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Tour du monde en solo : Pauline Ozou pose ses valises à Kuala Lumpur

Pauline Ozou expatriée Kuala Lumpur Pauline Ozou expatriée Kuala Lumpur
Écrit par Alhéna Domela
Publié le 23 juillet 2019, mis à jour le 24 juillet 2019

Avec son sac à dos pour seul accompagnateur, Pauline Ozou quitte sa Normandie pour un tour du monde sans date de retour. Le projet atypique de cette graine de voyageuse attise la curiosité de tous ceux qu’elle croise. La Française partage ses aventures sur son blog et YouTube.

 

« Le voyage en solo, c’était ma dose d’adrénaline ». Du haut de ses vingt-trois ans, Pauline Ozou part pour la première fois en voyage sur un autre continent, seule. Destination le Costa Rica. Partir seule n’est pas dans ses intentions mais sa passion du voyage la pousse à prendre ses billets. Elle pense qu’une personne se joindra peut-être à elle, mais le jour du départ, cela n’a plus d’importance.

Partagée entre l’excitation et l’appréhension, la Française découvre une nouvelle manière de voyager et revient en France avec l’envie de retenter l’expérience. « J’ai ressenti une grande liberté. Je pouvais faire absolument ce que je voulais sans être frustrée par des personnes qui seraient avec moi et qui n’auraient pas envie de faire les mêmes choses », confie-t-elle. De 2013 à 2016, elle choisit délibérément de s’envoler vers de nouvelles destinations en solo. Mais les vacances ne suffisent plus à étancher sa soif d’aventures.

Pauline Ozou expatriée Kuala Lumpur

« Je n’étais pas forcément destinée à m’expatrier », avoue Pauline Ozou. Née dans une famille où la France reste le lieu privilégié des vacances, elle se passionne pour les langues étrangères et part étudier avec Erasmus en Angleterre. Après un mastère en développement durable, la jeune femme devient responsable de projets prévention déchets en Normandie. Malgré un poste où elle semble s’épanouir, Pauline Ozou a des envies d’ailleurs : « Après mon premier voyage en solo, c’est devenu comme une drogue. J’ai décidé d’économiser pour partir plus longtemps. En 2016, j’ai estimé que j’avais assez d’argent pour faire un tour du monde sans itinéraire ni date de retour ». Mais une rencontre le tout premier jour de son tour du monde chamboule tous ses projets.

S’expatrier en Malaisie, un choix commun

« Le hasard ou le destin a fait que j’ai rencontré ma moitié à Manille. On a voyagé ensemble puis il est reparti en Egypte. Que faire ? Continuer mon voyage ou retrouver Emam dans son pays d’origine ? », raconte Pauline Ozou. En proie au doute, la Française continue pendant quatre mois son voyage en Asie du sud-est jusqu’en Malaisie. Elle finit par rejoindre son compagnon mais ne perçoit aucun avenir en Egypte : « J’ai pourtant fait des entretiens un peu partout mais les salaires étaient très bas, entre 100 et 150 euros par mois. Ça ne valait pas le coup… »,  expose la jeune femme. Le couple décide de faire une liste des pays où il pourrait s’expatrier. « On a regardé si on avait des pays en commun et la Malaisie était notre TOP 1 à tous les deux. C’est facile de s’expatrier là-bas. La Malaisie a de bonnes relations avec l’Egypte, ils offrent un visa de trois mois à l’arrivée, ce qui permet de voir venir et de chercher un emploi », explique-t-elle.

 

Un poste pour lui, un stage pour elle : tous deux partent pour la Malaisie, « un pays un peu à part de l’Asie du Sud » selon Pauline Ozou. « Il est plus développé que certains pays comme le Cambodge, beaucoup plus moderne, presque autant que Singapour mais les habitants ont gardé leur authenticité. Des petits villages ont été préservés et les traditions sont toujours très présentes à l’extérieur de Kuala Lumpur. Même si l’économie est en train d’exploser, les gens sont restés très humbles, respectueux et souriants », ajoute-t-elle. La Française décroche quelques mois plus tard un poste dans la même entreprise que son compagnon : « On a eu beaucoup de chance de tomber sur cette boite qui embauche des étrangers et propose des visas de travail. Beaucoup ne le font pas car ils doivent toujours justifier leur choix d’employer des étrangers plutôt que des locaux, sauf dans certains secteurs », précise-t-elle.

Leur installation se déroule sans encombre. Le couple s’adapte très vite à cette nouvelle vie en Malaisie. « Il fallait juste que je m’habitue au climat, il fait très chaud et très humide. On a rapidement trouvé un appartement, on a démarré le travail le lundi suivant notre arrivée. Dans l’entreprise où on travaille, c’est très facile de rencontrer des gens et de se faire des amis. On est beaucoup d’expatriés, avec une vingtaine de nationalités en tout. Par contre, ce n’est pas simple d’avoir une relation profonde avec les Malaisiens. Ils sont très courtois, polis et souriants mais quand il s’agit d’avoir une relation amicale et de se voir en dehors du travail, ils sont peu à être ouverts à ça », regrette-t-elle.

Graine de voyageuse : un blog de voyages pour inspirer et conseiller

Au fil de ses voyages en solo, Pauline Ozou a l’impression de se répéter. « J’avais toujours les mêmes questions autour de moi à chaque retour en France. Qu’est-ce que ça fait de voyager seule ? Tu n’as pas rencontré trop de problèmes ? Est-ce que c’est ‘‘safe’’ ? Je finissais par en avoir marre de toujours répondre à ces questions alors j’ai décidé d’écrire un blog où j’explique tout », raconte-t-elle. Ainsi est né le blog ''Graine de voyageuse''. Mais au-delà des conseils, la Française cherche à inspirer d’autres personnes : « Tellement de femmes me disaient qu’elles aimeraient faire la même chose mais qu’elles avaient peur et beaucoup d’appréhensions. Je me suis dit que le blog pourrait être un moyen d’inspirer ces femmes qui ont peur de voyager seule et de les inciter à foncer car il n’y a pas grand-chose à craindre ! ».

En plus de ce blog, Pauline Ozou tient une chaîne YouTube. Elle créé des vlogs dans chaque pays qu’elle visite pour partager son expérience mais aussi des vidéos où elle explique comment s’est déroulée son expatriation, notamment à Kuala Lumpur. Elle compte s’y dédier davantage dans les prochains mois car elle ne renouvellera pas son contrat de travail. Après deux ans passés à Kuala Lumpur, la jeune femme a envie de faire autre chose. A 30 ans, elle repart déterminée sur les routes : « Je ne sais pas où je vais mais j’y vais ! ».

Si vous souhaitez suivre Pauline Ozou dans ses aventures, consultez son blog, son compte Instagram ou sa chaîne YouTube

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