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Affaire Mia : que sait-on de l’arrestation de Rémy Daillet ?

Portrait de la jeune Mia, enlevée le 13 avril 2020Portrait de la jeune Mia, enlevée le 13 avril 2020
Écrit par Lepetitjournal Kuala Lumpur
Publié le 3 juin 2021, mis à jour le 4 juin 2021

Soupçonné d’être impliqué dans l’enlèvement de la jeune Mia, Rémy Daillet-Wiedemann a été arrêté le samedi 29 mai dernier sur l'île touristique de Langkawi situé au nord-ouest de la Malaisie, pour séjour irrégulier.

Ancien responsable politique du Modem Haute-Garonne et figure du mouvement complotiste en France, Rémy Daillet est suspecté par les autorités françaises d’être à l’origine du rapt de la petite Mia, enlevée chez sa grand-mère le 13 avril dernier par les membres d’un réseau complotiste et anti-système avec la complicité de la mère de l’enfant.

Depuis la Malaisie où il réside depuis plusieurs années, il est suspecté d’avoir organisé et financé l’enlèvement de la fillette. La Malaisie s’étant dite prête à coopérer avec la France sur ce dossier, un mandat d’arrêt international avait été délivré contre lui le 22 avril dernier. D’après une source proche de l‘enquête il aurait été arrêté sur l'île de Langkawi le samedi 29 mai au matin, n’ayant pas pu présenter aux autorités un titre de séjour en règle.

 

Ses avocats le présentent comme un “opposant politique”

Les avocats du suspect présentent Rémy Daillet comme un “opposant politique contre lequel la République dite française a lancé un mandat d'arrêt international totalement illégal sur le fond et sur la forme”  et demandent au roi de Malaisie de ne pas “livrer M. Daillet à la République française”.

Leur stratégie est de faire du suspect non pas un criminel suspecté d’enlèvement d’enfants, mais un opposant politique opprimé, ce qui remettrait en cause son expulsion. Le droit malaisien, en effet, ne prévoyant pas de procéder à des extraditions s’il est considéré que le prévenu est recherché pour un motif “politique”.

Une extradition vers la France compromise

Les procédures d’extradition entre deux pays sont facilitées lorsqu’il existe un traité d’extradition, ce qui n’est pas le cas entre la Malaisie et la France. En outre, Rémy Daillet n’était jusqu’alors pas connu des autorités malaisiennes, n’ayant commis aucune infraction sur leur sol.

Lui, sa femme et leurs trois enfants pourront en revanche être expulsés de la Malaisie vers la France pour séjour irrégulier dans le pays, procédure beaucoup plus rapide que l’expatriation. À ce jour encore aucun accord n’a été pris entre la France et la Malaisie sur un possible accord d’extradition.

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