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Sur les pas de César Vallejo à Paris

Sur les pas de César Vallejo à ParisSur les pas de César Vallejo à Paris
Écrit par Le Petit Journal LIMA
Publié le 15 avril 2021, mis à jour le 15 avril 2021

Le 15 avril 1938, César Vallejo, considéré comme le plus grand poète né au Pérou, décède à Paris. En ce jour de mémoire, retrouvons ces lieux de la capitale où l'artiste a laissé son empreinte.

César Vallejo a écrit des livres considérés comme de véritables chefs-d’œuvre tels que « Trilce » ou « Human Poems ». C'est pourquoi la date de sa mort, le 15 avril, a été choisi pour célébrer la « journée du poète péruvien ».

En 1923, Vallejo arrive à Paris. Un train le conduit de La Rochelle à la gare qui se trouvait là où se trouve aujourd'hui la tour Montparnasse. Dans une lettre à son frère Victor, il écrit : « Paris ! Paris ! Oh quelle grandeur ! Que c'est merveilleux !... Paris n'a ni début ni fin... Tout me semble que je rêve ». La ville, cependant, le laissera tomber. Deux mois après son arrivée, commencent ses plaintes et ses lamentations. Mais tout ne sera pas que tristesse là-bas car il avait aussi le temps d'aimer, de célébrer et de voyager. Et il a toujours préféré vivre dans la pauvreté que de retourner à Lima.

Le premier arrêt de notre tour se situe au « café de la paix » devant l'Opéra de Paris. Il était fréquenté par l'auteur péruvien lorsqu'il travaillait et vivait dans les hôtels du quartier. À proximité, dans l’immeuble, au numéro 11 de l'Avenue de l’Opéra, se trouvaient les bureaux de l'agence de presse « les grands journaux ibéro-américains » dans laquelle l'artiste occupa divers petits emplois en 1925.

 

Sur les pas de César Vallejo à Paris
@ Pablo Solórzano

 

À quelques minutes, se trouve l'hôtel « Louvre Rivoli » (anciennement « Hôtel Richelieu »), plus exactement dans la rue Molière, au numéro 20, où une plaque a été placée par l'Ambassade du Pérou pour rappeler que Vallejo a vécu dans cet hôtel entre 1924 et 1927. Dans l’immeuble d'en face, vivait la jeune Georgette Phillipart avec qui il se maria et deviendra le meilleur diffuseur de son œuvre.

 

Sur les pas de César Vallejo à Paris
@ Pablo Solórzano

 

Sur les pas de César Vallejo à Paris
@ Pablo Solórzano

 

Traversons ensuite la Seine pour nous rendre sur la « rive gauche », un quartier qui a toujours été associé aux artistes et aux penseurs. Au 45 de la rue des Saints-Pères, se trouve la Faculté de Médecine de l'Université René Descartes, anciennement « Hôpital de la charité ». Dans cet endroit, Vallejo a été opéré pour une hémorragie intestinale qui l'a laissé au bord de la mort. Il y a vécu, sans aucun doute, les pires jours de son exil parisien.

 

Sur les pas de César Vallejo à Paris
@ Pablo Solórzano

 

Le point suivant nous emmène à Montparnasse, un quartier où le poète marchait beaucoup, qui mêlait les cabarets aux lieux de rassemblements sociaux les plus courus, puisque des gens comme Picasso, Hemingway, Matisse, Cocteau ou Modigliani se déambulaient régulièrement dans les rues de ce quartier. Tout près de la station de métro « Vavin » se trouve le café « La Rotonde » que le brillant Péruvien fréquentait lorsqu'il habitait ce coin de la ville et d'où il partit à la fin de 1925, année où il fit le saut vers la « rive droite » pour travailler et vivre dans les hôtels de ce quartier.

 

Sur les pas de César Vallejo à Paris
@ Pablo Solórzano

 

Nous quittons « La Rotonde » et marchons jusqu'à « l'Hôtel des écoles » (aujourd'hui l'hôtel Lenox), au 15 rue Delambre. César Vallejo y a vécu pendant les deux premières années compliquées de son séjour parisien pendant lesquelles, sans travail et parlant à peine français, il a dû faire face pour survivre.

 

Sur les pas de César Vallejo à Paris
@ Pablo Solórzano

 

À environ 10 minutes du Lenox, se trouve l'entrée du cimetière Montparnasse, site où les restes du poète ont été transférés le 3 avril 1970. Au cours des dernières semaines de sa vie, Vallejo a souffert de fortes fièvres en poussant des cris déchirants. À 5 heures du matin, le 15 avril 1938, dernier jour de sa vie, il commença à délirer. Il appelait sa mère et son amie Larrea, et à la fin, il ne faisait que répéter : « L'Espagne. Je vais en Espagne ».

Sur la pierre tombale du poète, on peut lire « César Vallejo, qui souhaita reposer dans ce cimetière » et un peu plus bas cet autre message écrit par sa veuve « J’ai tant neigé pour que tu dormes ».

 

Sur les pas de César Vallejo à Paris
@ Pablo Solórzano

 

Rédacteur : Pablo Solórzano - Guide touristique

 

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