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Un couvre-feu dans l’urgence pour Lima et Callao

Un couvre-feu dans l’urgence pour Lima et CallaoUn couvre-feu dans l’urgence pour Lima et Callao
Écrit par Guillaume FLOR
Publié le 5 avril 2022, mis à jour le 5 avril 2022

Suite aux débordements lors des grèves des transports qui ont fait 4 morts, le président péruvien, Pedro Castillo, a annoncé dans la soirée du lundi 4 avril l’immobilisation générale de la capitale.

Tard hier soir, le président Pedro Castillo a adressé un message à la nation dans lequel il faisait état d'une immobilisation sociale obligatoire décrétée pour ce mardi 5 avril, à partir de 2 heures du matin jusqu'à 23h59. Castillo a indiqué que pendant cette période d'urgence, les droits constitutionnels liés à l'inviolabilité du domicile, à la liberté de circulation et de réunion étaient suspendus.

Avec l'émission de cette mesure, certaines exceptions ont été accordées, telles que la mobilisation du personnel des services de santé, d'eau, d'assainissement, d'électricité, de gaz, de carburants et de télécommunications. Les pharmacies sont également autorisées à ouvrir. Le déplacement privé, en voiture ou à pied, n’est possible que pour les personnes qui nécessitent des soins médicaux urgents ou pour l’achat de médicaments.

Il n'y aura que du travail à distance dans les secteurs public et privé. Par ailleurs, la mesure n'envisage pas les sorties pour l'achat de nourriture dans les supermarchés, l’ouverture des restaurants, ni même le service de livraison à domicile.

 

Une surprise au réveil pour beaucoup de liméniens

Plusieurs personnes de différents quartiers de Lima et Callao ont été surprises aux premières heures du jour, ce mardi 5 avril, en découvrant la volonté du gouvernement de déclarer l'état d'urgence, ainsi que l'ordre d'immobilité dans la capitale.

En effet, la plupart des citoyens ont pris connaissance de la mesure du couvre-feu dans la capitale en se réveillant ou même directement dans la rue en se rendant compte qu’il n'y avait pas d'autobus, de Metropolitano, ni de taxis pour aller travailler. Nombreux sont ceux qui ont dû se rendre à pied au travail dans la périphérie de Lima, obligés à marcher dans des zones à risque où les délinquants profitent de la situation.

Par ailleurs, des dizaines de véhicules sont restés bloqués au kilomètre 15 de la Panamericana Sur, à l’entrée de Lima (limite de San Juan de Miraflores), après que la police nationale ait fermé ce tronçon pour faire respecter l'immobilisation sociale décrétée par le gouvernement.

 

Confusion et protestation, les casseroles commencent à se faire entendre

Il est 11h. et voilà déjà plus de 30 minutes que les habitants de Miraflores font entendre leur mécontentement en frappant sur leur casserole aux fenêtres de leur appartement.

 

Un couvre-feu dans l’urgence pour Lima et Callao

 

Le président du Conseil des ministres, Aníbal Torres, a soutenu que l'immobilisation sociale obligatoire à Lima et Callao vise à empêcher que les actes de vandalisme signalés lundi lors de la grève des transporteurs ne s'intensifient. Il a mentionné que cette restriction pourrait être appliquée dans les autres régions du pays.

 

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