchauffement climatique. Il en va de l’avenir de la planète et de nos enfants. Nous avons dans cette région d’Amérique Latine plusieurs facteurs qui affectent la vie des populations et donc celle de nos concitoyens. Il est urgent que l'on prenne conscience qu'il faut réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Si l’on veut des résultats immédiats, cette action doit être mondiale. Nous avons beaucoup perdu de temps depuis la COP 21 de Paris, où beaucoup de pays comme les États-Unis ont signé l'accord mais qui dans les faits ne l'ont jamais respecté. Pour l'avenir de nos enfants, il est urgent d'alerter la communauté internationale des effets sur la faune et la flore que connaissent les pays latins avec les sols qui s’assèchent et la famine qui se profile, la déforestation et l’usage inconsidéré des engrais et pesticides. C’est pourquoi je souhaite mettre en place un symposium avec l'ensemble des pays de la zone afin de sensibiliser, d'une manière globale, les impacts du   réchauffement climatique et de définir des actions visant à réduire ses effets.

2/ Ici il s’agit de redonner les droits à nos concitoyens et de réduire les différences qui conduisent aux situations inadmissibles d’aujourd’hui. Cela a trop duré ! La pandémie Covid-19 a montré nos insuffisances, et pour cela, je souhaite mettre en place une plateforme de téléconsultations médicales pour tous nos concitoyens. Je me battrai pour une école gratuite au même titre que l’école en métropole, et je faciliterai la mobilité de tous nos concitoyens.

3/ Il convient de développer l’axe latino-Pacifique. Cet axe vise à faciliter les échanges notamment dans la culture, le commerce, l’éducation, le tourisme et la défense. C’est un axe de 12 500 km qui compte environ 25 000 îles dont certaines sont basses et font l’objet de migrations des populations sur les îles voisines en raison de la montée des eaux. L'océan Pacifique compte 600 millions d'habitants, et une fois élu j’œuvrerai pour mettre en place un plan d’action en accord avec les différentes institutions et partenaires. J’ai des contacts dans les pays cités qui ont déjà validé le principe.

 

6/ Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?

Je ne souhaite pas de soutien des partis politiques afin de garder ma liberté d’expression.

Ma campagne est organisée autour d'une équipe une dizaine de personnes qui travaillent au quotidien sur le programme, la préparation des manifestations, la réponse aux courriels de nos électeurs et aussi à la réalisation de la communication

Les électeurs peuvent consulter :

Des événements sont prévus : des réunions en visioconférences pour les personnes qui ne peuvent pas se déplacer et des meetings dans les pays, Mexique, Brésil, Chili, Argentine.

Tout le monde peut m’écrire, je répondrai personnellement avec plaisir.

 

7/ Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si vous êtes élu ?

J’invite les concitoyens à télécharger ma profession de foi qui est disponible sur mon site web : http://www.micheltrigalleau.com/

Les axes de travail à mettre en place de manière immédiate sont les suivants :

  • Lutter contre le réchauffement climatique ; lutter pour les droits humains ;
  • Mettre en place une plateforme de téléconsultation pour tous les Français de l'étranger comme cela existe déjà en Australie,
  • Faire respecter les droits pour tous les citoyens français y compris de l'étranger,
  • Rendre la mobilité à l’international accessible à tous,
  • Élaborer un axe latino-pacifique qui permettra de développer les relations avec l'ensemble des populations du Pacifique. Cet axe d’intérêts socioéconomiques représente des valeurs pour nos entreprises, pour la diplomatie et la culture,
  • Développer et accompagner le monde culturel dans des relations bilatérales visant à développer les valeurs françaises et la francophonie,
  • Bâtir une école gratuite pour tous les Français avec des programmes plus adaptés aux besoins comme les objectifs de développement durable mais aussi des stages appliqués en entreprises et le sport dans le cadre scolaire ou encore permettre aux jeunes de réaliser leur service civique universel à l'étranger,
  • Soutenir toutes les innovations dans les domaines du Développement Durable et des droits.

 

Michel Trigalleau, candidat dans la 2ème circonscription des Français de l’étranger

 

Flash infos