WORK IN THE CITY JHB – Booster la carrière professionnelle des femmes expatriées

Forte de son expérience de présidente d’HEC au Féminin (Hautes Etudes Commerciales), Bénédicte Champenois Rousseau a lancé en mai dernier l’initiative « Work in The City JHB » (WITC JHB), inspirée de dispositifs similaires existants à Kuala Lumpur et à Amsterdam. Destiné aux femmes francophones en poste ou ayant des projets professionnels, ce réseau dynamique compte déjà près de 200 membres. Rencontre avec la fondatrice. 

Arrivée en Afrique du Sud en octobre 2015 pour suivre son mari, Bénédicte Champenois Rousseau s’est vite rendue compte des difficultés à trouver du travail malgré des diplômes, des compétences et un visa conforme en poche. L’idée lui est alors venue de créer un groupe pour les femmes dans la même situation. « Il manque à la fois le réseau et la visibilité par rapport aux employeurs », explique-t-elle. « Il y a une réelle demande. L’initiative a tout de suite suscité beaucoup d’intérêt et j’ai eu de nombreux retours positifs depuis la première réunion en juin ». A vocation internationale, le groupe est ouvert à toutes les femmes francophones du monde. Actuellement, les membres sont belges, françaises ou africaines de l’ouest et ont en majorité entre 30 et 40 ans.

Sociologue de formation, Bénédicte s’est penchée sur les trajectoires professionnelles des hommes et des femmes. Une etude  a été effectuée par HEC Au Féminin aupres de diplômés d’HEC, issus de quatre promos séparées de 10 ans d’écart (78, 88, 98 et 2008). Les résultats ont démontré que loin du discours méritocratique, les femmes ont davantage de parcours professionnels suspendus que les hommes, et ce avec deux points d’inflexion : la maternité et l’expatriation pour suivre son conjoint.

Bénédicte ajoute : « Il y a un gisement de talents qui demande à être employé. Des études publiées par le ministère de l’enseignement supérieur et de la formation sud-africain montrent un 'gap' de compétences qui peut être comblé par les femmes de WITC JHB. Elles ont un niveau master et une expérience professionnelle variant de cinq à 20 ans, elles peuvent donc assumer des fonctions à responsabilité et former des Sud-africains. Le but n’est pas de prendre des postes ».


Concrètement, qu’est-ce-que Work In The City JHB ?

WITC JHB propose de réfléchir autour de ces années d’expatriation d’une manière positive au niveau professionnel. Chaque mois, une vingtaine de participantes se retrouvent à l’heure du déjeuner et en soirée. Les réunions animées par des intervenants s’articulent autour de trois axes : mieux comprendre le contexte économique et politique sud-africain, s’intégrer dans le milieu professionnel du pays et réfléchir sur son parcours sous forme de tables-rondes ou d’ateliers autour de professionnels bien intégrés dans le monde économique sud-africain.

La mise en réseau est une des missions importantes de WITC JHB et ce grâce à des rencontres régulières d’échanges et de partage d’expériences professionnelles. Le réseau s’agrandit et s’ouvre à de nouvelles rencontres, notamment le réseau de femmes sud-africaines « Lionesses of Africa ». Il n’y a pas de frais d’adhésion ; cependant une contribution minime est demandée pour couvrir les frais d'organisation, afin que ces réunions restent accessibles à tous.

Contact

L’initiative évolue, si vous êtes intéressées à rejoindre l’équipe pour aider à concevoir des interventions ou tout simplement de participer aux rencontres, connectez-vous au groupe Facebook Work In The City JHB. Des informations sont postées régulièrement sur les différentes réunions avec des spécialistes de l’immigration, des responsables Ressources Humaines, des « life coach » et la liste des postes à pourvoir.

Les prochains rendez-vous

Lundi 17 octobre de 12h30 à 14h30
Networking autour de Fabienne Chauvet et du réseau de Dubaï
Inscriptions limitées à 20 personnes

Jeudi 3 novembre
Rencontre avec Phillipa Geard de Recruit My Mom qui présentera son entreprise de recrutement spécialement adaptée aux contraintes des mères de familles.

www.lepetitjournal.com/johannesbourg Vendredi 14 octobre 2016

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